La stratégie de la quenelle

Claude Picard
17 février 2014
Latest Update: 28 août 2018 10 h 56 min
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Si la quenelle est un salut nazi inversé, est-ce qu’un nazi inversé est nazi (1) ?

Cette question apparemment saugrenue et un tantinet provocatrice peut se poser, mais l’on peut tout aussi bien s’interroger : pourquoi Monsieur Valls et ses amis – les professionnels de l’antiracisme – continuent-ils à vouloir voir dans ce geste un salut nazi, alors que le premier imbécile venu sait dorénavant qu’il s’agit tout simplement (et vulgairement) d’un bras d’honneur ? Certes, si ce bras d’honneur a d’abord été utilisé comme un geste antisioniste ou antisémite (c’est selon l’interprétation des auteurs ou des observateurs, bien intentionnés évidemment !) et dirigé avant tout contre des symboles liés à la Shoah, il a été très vite et très naturellement réutilisé contre la pensée unique d’un système mondialisé. Ceci n’explique pas cela, mais…

Si cette fameuse quenelle, dont peu de gens connaissaient la signification exacte avant l’affaire Dieudonné et dont l’interdiction n’est qu’une péripétie dans l’escalade de la chasse aux sorcières, sert de prétexte pour Monsieur Valls et ses amis, à condamner toute velléité de contestation, on peut avoir un commencement d’explication et comprendre la stratégie. Et être très inquiet. Mises à part l’hystérie et les délires du ministre de l’Intérieur sur la « question juive » et sur le retour supposé d’une extrême-droite fasciste, on voit très bien le bénéfice que le gouvernement et ses auxiliaires peuvent tirer, à bon compte, des interdits de ce geste, car depuis les lois Gayssot et la prolifération de ses métastases mortifères, tout écrit ou propos, ayant de près ou de loin, un rapport avec la déportation des Juifs par les nazis, est scruté à la loupe et peut vous envoyer devant les tribunaux, selon l’analyse qu’en fera le pouvoir en place. Surtout que ces lois permettent d’utiliser très facilement n’importe quel amalgame, et pas seulement contre l’antisémitisme… C’est très simple et très pratique pour faire taire toute opposition. On comprend mieux la stratégie de la quenelle.

Messieurs et Mesdames, vous, l’élite bien-pensante, des médias, du show-biz, du pouvoir et du reste, dites merci à Monsieur Gayssot !

Les autres, méfiez-vous !

Claude PICARD

1 – Commentaire qui a couru sur la toile pendant l’affaire Dieudonné.

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Alainpsy , 17 février 2014 @ 11 h 12 min
Certes, c’est un geste anti-système, et on en a besoin, mais c’est un geste qui a été autant initié que pollué par Dieudonné et son arrière boutique islamo-collabo, soutenant ouvertement les terroristes du hamas, les mollahs d’iran, les conversions et soumissions à la religion de la haine, et autres joyeux assassins tels que Fofana. La quenelle est passée d’un sympathique parfum de subversion a une odeur de pourriture, c’est dommage.
François2 , 17 février 2014 @ 11 h 16 min
Chantal Jouanno a dit que pour la quenelle “il ne faut pas baisser les bras”. Donc il faut les lever : là, franchement, le geste est suspect !
JSG , 17 février 2014 @ 11 h 32 min
Ces imbéciles tout droit sortis des utopies infantiles de 68, ne font de tort qu’à eux-même.
Que dire du salut romain, dont s’est inspiré Hitler,dans ses parades ou il singeait l’époque romaine.
Que dire également de la svatika cette croix gammée dont l’existance est millénaire
Alors, de tristes cons, vont inventer des intentions dans les gestes de leurs contemporains, s’orrogeant la puissance du justicier. On va bientôt dépasser en connerie, l’époque du bolchevisme, faisant rire aux éclats nos amis Russes.
Mais, à tout vouloir stygmatiser, ils ne se rendent même pas compte qu’ils arrivent à l’encontre du but recherché.
Nous vivons une époque extraordinaire, celle ou il n’est pas besoin d’aller au théatre ou au cinéma pour voir ou entendre des comiques.
passim , 17 février 2014 @ 14 h 51 min
Pas la Shoah, fendu ! L’instrumentalisation qui en est faite par ceux qui s’en servent pour clouer le bec aux opposants.
Cette instrumentalisation,, duement orchestrée, est devenue l’arme absolue des esprits totalitaires. Le simple fait d’utiliser ce mot, plutôt que meurtre collectif ou génocide, est déjà entrer dans leur jeu.
passim , 17 février 2014 @ 14 h 57 min
Peut-être vaut-il mieux en rire, en effet, quand on est dirigé par de (dangereux) farceurs…
http://passim-le-blog.blogspot.pt/
montecristo , 17 février 2014 @ 15 h 21 min
Comme Balou et François2, je connais le bras (ou le doigt) d’honneur depuis mon enfance de par mes origines “Pied Noir”.

A l’époque il était utilisé pour signifier son mépris à propos de toute chose.

Il sous entendait : “Je t’encule !” ou plus poliment : “va te faire foutre !”

A l’heure de la répression des libertés, de la dictature et de la pensée unique, il n’est pas étonnant que l’on profite de cette nouveauté (la quenelle) pour lui faire dire autre chose.

…et de stigmatiser facilement pour en faire un acte antisémite … comme par hasard !

Pour moi la quenelle n’est juste qu’un bras d’honneur à la mode d’aujourd’hui.

Point barre !
VM , 17 février 2014 @ 16 h 06 min
Ceci est un essai : en effet hier impossible pour moi de laisser un commentaire.