Tribune libre de Gabriel Lévy
Un nouveau « machin », toujours couteux évidemment, pour satisfaire la bougeotte de nos ministres.
Ainsi notre ministre, Yamina Benguigui, s’est-elle rendue au XIVe sommet de la francophonie à Kinshasa, puis à Goma, dans un avion du gouvernement. Le coût, selon Le Canard enchainé, s’élève à 140 000 euros, mais, seulement, 88 000 euros selon le gouvernement.
Or, il est difficile de savoir à quoi sert ce « machin », de l’avis même de la presse africaine. Son fonctionnement est-il seulement plus démocratique que celui de l’ONU, dont les deux tiers des États sont rien moins que démocratiques ?
Aussi, ne résistons-nous pas à l’envie de vous informer que « samedi, le Qatar est devenu officiellement membre associé de l’Organisation internationale de la francophonie sans même être passé par le statut d’observateur. Pour s’imposer, le Qatar — qui n’est pas un pays francophone — a expliqué qu’il avait financé une radio publique de langue française et qu’il accueillait sur son territoire de nombreux expatriés francophones. ». Sachez pour mémoire qu’« Israël est exclu de cette organisation malgré ses 20% de francophones alors que son voisin, l’Égypte y adhère avec 2% sans oublier l’Albanie et les Iles Seychelles avec moins de 1%. ».
Le Qatar, pourquoi ? « Selon certains participants au sommet, le Qatar pourrait utiliser son nouveau statut pour étendre son influence en Afrique de l’ouest musulmane. Il y finance déjà des écoles coraniques qui remplacent peu à peu des écoles de langue française. »
La francophonie, instrument de son suicide ! La politique étrangère de la France ne jamais manque de paradoxe : notre pays, à son détriment, devient le caravanier de l’islamisation de l’Afrique.
De l’Afrique ? Pas seulement. Pardonnez-nous cette mise en abyme : l’omniprésence du Qatar.
Elle n’a pas échappée à Valérie Boyer, député des Bouches du Rhône, qui interroge en ces termes : « le ministre du redressement productif sur la constitution par le Qatar d’un fonds d’aide aux territoires déshérités en France. Depuis plusieurs années, le Qatar investit massivement en France et en particulier dans le domaine sportif et l’hôtellerie. À cela, nul ne s’oppose. Mais, aujourd’hui le Gouvernement français a donné son accord à un projet de fonds d’investissement qatari à destination des entrepreneurs issus des quartiers en difficulté. Il s’agit d’un investissement d’une toute autre nature. En effet, ce projet d’intégration sociale par le développement économique relève des politiques publiques. Or l’investissement privé doit être circonscrit aux activités de nature privée.
Mais revenons aux vagabondages de nos excellences : le sommet de la francophonie en avion spécial pour la ministre d’icelle, le traité de non-prolifération nucléaire à New York pour le maire d’Aubagne. « Heureux qui…”
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