par Bruno Gollnisch
Se déroulait hier la passation de pouvoir entre François Hollande et Emmanuel Macron. La cérémonie d’investiture en présence de 300 invités a été suivie par la remontée des Champs-Élysées, avec tout l’apparat républicain, du nouveau président-chef des armées, qui a déposé une gerbe sur la tombe du soldat inconnu. Paris a beau avoir voté à 90 % pour le candidat d’En Marche ! le 7 mai, les trottoirs étaient quasi vides, la foule était très, très maigrelette pour le saluer sur la plus belle avenue du monde.
Dans son discours d’investiture, Macron s’est adressé à « la France qui doute d’elle-même »… à l’évidence, beaucoup de nos compatriotes se sentent plus proches de cette remarque de Gilles-William Goldnadel : « Moi je fais partie de la France qui doute de lui »… Un qui ne doute de rien, avec un culot en acier trempé, c’est bien François Hollande qui s’exprimait hier midi depuis le siège du Parti socialiste, rue de Solferino après son passage de témoin. Devant Jean-Christophe Cambadélis et ses amis, l’ex-chef de l’État a ainsi exprimé sa « satisfaction » d’avoir laissé la France « dans un état bien meilleur que celui (qu’il a) trouvé » !
Un plaidoyer pro domo assez ahurissant alors que toute une frange de la population française a basculé dans la pauvreté (peu ou prou huit millions de pauvres dans notre pays) et que toute une autre vit dans la crainte légitime du déclassement dans une France ouverte sans protections ni frontières à tous les mauvais vents de la mondialisation. Floris de Bonneville notait sur Boulevard Voltaire il y a quinze jours que 501 personnes vivant dans la rue, dites sans domicile fixe, sont mortes sur les trottoirs de la capitale en 2016. « Pour cette année 2017, déjà, ce sont 84 corps qui ont été retrouvés sur le macadam, dont Christina, âgée de 45 jours, et Christian, un pauvre hère abandonné de 72 ans. ». Des Français « surtout morts de notre insensibilité. De la lâcheté endémique de notre société et de ses gouvernants. »
C’est dans ce contexte que la République vient de racheter à Accor 62 hôtels Formule 1 pour y loger, non pas des Français, mais une dizaine de milliers de migrants ? En effet, la SNI, filiale de la Caisse des dépôts qui vient de remporter l’appel d’offres du gouvernement afin de créer des logements d’urgence, a donc acquis, dans un premier temps (ce qui veut dire que les achats d’hôtels vont se poursuivre), 62 hôtels économiques dont les chambres vont être réhabilitées et leur gestion confiée à Adoma.
Dans la même veine, était organisée ce samedi par la Mairie de Paris, dans les locaux du Crédit Municipal, la vente aux enchères des « cadenas d’amour du Pont des Arts » accrochés par les touristes et enlevés dernièrement pour des raisons de sécurité. 250 000 euros ont été collectés…au profit de « l’action associative » en faveur des immigrés clandestins, rebaptisés « migrants » en novlangue . Une vente provocatrice qui a été perturbée par des militants identitaires « pour dénoncer la politique d’Anne Hidalgo et exiger que l’argent de cette vente bénéficie aux Parisiens plutôt qu’aux clandestins. »
La volonté de défendre la France et les Français D’ABORD, l’idée de priorité nationale, sera au centre des préoccupations des députés frontistes que nos compatriotes enverront idéalement siéger à l’assemblée au mois de juin. Dans un entretien au Figaro, le Secrétaire général du FN et directeur de campagne des législatives, Nicolas Bay indiquait ainsi que « la défense de la liberté de la France sera bien au cœur de cette bataille ». Défense des libertés françaises face aux oukases de la Commission européenne dont notre assemblée dite nationale est devenue très largement une simple chambre d’enregistrement. Libertés françaises également menacées affirme Bruno Gollnisch par le désengagement de l’État dans une France périphérique largement abandonnée par les services publics, mais aussi, et ô combien !, par l’extension des territoires perdus de la République, des zones de non-droit, par le communautarisme, la montée de l‘insécurité et la poursuite de l’immigration sauvage.
Autant de thèmes sur lesquels nos compatriotes entendent que le FN donne de la voix et puisse les défendre ; élus qui devront autant que faire se peut stopper, enrayer, ou à tout le moins les alerter sur les visées d’un gouvernement dont tout laisse à craindre qu’il amplifiera la politique sous influence mondialiste menée depuis des décennies. Le sondage BVA décryptant le vote des Français au second tour indique en tout cas que les trois sujets ayant le plus impacté le vote en faveur de Marine le 7 mai sont dans l’ordre : l’immigration, qui arrive largement en tête (70 %), la lutte contre le terrorisme (52 %) , puis la sécurité, la lutte contre la délinquance (36 %).
> Bruno Gollnisch est député français au Parlement européen.
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