On ne peut que déplorer cette tragi-comédie médiatico-politique consistant à faire croire au petit peuple « qu’un espoir citoyen se lève pour 2017 », qu’un « homme neuf, au dessus des clivages » va les sauver.
Les jeunes sont toujours les premiers à tomber dans le panneau comme ils sont déjà tombés facilement dans celui du PS, d’EELV, de l’UMP et du FN.
Retour sur une « crise » provoquée en deux semaines et plusieurs actes :
« Nuit Debout »… des fils à papa… d’Extrême Gauche et quelques retraités nostalgiques des années Mai 68 et babas cool, avec son immonde soupe renversée par les « méchants » CRS, ses « debouts »… assis, « nuits » depuis le « 32 Mars » qui prennent des allures du sketch de « Nuit Magique » avec Catherine Lara jouant du violon dans son sac de couchage.
« Panama Papers » ou « les scandaleux de Panama » Jurgen Mossack et Ramon Fonseca Mora tels que surnommés par l’Express de cette semaine avec une mise en scène soignée qui n’est pas sans faire penser à amicalement vôtre.
Un « scandale » parfait : Elise Lucet, plus vraie que sa marionnette aux Guignols, pourfandant toujours « cash » et recevant même une petite promotion au passage avec la case prime time du Jeudi soir.
Remplacer deux femmes par une, c’est la « progression de la féminisation » de France 2, nous dira sans doute Delphine Ernotte.
Mais bon, l’ami Michel Field, son Directeur de l’Information, endossera l’entière responsabilité comme celle du fiasco concrétisé de l’émission « Dialogues Citoyens» (moins de 3.500.000 télespectateurs et parmi les courageux d’endurer plus d’une heure de « Flamby auto-satisfecit », les # « #HollandeDemission et #BoycottHollande » en très bonne place sur twitter), une émission taillée sur mesure pour un François Hollande tout en « Moi Président, si j’avais été compris des Français ».
Une motion de défiance contre Michel Field sera d’ailleurs soumise au vote Mardi, mais sur un autre problème : la fusion des sites de France Télévisions en un site unique, ce qui serait une très mauvaise chose concernant les sites France 3 régions qui assurent dans certains départements dépourvus de médias locaux à proprement parler une mission de proximité. (Oui certains me diront « oui, les journaleux, les merdias » mais bon, j’ai toujours été allergique à la règle du « tous pourris » dans les médias comme en Politique).
Pour revenir aux Panama Papers, tous au banc des accusés donc, « tous pourris », oui, mais attention, pas au sens du FN : le parti de Marine Le Pen premier des accusés, suivi par les époux Balkany (LR), le «Regardez-moi dans les yeux, j’ai dit dans les yeux » du PS : Jérôme Cahuzac, l’ami Domi, pour un peu le changer de « Francis » et ses bimbos chaque soir sur Canal Plus ainsi que des entreprises qui ne fonctionnent pas.
Tous les ingrédients du « Macron Runner » sont réunis.
Une opération copilotée par le MEDEF, le MEDEF qui a toujours su appliquer une règle d’or : ne jamais donner l’impression au client qu’on lui fait acheter quelque chose.
C’est ainsi qu’orienté Centre Droit (Gattaz et en particulier Parisot proche de l’UDI, mais UDI à défaut de mieux) il a toujours su depuis 1974 se vendre à la Droite, se sentant son obligée, manœuvre habile pour libéraliser une droite pourtant gaulliste à l’origine, une droite « pas fréquentable » car proche du Peuple et tenant par exemple tête au Baron Edouard-Jean Wado Empain… comme a toujours su se vendre à la Gauche, « Gauche de la Gauche » faisant le parallèle entre le « vilain patronat » … et la « méchante Droite » ou Gauche sociale-démocrate ivre d’envie de Pouvoir et comprenant qu’à l’exception de 1997, la Gauche n’avait jamais été au Pouvoir par le fait d’incarner la Gauche opposition de la Droite ou du Centre Droit.
« En Marche », ce nom de mouvement « ni Droite ni Gauche » hébergé au domicile personnel du Directeur de l’Institut Montaigne. « Ni Droite ni Gauche », testé avec « succès » à la Libération, testé avec « succès » par Valéry Giscard d’Estaing, testé avec « succès » par Marine Le Pen, sera donc appliqué avec réel succès par le quatrième puisque « jamais deux sans trois ».
L’ancien banquier de Rothschild estime que son mouvement « n’a pas de gros moyens » ? Qu’à cela ne tienne ! Celui qui est « ministre à plein temps à Bercy » et pourtant désormais Président de mouvement et surtout… non encarté au PS, n’a pas regardé l’intervention désastreuse de son François.
Non, il est allé « Cac quaranter » pour ne pas dire « Cac cinquanter » à Londres à un dîner avec des banquiers et chefs d’entreprises… « à l’invitation d’un cadre de Goldman Sachs » comme le confirmaient le JDD et Marianne.
Tout ça pour l’ultime acte de la tragi-comédie ficelée de manière artisanale :
le Peuple a grondé et gronde encore, Hollande se représente quand même, s’imaginant le nouveau Mitterrand, Nicolas Hulot est poussé à jouer le diviseur, Alain Juppé triomphe mais la Droite est divisée, Macron se présente et « comprend le Peuple », ringardise le « Péju nouveau », Marine Le Pen culmine, moins que prévu en revanche, Emmanuel se retrouve face à Marine et lui dit « Marine, tu es gentille mais tu ne comprends rien, ton programme économique est de Gauche et les Français seront criblés de dettes avec ta politique ».
Marine dans le meilleur des cas face à la Gauche ou à un candidat issu de la Gauche ne fera au mieux que 44% des suffrages exprimés au 2° tour.
Emmanuel se retrouve à l’Elysée, Manuel n’a plus que ses yeux pour pleurer, new wave centriste à l’Assemblée en Juin 2017, le PS et LR volent en éclat, « l’Extrême Centre » nait en France et se retrouve désormais opposé à l’Extrême Droite, rebipolarisation de la Politique française jusqu’au moment où Florian Philippot sera poussé à réclamer la tête de sa chef, peut-être face à Nicolas Bay qui ,contradictoire tel un cyborg humanoide de manga, sera poussé à accomplir la vengeance de son créateur « Brutus Mégret », créateur dont il s’était pourtant radicalement émancipé… pour le chant de la blonde sirène qui ne trouvait pourtant pas grâce à ses yeux en 2004.
Mais il faut croire que la Présidente du Front, sorte de néo Sarkozy de 2007 dans le style, pompant « rupture », « collectifs » en tous genres, ambiguité sur les sujets sociétaux tels que le « mariage pour tous » et casting… de Sarkozy ou à la Sarkozy : Sébastien Chenu, Franck Allisio et Florian Philippot comme Gilbert Collard, ces « mecs de Gauche » à l’origine, très critiques envers son parti à leurs débuts, aime aussi qu’on lui résiste… pour mieux proposer des ponts d’or à ses adversaires.
La Marine est donc à elle toute seule ce revival de 2012, un revival « de Funès Groote Lulu » des « Grandes Vacances » d’une affiche de 2012 navigant sur ce fond de mer Egée… de Grèce, fond de mer tumultueux au protagoniste qui ne savait sur quel pied danser selon les sondages.
Ce problème est valable quand on est la tête sous l’eau… ou quand comme Icare on vole trop près du Soleil.
Le plan du « Macron Runner » est tordu, c’est clair, on vous prend clairement pour des Perceval de Kaamelott « qui en ont gros » mais c’est fait pour être tordu et c’est élaboré par des gens de tours d’Ivoire.
Eric Zemmour sur Paris Première est persuadé que le « centrisme-libéralisme de charme » ne fonctionne qu’auprès des médias, mais à force de sous estimer un danger, n’est-ce pas comme ça qu’il devient une réalité ? Et si au fond François Hollande avait fait changer les règles de temps de parole à la Présidentielle pour se prémunir de dissidences « trop emblématiques et gênantes ? »
La caste politico-médiatique, petit bataillon parmi les politiques comme les journalistes qui ne sont pas tous à mettre dans le même sac, ne veulent pas d’un revival de 2012, non : ils promettent pire que 2007-2012 et 2012-2017.
Mais libre à vous, électeurs, citoyens, d’être encore plus tordus dans les urnes des primaires et de la Présidentielle que le « Macron Runner »…
Jean-René Laget, gaulliste, conservateur et souverainiste
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