Dans une entrevue avec les journalistes du journal La Croix, le pape annonce tout d’abord un voyage en France, dont il ne tarit pas d’éloge à propos de son apport au catholicisme. Sa visite est toutefois prévue après l’élection présidentielle des 23 avril et 7 mai 2017, avec trois étapes probables : Marseille, Lourdes et Paris.
Dans un second temps, il apporte son soutien au cardinal Barbarin : « Pour l’Église, en ce domaine, il ne peut y avoir de prescription. (…) D’après les éléments dont je dispose, je crois qu’à Lyon le cardinal Barbarin a pris les mesures qui s’imposaient, qu’il a bien pris les choses en main. C’est un courageux, un créatif, un missionnaire. Nous devons maintenant attendre la suite de la procédure devant la justice civile. » A propos de son éventuelle démission, il déclare : « Non, ce serait un contresens, une imprudence. On verra après la conclusion du procès. Mais maintenant, ce serait se dire coupable ! ».
Un peu plus loin, il revendique les « racines chrétiennes de l’Europe » et concède que le continent ne peut « ouvrir grandes les portes de façon irrationnelle » aux migrants : il faut être « juste et responsable ». Il poursuit en condamnant le communautarisme : « le pire serait de les « ghettoïser » alors « qu’il faut au contraire les intégrer ! ».
Enfin, il s’oppose à la politique laïcarde de la France : « La petite critique que j’adresserais à la France à cet égard est d’exagérer la laïcité. (…) La France devrait faire un pas en avant à ce sujet pour accepter que l’ouverture à la transcendance soit un droit pour tous ! »
Le moins que l’on puisse dire c’est que le Saint-Père est plus complexe que ce que l’on essaie de nous faire croire !
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