Crimée : la démocratie a parlé, l’Occident aboyé

Sans surprise dans une région autonome qui compte 60% de Russes et 95% de russophones, qui a donné 80 sièges sur 100 au Parti des régions, une formation pro-Russes, aux élections parlementaires de 2010, 96,77% des suffrages exprimés lors du référendum sur l’autodétermination ce dimanche l’ont été en faveur d’un rattachement à la Russie. Le Parlement criméen a annoncé qu’il allait formaliser lundi cette demande.

Toujours sans surprise, les États-Unis ont dénoncé un référendum « contraire à la Constitution ukrainienne », organisé selon eux « sous des menaces de violences » de la part de la Russie. Au téléphone avec Vladimir Poutine, « le président Obama a souligné que le ‘référendum’ en Crimée, qui violait la Constitution ukrainienne et survenait sous la contrainte de l’intervention militaire russe, ne serait jamais reconnu par les États-Unis et la communauté internationale », a indiqué la Maison Blanche.

“La dynamique de partition bel et bien lancée ce dimanche, l’Ukraine pourrait bientôt écrire “Obama m’a tuer”, qui sait… 75 ans après l’opération Barbarossa, Frère Soros, ne vois-tu rien venir ?”

Vladimir Poutine a répondu au Président américain (et pas du reste du monde, enfin pas officiellement tout du moins) que le référendum était « pleinement conforme au droit international ». En effet, celui-ci n’interdit pas (encore) les référendums, pas plus qu’il ne permet l’élimination de milliers de personnes au moyen de drones sans la moindre forme de procès… Car, en matière de respect du droit international, Obama ne casse pas la Barack !

Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères, a quant à lui a dénoncé un vote « illégal ». Il faut dire qu’en matière d’irrespect des résultats de referenda, la France en connaît un rayon. « La France appelle la Fédération de Russie à prendre immédiatement des mesures qui permettent d’éviter une escalade inutile et dangereuse en Ukraine », a continué le caniche, pardon, le roquet d’Obama. Dieu merci, plus grand monde n’écoute l’oligarchie qui prétend parler au nom de la France et des Français…

Tout avait pourtant bien commencé, du côté des barbouzes occidentaux avec (au moins) le soutien et l’instrumentalisation des révolutionnaires ukrainiens contre la soi-disant tutelle russe et un Président élu démocratiquement : la Crimée était presque parfait.

La dynamique de partition bel et bien lancée ce dimanche, l’Ukraine pourrait bientôt écrire “Obama m’a tuer”, qui sait… 75 ans après l’opération Barbarossa, Frère Soros, ne vois-tu rien venir ?

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179 Comments

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  • alain , 17 mars 2014 @ 11 h 54 min

    le “droit” international ou pas doit être protégé par la force !

    la crimée à la chance d’avoir un protecteur qui occupe 1/6 ème des terres émérgées , autarcique en énergie et matières premières et qui a l’arme nucléaire.

    les mêmes escrocs mondialistes et “européens” qui nous parlent du “droit” discutent tranquillement de l’entrée de la Turquie dans l’UE alors qu’elle occupe depuis 30 ans la partie nord de Chypre dont elle a expulsé la population grecque.

  • hermeneias , 17 mars 2014 @ 11 h 56 min

    Et les ukrainiens ils ont voté peut être Danichounet tdc ?

    Pour mettre au pouvoir le falot metrosexuel adoubé par obamama ?

  • patrick Canonges , 17 mars 2014 @ 11 h 59 min

    Quand les Sudètes de Tchécoslovaquie ont été annexé en 1938 (accords de Munich), le Oui a obtenu 98% des électeurs allemands de ces régions frontalières, descendants d’immigrés.
    D’ici 15 à 20 ans, si un référendum est organisé en Bouches du Rhône ou en Seine-Saint-Denis, ces départements voteront à 98% pour être rattachés à l’Algérie.
    La propagande soviétique (pardon: russe) est redoutable.
    On voit des gens qui se croient de bonne foi anticommunistes et qui tombient dans tous les pièges des héritiers du bolchévisme, de Milosevic à Poutine.
    désolant et révélateur d’une époque où tout fout le camp.

  • patrick Canonges , 17 mars 2014 @ 12 h 31 min

    Une fois les accords de Munich signés, la région tchécoslovaque des Sudètes, peuplée d’immigrants allemands, a voté à 98% pour le rattachement à l’Allemagne.
    Dans une quinzaine d’années, si les Bouches du Rhône ou la Seine Saint Denis organisent un referendum, vous aurez une majorité nette pour le rattachement à l’Algérie.
    Que des anticommunistes de bonne foi ne se rendent pas compte qu’ils tombent dans le piège post-communiste de Poutine, comme ils étaient tombés dans le piège du serbo-communiste Milosevic, me laisse encore et toujours pantois.
    Qu’ils aillent en Pologne, où ils ont pourtant beaucoup d’amis. Ils verront ce que leur disent les Polonais qui sont fier de leur appartenance à la civilisation européenne et qui ont souffert pour cela, souvent du fait des Russes.

  • Colargol , 17 mars 2014 @ 13 h 01 min

    On prend les paris ?

  • Jo , 17 mars 2014 @ 13 h 13 min

    Lire et écouter attentivement !

    Intervention de Natalia Vitrenko, présidente du Parti socialiste progressiste d’Ukraine.

    D’abord, nous disons dans cet appel qu’affirmer que le peuple ukrainien souhaite signer un Accord d’association (AA) avec l’UE est un mensonge pur et simple. En vérité, les Ukrainiens n’en veulent pas. Ensuite, nous y documentons que quiconque affirme que les événements du Maidan seraient pacifiques, est un menteur. En réalité, ce sont des émeutiers qui ont pris le contrôle du Maidan – des néo-nazis. Enfin, nous y constatons que la volonté de la majorité des Ukrainiens, qui souhaitent une intégration plus étroite avec la Russie et rejettent le nazisme en Ukraine, est grossièrement bafouée.

    Bien que nous représentions des forces politiques d’une certaine importance, nous n’arrivons pas à faire entendre notre voix dans les grands médias. Nous avons fait appel aux organisations européennes et américaines pour qu’elles nous invitent à venir témoigner en Europe occidentale – nous qui ne sommes pas au pouvoir en Ukraine aujourd’hui et qui ne sommes pas des néo-nazis. Et nous vous dirons la vérité. Or, ces instances n’ont pas cru bon nous inviter. Cependant, l’Académie de Géopolitique de Paris, l’Institut Schiller et ses représentants nous ont invités, ce dont nous leur sommes reconnaissants.

    Premièrement, l’Ukraine ne s’est jamais vu offrir d’adhérer à l’UE, on n’est pas en train de lui offrir et jamais on ne le fera, car l’UE se désintégrerait plutôt que d’admettre l’Ukraine en tant que membre. Les membres de l’Union douanière, de l’autre côté, c’est-à-dire la Biélorussie, le Kazakhstan et la Russie, sont nos partenaires à long-terme, sur lesquels nous pouvons compter. A notre avis, seule l’intégration de l’Ukraine dans l’Union douanière, et nulle autre, peut donner l’impulsion d’une relance économique ukrainienne.

    Or, les oligarques ukrainiens, et ce sont eux qui déterminent la politique de notre pays, se sont intégrés depuis fort longtemps dans l’UE…

    L’Accord d’association et de libre-échange avec l’UE aurait ruiné l’Ukraine

    Cet Accord aurait complètement ruiné le secteur de la machine-outil en Ukraine et porté un coup fatal à toute la production industrielle et à l’agriculture. L’AA exigeait que l’Ukraine ouvre immédiatement ses marchés domestiques, éliminant immédiatement tous droits de douane sur les importations pour 72 % des produits. La production des sociétés industrielles ukrainiennes n’est pas compétitive par rapport à l’actuel marché européen. L’Académie des sciences de notre pays a calculé qu’il lui en coûterait 160 milliards d’euros pour se mettre aux normes de l’UE. Ceci équivaut à quatre fois le budget annuel du pays. Nous ne disposons pas de telles sommes. En d’autres termes, l’Ukraine aurait vu ses entreprises industrielles condamnées à la faillite, son économie en proie à un effondrement total et au chômage de masse.

    De plus, l’AA ordonne que tout ce processus soit présidé par des organisations supranationales : le Conseil d’association et la Commission du commerce. L’Ukraine aurait ainsi perdu sa souveraineté nationale autant qu’économique. En plus, l’AA stipule que l’Ukraine aurait dû, après l’avoir signé, intégrer le Système commun de sécurité et de défense. Ce qui signifie la convergence politique. Ceci signifie tirer l’Ukraine dans l’OTAN. Tant du point de vue économique que militaire, ceci aurait porté un coup dur aux intérêts de la Russie.

    Natalia Vitrenko :
    un putsch néonazi poussé par l’OTAN

    http://www.youtube.com/watch?v=EOIgo5vp6A0

  • patrick Canonges , 17 mars 2014 @ 13 h 18 min

    Cette bolchévik est sûrement à écouter avec bienveillance!

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