De la désintoxication, vue par Libération

Ou, de la dernière aberration de Libération

Dimanche 10 mai, François Hollande inaugurait à Pointe-à-Pitre — ça ne s’invente pas — un mémorial dédié aux victimes de l’esclavage organisé par les européens (pour la somme modique de 80 millions d’euros qu’on aurait eu du mal à mieux employer en Guadeloupe). Rien de bien particulier jusque là, la routine habituelle : un peu de devoir de mémoire par ci par là pendant les vacances voilà tout. Cependant, le lendemain, le député Patrick Devedjan est invité à répondre à quelques questions sur la radio publique France bleue. Parmi celles-ci, le journaliste l’interroge tout naturellement sur le discours de Hollande et sur l’opportunité du devoir de mémoire, cher à nos politiciens, et dans lequel Hollande excelle de l’avis éclairé de nos confrères de Libération :

Journaliste — L’actualité, c’était aussi hier, le discours de François Hollande en Guadeloupe. Le président français a rappelé la nature irréparable de l’esclavage. Est-ce que c’est une démarche que vous saluez ?

Patrick Devedjan — Oui, j’y suis tout à fait favorable, l’esclavage est une horreur, et à mon avis, traumatisante pour ceux qui en sont issus : je la comprends très bien.

Journaliste — Même si on est dans cette repentance dénoncée par Nicolas Sarkozy en 2007 ?

Patrick Devedjan — Ce n’est pas une question de repentance : c’est une histoire à assumer.et qui est une histoire douloureuse ; il n’y a pas de raison de mettre cela sous le boisseau. Il n’y a pas de raison non plus d’être dans la repentance, d’ailleurs [attention, ouvrez bien vos oreilles, ici commence le crime de malpensance] l’esclavage, c’est un crime mondial qui a été partagé par toutes les civilisations. Je rappelle que les plus nombreux esclaves ont été les esclaves des Barbaresques, c’est-à-dire des Turcs. Et que les Blancs européens, y compris les Français mais surtout les Italiens et les Espagnols, ont été esclaves de Constantinople, pendant des siècles. Ça ne concerne pas seulement l’Afrique, ça concerne tout le monde.

Halte là : oui vous l’avez bien lu (ou entendu, ici à partir de 8min50, si vous vous méfiez) le « fantasme de Patrick Devedjan sur l’esclavage des Blancs » ! Que peut donc reprocher la section Désintox de Libé à ce pauvre député qui ne semble n’avoir fait que rappeler un fait pourtant connu, du moins des historiens ?

Avant tout, d’avoir énoncé une information que l’on retrouve normalement uniquement sur les sites (répétez après moi) d’extrême-droâââte. Après cette introduction incantatoire traditionnelle, nos experts-décrypteurs peuvent commencer la désintoxication.

« Vous reprendrez bien un peu de Padamalgam ? »

Bon, il faut bien commencer par quelque part, oui l’esclavage a existé bien avant celui des noirs, et les Barbaresques ne sont malheureusement pas une manipulation (hoax en novlangue) facho, Libération est bien obligé de l’admettre.

Beaucoup moins d’esclaves blancs chez les ottomans que d’esclaves noirs chez les européens

Le marché aux esclaves, Jean-Louis Gérôme

Libération s’attaque d’abord à la comparaison numérique entre esclavages blancs et noirs. Bon c’est pas grave : selon le journal cher à Sartre l’esclavage des turcs et des « corsaires » musulmans n’aurait pas été si important par rapport à celui des méchants européens : 12 millions pour les Européens, contre 1 million de blanc pour celui des Ottomans et autres pirates1 musulmans en Méditerranée entre le XVe et le XVIIIe siècle (les « Barbaresques »), citation d’une historienne américaine à l’appui. Certes.

Sauf que là n’est pas du tout le propos de Devedjan : en effet, il ne parlait pas seulement de l’esclavage des blancs par les barbaresques (terme dont Libération note à juste titre qu’il ne désigne pas uniquement les Turcs) ; rappelons ses propos : « Je rappelle que les plus nombreux esclaves ont été les esclaves des Barbaresques, c’est-à-dire des Turcs. » Ce n’est qu’ensuite qu’il rappelle que, parmi ces esclaves on pouvait compter des blancs, ce que même Libération n’ose contester ; il suffit d’ailleurs de lire Don Quichotte pour se convaincre que les razzias des arabesques ont longtemps été une réalité sensible (Cervantès a d’ailleurs lui même été esclave à Alger). L’esclavage des slaves par les musulmans a duré mil ans. Rappelons enfin qu’en 1816 encore, Chateaubriand demandait à la chambre des pairs de faire cesser l’esclavage des blancs2.

Or si l’on considère l’esclavage arabo-musulman tout entier, cela change tout à fait le décompte : même si les historiens sont partagés sur le chiffre à adopter, il faudra ajouter au million d’esclaves blancs, entre 12 et 20 millions (voire 25 selon certains) d’esclaves noirs pour la traite musulmane jusqu’au XIXe siècle, ce qui valide bien l’assertion de Devedjan (qui n’a en fait même pas été discutée par le journal de gauche).

En somme, cette première réponse de Libération répond à une intoxication… imaginaire ! Heureusement le journal passe vite sur cette « comparaison numérique improbable », nous réservant ainsi d’autres surprises !

Des esclaves dans les galères royales de Louis XIV ?

C’est ce qu’affirme l’historienne citée par Libération : « Il ne faut pas oublier que les Français capturaient aussi des esclaves maghrébins et ottomans, et que la royauté en achetait même pour ses galères pendant le règne de Louis XIV. » Cela ne semble pas vraiment exact, mais c’est l’occasion de rappeler qui étaient les galériens.

Longtemps, ils ont été des volontaires, les bonne-voglies. Ceux-ci venant à manquer, on a pu avoir recours un temps à des esclaves, puis, après Charles VII, à des vagabonds ou des oisifs, avant d’avoir recours aux condamnés des bagnes. La condamnation aux galères était par défaut de dix ans (dans le cas où le juge n’en précisait pas la durée), à perpétuité (jusqu’à ce que le condamné soit devenu trop vieux pour servir dans les galères, ou malades, après quoi il peut rentrer chez lui, à condition d’avoir fait dix ans de galère), ou plus ordinairement elle durait trois ans3. Tous n’étaient d’ailleurs pas envoyés dans les galères, les malades, les femmes, les enfants étaient ainsi généralement placés dans des quartiers de force. L’utilisation d’esclaves si elle a eu lieu, semble a priori anecdotique à cette époque dans les galères, surtout lorsque l’on sait que Louis XIV dû diminuer la flotte à cause du trop grand nombre de condamnés aux galères à entretenir. Louis XV affecta par la suite nombre des « galériens » à l’entretien des arsenaux.

Mais passons sur ce point de détail, qui mériterait une présentation plus complète par une personne plus compétente afin de confirmer ou d’infirmer ce précédent paragraphe, pour en revenir à notre article.

Esclaves « par malchance » (sic)…

Selon l’Aberration, il faut distinguer les esclavages arabes et européens : en effet, « les Européens capturés en Méditerranée sont le plus souvent des prisonniers de guerre et se retrouvent donc esclaves «par malchance» » mais « Le commerce triangulaire répond, lui, à une logique coloniale et une idéologie «racialiste». «Du XVIe au XIXe siècle, on considère que c’est le destin des Noirs que d’être esclave». Portugais, Espagnols et Français achètent des Africains et les transportent par bateau jusqu’en Amérique, où ils sont revendus pour servir d’esclaves aux colons blancs. »

Comment les populations victimes de razzia auraient-elles pu se trouver « au mauvais endroit, au mauvais moment », quand en vérité c’est bien souvent chez elles qu’elles étaient. L’argument tient d’autant moins que les razzias barbaresques ne se limitèrent pas aux côtes méditerranéennes. Mais probablement auraient-ils dû se trouver ailleurs (expression passablement choquante d’ailleurs) !

Il semble de plus étrange d’assimiler la majorité des esclaves blancs à des prisonniers de guerre. En effet, les razzias étaient souvent massives : par exemple en mai 1564, 45 navires attaquent l’île d’Elbe. On dénombre de même 1200 captifs lors d’un raid à Madère en 1617. Par crainte des razzias, le roi de Sardaigne interdit de se rendre de nuit à des fêtes de village en 1621. Vers 1630, ils attaquent les côtes de l’Océan Atlantique, en Angleterre (1631), la Cornouaille en 1645, voire même l’Islande4… puis les expéditions se poursuivent en faiblissant peu à peu. En vérité, la frontière entre guerres et raids semble ténue.

Difficile dès lors de minimiser la capture d’esclaves lors de ces raids comme semble le faire les spécialistes en désintox de Libé.

… ou par « racialisme »

Libé écrit : « Le commerce triangulaire répond, lui, à une logique coloniale et une idéologie «racialiste». «Du XVIe au XIXe siècle, on considère que c’est le destin des Noirs que d’être esclave». Portugais, Espagnols et Français achètent des Africains et les transportent par bateau jusqu’en Amérique, où ils sont revendus pour servir d’esclaves aux colons blancs. »

Là encore, cela est exagéré : l’esclavage des noirs a certainement été avant tout motivé par des raisons économiques, avant d’être justifié par un certain racisme (cf. Voltaire par exemple). En outre, il est bien connu que les européens envoyèrent aussi de nombreux vagabonds (donc blancs) en Amérique. Rappelons aussi que la peine des galères n’étaient pas seulement le moyen d’améliorer la marine française, mais aussi de vider les prisons, trop fortement engorgées : pas de racisme là encore. Les noirs furent utilisés comme esclaves à cause de la pénurie de main d’œuvre, et ont au début de la traite des Noirs été acheté en passant par l’intermédiaire des… esclavagistes arabes (ce qui soit dit en passant n’ôte rien à l’infamie qu’a été le commerce triangulaire).

En revanche, la traite arabo-musulmane des esclaves s’appuyait beaucoup plus clairement sur des critères religieux et raciaux : religieux dans la mesure où en principe seuls des non-musulmans peuvent être réduits en esclavage, même si la traite s’étendit aussi aux musulmans noirs ; dans Le génocide voilé, Tidiane N’Diaye note en effet que « la traite transsaharienne et orientale fut intimement liée ou mépris et à l’un des racismes les plus primaires et les plus durables » citant l’exemple du terme abid signifiant d’abord esclave puis devenu synonyme de Noir. Il ajoute que les jugements racistes sont fréquents dans les œuvres des historiens et géographes arabes, et surtout que les Noirs avaient toujours un statut inférieur, qu’ils soient libres ou esclaves, convertis ou non : on ne pouvait les désigner par leur filiation. Il cite encore l’explorateur français Charbonneau (1677) : « On a dit que la conversion à l’Islam était d’un grand bénéfice pour les Noirs car un musulman ne réduisait pas à l’esclavage d’autres musulmans. Cette immunité a peut-être été valable en d’autres pays mais certainement pas au Sénégal. » 5

Il apparaît donc que la distinction opérée dans l’article entre deux « types » d’esclavages est injustifiée.

Conclusion

Laissons nos sympathiques décrypteurs conclure :

« Interrogé sur ses sources, Patrick Devedjian nous a répondu de manière plus évasive : «L’esclavage est d’abord un phénomène antique. L’Egypte, la Grèce, Rome, les Barbaresques d’Afrique du Nord qui alimentent leurs galères. L’esclavage d’Africains vers l’Amérique commence au XVIIe siècle. Lire Pétré-Grenouilleau.» Olivier Pétré-Grenouilleau, auquel renvoie Devedjian, est un historien qui a fait polémique lors de la sortie d’un ouvrage en 2005 sur les Traites négrières, notamment parce qu’il avait comparé l’importance numéraire des différentes traites dans l’histoire et déploré qu’on se focalise davantage sur l’esclavage transatlantique que sur les traites négrières intra-africaine ou orientale. Mais sans jamais affirmer, comme Patrick Devedjian, que l’esclavage des Européens par les Barbaresques a été le plus important dans l’histoire. »

Ce qu’il n’a jamais affirmé. Nous invitons donc finalement le journaliste a lire la retranscription de l’intervention de Laurent Lafforgue au Sénat qui appelait à remettre l’enseignement de la lecture au premier plan.

Notes

  1. Les historiens parlent en général plutôt de piraterie, même si par exemple à Alger, les marins avaient l’accord du souverain. En effet, les courses n’étaient pas des conséquences de guerre et s’agrémentaient en outre de caractéristiques plus propres à la piraterie : cruauté, esclavage… Cf. par exemple La piraterie barbaresque en Méditerranée, de Roland Courtinat.
  2. Voici le texte in extenso :
    Proposition relative aux puissances barbaresques, faite à la chambre des pairs, séance du 9 avril 1816

    (La chambre a décidé qu’il y avait lieu de s’occuper de cette proposition.)

    Messieurs, je vais avoir l’honneur de vous soumettre un projet d’adresse au roi. Il s’agit de réclamer les droits de l’humanité et d’effacer, j’ose le dire, la honte de l’Europe. Le parlement d’Angleterre, en abolissant la traite des noirs, semble avoir indiqué à notre émulation l’objet d’un plus beau triomphe : faisons cesser l’esclavage des blancs. Cet esclavage existe depuis trop longtemps sur les côtes de la Barbarie ; car par un dessein particulier de la Providence, qui place l’exemple du châtiment là où la faute a été commise, l’Europe payait à l’Afrique les douleurs qu’elle lui avait apportées et lui rendait esclaves pour esclaves.

    J’ai vu, messieurs, les ruines de Carthage ; j’ai rencontré parmi ces ruines les successeurs de ces malheureux chrétiens pour la délivrance desquels saint Louis fit le sacrifice de sa vie. Le nombre de ces victimes augmente tous les jours. Avant la révolution les corsaires de Tripoli, de Tunis, d’Alger et de Maroc, étaient contenus par la surveillance de l’ordre de Malte : nos vaisseaux régnaient sur la Méditerranée, et le pavillon de Philippe-Auguste faisait encore trembler les infidèles. Profitant de nos discordes, ils ont osé insulter nos rivages ; ils viennent d’enlever la population d’une île entière : hommes, femmes, enfants, vieillards, tout a été plongé dans la plus affreuse servitude. N’est-ce pas aux Français, nés pour la gloire et pour les entreprises généreuses, d’accomplir enfin l’œuvre commencée par leurs aïeux ? C’est en France que fut prêchée la première croisade ; c’est en France qu’il faut lever l’étendard de la dernière, sans sortir toutefois du caractère des temps et sans employer des moyens qui ne sont plus dans nos mœurs. Je sais que nous avons pour nous-mêmes peu de chose à craindre des puissances de la côte d’Afrique ; mais plus nous sommes à l’abri, plus nous agirons noblement en nous opposant à leurs injustices. De petits intérêts de commerce ne peuvent plus balancer les grands intérêts de l’humanité ; il est temps que les peuples civilisés s’affranchissent des honteux tributs qu’ils payent à une poignée de barbares.

    Messieurs, si vous agréez ma proposition, et qu’elle se perde ensuite par des circonstances étrangères, du moins votre voix se sera fait entendre ; il vous restera l’honneur d’avoir plaidé une si belle cause. Tel est l’avantage de ces gouvernements représentatifs par qui toute vérité peut être dite, toute chose utile proposée : ils changent les vertus sans les affaiblir ; ils les conduisent au même but en leur donnant un autre mobile. Ainsi nous ne sommes plus des chevaliers, mais nous pouvons être des citoyens illustres ; ainsi la philosophie pourrait prendre sa part de la gloire attachée au succès de ma proposition et se vanter d’avoir obtenu dans un siècle de lumières ce que la religion tenta inutilement dans des siècles de ténèbres.

    Veuillez maintenant, messieurs, écouter ma proposition :

    Projet d’adresse au roi.

    Qu’il soit présenté une adresse au roi par la chambre des pairs : dans cette adresse, Sa Majesté sera humblement suppliée d’ordonner à son ministre des affaires étrangères d’écrire dans toutes les cours de l’Europe, à l’effet d’ouvrir des négociations générales avec les puissances barbaresques pour déterminer ces puissances à respecter les pavillons des nations européennes et à mettre un terme à l’esclavage des chrétiens.

  3. Voir par exemple ici.
  4. « The story begins on 20th June 1627, when an Algerian ship entered the little port of Grindavfk, on the south coast of Reykjanes, the southernmost promontory on the west coast of Iceland. The origins of the raid are uncertain. Returned Icelandic captives said that the originator of the raid was a Danish captive in Algiers, whom they name only as Paul. In return for a promise of freedom he gave the corsairs information about the Northern Seas, which he knew well, and accompanied them on the raid. This man is probably identical with the Icelandic renegade mentioned by d’Aranda.
    According to Icelandic reports twelve ships set out on the expedition, of which only four actually reached Iceland. The others probably went to England. The leader of the expedition was one Murad Reis, variously described as a German or Flemish ( = Dutch) renegade. The rest of the expedition was, as usual, of mixed origin — some Turks, some Western converts, as well as a number of Western captives employed as slaves. This is how Olafur Egilsson describes his captors. The reader will note Olafs naive astonishment that the dreaded corsairs looked “just like other people”, and his remark that it was the converts who behaved worst. », Corsairs in Island, Bernard Lewis
  5. Tidiane N’Diaye, Le génocide voilé, p. 57

 

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31 Comments

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  • tonio , 18 mai 2015 @ 9 h 58 min

    Lire chez Henri de Monfreid comment les Saoudiens pratiquaient l’esclvage des noirs africains par l’intermédiaire de pirates yéménites qui venaient les chrcher àDjbouti sous l’oeil du resident français, et ce c’était en 1925 encore:beau témoignge vivant.

  • Isaïe , 18 mai 2015 @ 10 h 49 min

    HERMENEIAS
    Lisez bien les dix commandement et notemment le deuxième: tu ne te fera pas d’images taillées représentant ce qui est dans le ciel, sur la terre et dans la mer en dessous de la terre et tu ne te prosterneras pas devant elles ni les serviras.
    (je cite cela de mémoire). cependant, le Christ a bien dit que la loi ne disparaitra jamais. Ainsi, je suis fier d’être dans la continuité huguenote. Sachez que les lois de Dieu ne changent pas et ont toujours la même valeur aujourd’hui. En ce qui concerne vos religieux, célibataires par force et qui couchent avec certaines de leurs paroissiènes, lorsqu’il ne s’agit pas de religieux homosexuels et donc condamnés par Dieu.

  • hermeneias , 18 mai 2015 @ 14 h 22 min

    Oui c’est bien ce que je dis Isaie ( qui porte bien son nom )

    vous êtes restés des vétéro-testamentaires vous judéo-islamico compatibles .

    Depuis les 10 commandements je vous signale qu’il y a eu le Christ et que l’incarnation était “scandale pour les juifs” nous dit saint Paul .

    Alors devenez chrétien ou bien restez “juif” scandalisé par l’incarnation .

  • Bernard DUJARDIN , 18 mai 2015 @ 19 h 13 min

    Une excellente mise au point, qui en défrise certains, mais que je défie de démontrer historiquement le contraire !

  • Isaïe , 18 mai 2015 @ 21 h 16 min

    hermeneias
    relisez bien Matthieu 5.18. là c’est Jésus qui parle. Votre pape et ses soupapes sont-ils plus grand que le Christ? Réfléchissez bien, je pense que vous devriez relire la Bible et son histoire. N’avez-vous jamais lu que pour l’apôtre Paul, la loi est un pédagogue? Maintenant, à partir de qui les apôtres ont-ils prêché le salut par grâce? Eh bien à partir de la loi. J’ai lu l’épitre de Clément de Rome aux Corinthiens. Cet homme avait une très grande érudition sur le Nouveau Testament, chose que vous paraissez être totalement dépourvu

  • Jeff de Nice , 18 mai 2015 @ 23 h 32 min

    Fawzia Zouari, née au Kef, est une écrivaine et journaliste tunisienne.

    Docteur en littérature française et comparée de la Sorbonne, Zouari vit à Paris depuis 1979.

    Elle travaille durant dix ans à l’Institut du monde arabe – à différents postes dont celui de rédactrice du magazine Qantara1 – avant de devenir journaliste à l’hebdomadaire Jeune Afrique en 19961.
    Fawzia Zouari, fille de Carthage & des Lumières. Elle a donc trahi le tombeau des Ancêtres, en sortant du village familial et en tirant sa Tunisie éternelle vers le métissage: dans’J’ai épousé un Français’ elle raconte le tremblement identitaire vécu dans son couple:

    Il y a des jours où je regrette d’être née arabe.

    Les jours où je me réveille devant le spectacle de gueules hirsutes prêtes à massacrer au nom d’Allah et où je m’endors avec le bruit des explosions diffusées sur fond de versets coraniques.

    Les jours où je regarde les cadavres joncher les rues de Bagdad ou de Beyrouth par la faute des kamikazes ; où des cheikhs manchots et aveugles s’arrogent le droit d’émettre des fatwas parce qu’ils sont pleins comme des outres de haine et de sang ; où je vois des petites filles, les unes courir protéger de leur corps leur mère qu’on lapide, et les autres revêtir la robe de mariée à l’âge de 9 ans.

    Et puis ces jours où j’entends des mamans chrétiennes confier en sanglotant que leur progéniture convertie à l’islam refuse de les toucher sous prétexte qu’elles sont impures.
    Quand j’entends pleurer ce père musulman parce qu’il ne sait pas pourquoi son garçon est allé se faire tuer en Syrie. À l’heure où celui-ci parade dans les faubourgs d’Alep, kalachnikov en bandoulière, en attendant de se repaître d’une gamine venue de la banlieue de Tunis ou de Londres, à qui l’on a fait croire que le viol est un laissez-passer pour le paradis.

    Ces jours où je vois les Bill Gates dépenser leur argent pour les petits Africains et les François Pinault pour les artistes de leur continent, tandis que les cheikhs du Golfe dilapident leur fortune dans les casinos et les maisons de charme et qu’il ne vient pas à l’idée des nababs du Maghreb de penser au chômeur qui crève la faim, au poète qui vit en clandestin, à l’artiste qui n’a pas de quoi s’acheter un pinceau.
    Et tous ces croyants qui se prennent pour les inventeurs de la poudre alors qu’ils ne savent pas nouer une cravate, et je ne parle pas de leur incapacité à fabriquer une tablette ou une voiture. Les mêmes qui dénombrent les miracles de la science dans le Coran et sont dénués du plus petit savoir capable de faire reculer les maladies. Non !

    L’Occident, ces prêcheurs pleins d’arrogance le vomissent, bien qu’ils ne puissent se passer de ses portables, de ses médicaments, de ses progrès en tous genres.

    Et la cacophonie de ces « révolutions » qui tombent entre des mains obscurantistes comme le fruit de l’arbre.

    Et ces gourdes qui se voilent et se courbent au lieu de flairer le piège

    Ces islamistes qui parlent de démocratie et n’en croient pas un mot, qui clament le respect des femmes et les traitent en esclaves. Et ces gourdes qui se voilent et se courbent au lieu de flairer le piège, qui revendiquent le statut de coépouse, de complémentaire, de moins que rien !
    Et ces « niqabées » qui, en Europe, prennent un malin plaisir à choquer le bon Gaulois ou le bon Belge comme si c’était une prouesse de sortir en scaphandrier ! Comme si c’était une manière de grandir l’islam que de le présenter dans ses atours les plus rétrogrades.

    Ces jours, enfin, où je cherche le salut et ne le trouve nulle part, même pas auprès d’une élite intellectuelle arabe qui sévit sur les antennes et ignore le terrain, qui vitupère le jour et finit dans les bars la nuit, qui parle principes et se vend pour une poignée de dollars, qui fait du bruit et qui ne sert à rien !

    Voilà, c’était mon quart d’heure de colère contre les miens. Ouf !

    Par Fawzia Zouari, Jeuneafrique.com

  • hermeneias , 18 mai 2015 @ 23 h 57 min

    Il ne suffit pas de lire Isaie , il faut aussi et surtout comprendre non seulement la Bible , ancien et nouveau testament , mais aussi l’intelligence paienne , la nature , les sciences la théologie ….

    Pas la peine de vous esquiver et d’esquiver en vous tortillant la réalité et l’implacable vérité de votre dérive iconoclaste et donc nihiliste suicidaire que j’ai évoquée plus haut.

    Comme l’islam vous ne laissez derrière vous que ruines et destructions . Le protestantisme c’est le ZERO en architecture , en art et en théologie à part une diarrhée verbale infinie et indéfinie en raison d’un relativisme marécageux et délétère puisqu’il y a autant de protestantismes que de protestants .

    De quelle autorité parlez vous et comment osez vous parler vous qui niez toute “autorité” et toute Tradition ecclésiale ?
    Restez dans votre solipsisme nombriliste mortel , seul avec votre petite foi individuelle tel un diogène le cynique qui se prétendrait chrétien .
    Vous êtes risible et faites partie des artisans du désastre .
    L’église réformée et l’église anglicane ….une vaste rigolade .

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