Grand Old Party. La dernière série de primaires a beau s’être conclue par une victoire médiatique de Rick Santorum sur Mitt Romney, le second peut se frotter les mains. Car, s’il a perdu l’Alabama et le Mississippi et remporté seulement Hawaï, l’ancien gouverneur du Massachusetts a gagné mardi 42 délégués contre 38 pour l’ancien sénateur de Pennsylvanie ! Vous m’avez bien lu : en vainquant dans seulement un État, le mormon (495 délégués) a encore accru son avance (261 délégués) sur le catholique (234 délégués). La faute à la proportionnelle : Romney l’emporte nettement dans l’État d’Aloha (45% contre 25% pour Santorum) tandis que dans les États du pic flamboyant et du Magnolia, Santorum gagne, mais de peu : 35% contre 29% pour Romney dans le premier, 33% contre 30% dans le second. En effet, l’électorat conservateur s’y répartit entre Gingrich (deuxième en Alabama avec 29% et deuxième dans le Mississipi avec 31%) qui mise tout sur le Sud profond et Santorum ! Autant dire, comme dans les colonnes de The American Spectator, que “la poursuite de Newt Gingrich dans la compétition est contre-productive” ! Le rédacteur en chef de notre confrère conservateur prend comme exemple l’Alabama où Santorum a donc remporté 10 délégués, contre 8 pour Gingrich et Romney : si le second ne s’était pas présenté, Santorum aurait récupéré 16 points, Romney 12 et Paul 2, estime-t-il, admettant être “généreux” avec le favori de la course. Qui passerait de 29% à 41% tandis que Santorum franchirait la barre des 50% (35% + 16%). Majoritaire absolu, le candidat le plus conservateur aurait alors raflé 26 délégués contre 0 pour le grand favori. Et l’avance de Romney aurait été réduite à 237 délégués (contre 261 actuellement). Ce triste cas de figure pourrait bien se reproduire, notamment dans le Sud profond des États-Unis…
Crédit photo : Gage Skidmore, Wikipedia.
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