par Eric Martin*
Opportunément surnommée “taxe Robin des bois” par des associations de gauche comme Aides, la CGT, Solidarité Sida ou Attac, la taxe sur les transactions financières dite “taxe Tobin” fait reparler d’elle. Le 11 août dernier, Jean-Louis Borloo a préconisé sa mise en place dès le mois d’août ! Mais au profit de qui ? Alors qu’en juin dernier, les députés français votaient une résolution en faveur d’une taxe sur les transactions financières dont le produit (estimé à au moins 200 milliards d’euros pour l’Europe) irait « notamment” au “développement” et à “la lutte contre le changement climatique », la Commission européenne y voyait deux semaines plus tard le moyen d’« offrir aux gouvernements nationaux une marge de manœuvre supplémentaire et contribuer à l’effort général d’assainissement budgétaire ». L’occasion inespérée pour les Etats-providence ouest-européens de repousser aux calendes grecques la réduction de leurs dépenses publiques (donc la baisse des prélèvements) et de permettre à l’Etat ainsi qu’au collectivités et associations subventionnées de toujours plus intervenir dans notre quotidien (comme chacun sait, “pour notre bien”) et de se substituer davantage à la famille ?
*Eric Martin est rédacteur en chef des Nouvelles de France.
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