Les mots ont un sens ; ils expriment un concept et sont porteurs de signification. Bien employés, ils illustrent parfaitement une idée, mal employés, ils dévalorisent cette idée. Ils peuvent aussi servir à un enfumage savamment orchestré. Cela s’appelle de l’escroquerie intellectuelle, car la valeur des mots n’est pas imaginaire. Chacun peut y apporter la théorie qu’il veut, mais dénaturer le sens d’un mot n’a jamais changé sa valeur.
S’il y a des mots qui ont été considérablement dévalorisés, mais qui reviennent immanquablement dans la classification des partis politiques, c’est bien, gauche et droite. On peut s’interroger sur la pertinence de ces appellations, puisque la politique pratiquée alternativement par les forces que l’on nomme encore ainsi, a le même objectif : casser la souveraineté du peuple en faisant de l’européisme et du mondialisme, l’alpha et l’oméga. Et le clivage, gauche droite, devient obsolète.
Quand, schématiquement, la gauche se voulait sociale, progressiste, solidaire, égalitaire, et que la droite se déclarait pour l’ordre, l’autorité, la sécurité, la tradition, en appliquant, toutes deux, leurs principes de manière prégnante, on pouvait croire à leurs idéaux et surtout, les différencier. Mais leurs normes devenant transversales et totalement floues, il ne reste plus, pour les distinguer, que la position géographique qu’elles occupent dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, et encore ! Que ce soit dans n’importe quelle assemblée de la République ou au Parlement européen, pour voter “oui”, à toutes les lois qui proposent toujours plus d’allégeance au mondialisme et au multiculturalisme, là, plus rien ne les oppose !
Pour la clarté du débat, il serait plus simple qu’elles fusionnent dans un seul parti “social libéral européiste”, qui assumerait, sans complexe, son appellation. Un parti à leur image : mou, inconsistant, aux contours mal définis, mais toujours indéfectiblement mondialiste. C’est bien la seule conviction qu’il aurait… Mais qu’elles ont déjà, gauche et droite confondues ! Avec effronterie et tout de même, un peu de honte (si peu) elles se drapent encore dans le faux-semblant d’une quelconque identité patriotique “AOC”, alors qu’elles appliquent la plupart des directives européennes contre la France et les Français. La “loi Travail” est l’exemple type de cette soumission et de leur trahison.
Il n’y a plus qu’une seule équation politique qui se dessine : d’un côté, des mondialistes qui rêvent d’un monde sans frontières, complètement dérégulé, financiarisé, qui transforme les habitants en consommateurs effrénés, et de l’autre côté, des patriotes qui veulent retrouver leur pays, leur culture et leur souveraineté. Sans s’interdire aucune coopération avec les autres : le patriotisme n’est pas l’enfermement ou le repli sur soi. Avant l’Union européenne et la mondialisation, la France commerçait et échangeait. Plutôt plus et mieux ! Et surtout cela profitait à l’économie réelle.
Que la “gauche” ne soit plus la gauche et que la “droite” ne soit plus la droite, cela est de plus en plus évident. À part, pour quelques indécrottables nostalgiques de l’Union soviétique ou du fameux “way of life” américain. Mais pour les autres, l’illusion à feu long feu : à l’épreuve de l’histoire, ces deux entités se sont atomisées. Pour former, dorénavant, un magma, européiste et mondialiste, qui en guise d’action, n’emploie que des mots, encore des mots, rien que des mots, les mêmes mots, pour masquer ses échecs, ses promesses non tenues et pour faire oublier sa gestion calamiteuse.
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