Pourquoi le Front national doit être le premier parti de France aux élections européennes

La politique est l’art de rendre possible ce qui est nécessaire. Si elle peut être une esthétique et l’expression d’un engagement authentique, elle ne peut faire fi du principe de réalité.

La réalité, c’est que la France traverse une crise, profonde, substantielle, ontologique qui pourrait donner raison à cette citation de Paul Valéry selon lequel « les civilisations sont mortelles ».

Cette crise est triple : une crise de valeurs, d’identité et de souveraineté.

Les trois principes sont liés au point que l’un ne peut aller sans l’autre si l’on veut de manière pertinente s’attaquer à la racine du mal.

Or, la réalité, c’est que les peuples d’Europe sont soumis à une oligarchie financière qui rêve d’instaurer un gigantesque marché mondial où il n’y aurait que des consommateurs déracinés et totalement perméables aux mots d’ordre de la société de consommation et des lois du marché. Cette oligarchie s’appuie notamment sur l’Europe, nous l’avons vu pour Chypre où les banques ont été autorisées par l’Union européenne et le FMI à racketter les comptes bancaires des particuliers.

Pour parvenir à ces fins, il faut faire tomber les barrières douanières, supprimer les frontières, déréguler l’économie, affaiblir les États, déraciner les citoyens et détruire la famille, dernier lieu de vie et de convivialité en période de crise.

Il n’est pas étonnant de constater que les groupes financiers américains sont tous favorables au mariage homosexuel. À cet égard, le départ d’un des hauts responsables du navigateur internet Firefox suite à des positions contre le mariage gay l’illustre parfaitement : l’oligarchie mondiale est rétive à toute position pour la défense des valeurs et des identités naturelles. En déclarant qu’il ne voyait « pas de différence entre louer le ventre d’une femme et louer son bras à l’usine », le millionnaire Pierre Bergé, mécène du lobby LGBT et de SOS Racisme illustre parfaitement le cynisme de l’hyper-classe mondialisée destructrice de la famille et des identités naturelles au nom de l’anti-racisme et de l’égalité des droits.

Cependant, une défense authentique des « valeurs » familiales ou de la vie serait irénique et inefficace si elle ne s’accompagnait pas d’une défense des identités contre la tentative d’homogenéisation des peuples et d’un combat pour la souveraineté des nations.

Or, force est de constater que l’Europe qui a été vendue par ses promoteurs pour constituer une puissance susceptible de peser dans le monde a abandonné successivement la notion de préférence communautaire au nom d’un libre échangisme absolu, qu’elle a ouvert les vannes de l’immigration de masse via les accords de Schengen et qu’elle va donner le coup de grâce avec le traité d’accord transatlantique.

Avec ce traité qui est en train de passer comme une lettre à la poste dans le silence le plus complet de l’UMPS, c’est la suppression des barrières tarifaires et non-tarifaires (normes sanitaires et écologiques) avec les États-Unis et la mort de l’agriculture française (avec notamment la suppression des appellations d’origine contrôlée) au profit de l’agriculture intensive américaine. Cette même Amérique qui impose aux autres pays des normes ultra-libérales qu’elle ignore pour elle, en faisant de la Banque fédérale un instrument de puissance, en pratiquant un protectionnisme rigide et en subventionnant massivement leur agriculture avec la Farm Bill.

Ce système oligarchique européen et mondial encourage depuis des décennies l’immigration de masse, le processus de délocalisation externe au nom de la loi du marché, taillant en pièces notre industrie par une concurrence déloyale et encourageant l’importation des travailleurs étrangers de l’Union européenne soumis aux salaires et charges sociales de leur pays d’origine.

“Au-delà de l’aspect symbolique, une première place du Front national au podium des européennes, constituerait un sérieux avertissement pour l’oligarchie qui nous gouverne et pour l’UMP en particulier”

L’enjeu principal de ces élections européennes sera donc pour les nations de retrouver leur souveraineté. « Quand Syracuse est prise, Archimède est égorgé et tant pis pour le théorème » disait le maître de Martigue.

Force est de constater sur ce point la schizophrénie de l’UMP qui présente en tête de liste un européiste convaincu, André Lamassoure, lorsque dans le même temps Laurent Wauquiez ou Henri Guaino prétendent critiquer les accords de Schengen. N’est-ce pourtant pas Nicolas Sarkozy qui a fait ratifié par voie parlementaire un traité européen que le peuple français avait massivement rejeté en 2005 ?

Quant aux listes thématiques, elles doivent être considérées comme des sous-marins objectifs, conscients ou non de cette machine de guerre qu’est l’UMP. Il est d’ailleurs assez symptomatique que la première sortie de Force Vie ait été dirigée non pas contre l’UMP mais contre Marine Le Pen. Il lui est fait ce mauvais procès de ne pas avoir participé à la Manif pour Tous – où elle n’était pas la bienvenue comme la majorité de ses cadres qui ont manifesté et qui ont été écartés des podiums à la demande de l’UMP – alors qu’elle est la seule candidate à demander l’abrogation de la loi Taubira contrairement à Copé ou Pécresse qui défilaient pourtant au premier rang. On notera à cet égard, le peu de cohérence du PCD qui a soutenu NKM sur Paris, qui pourtant affichait à leur égard un mépris souverain, et qui a participé à un gouvernement ayant développé, via le ministre Luc Chatel, la théorie du genre.

Les discussions récentes entre Nicolas Dupont-Aignan et Guillaume Peltier, de la Droite forte, laissent envisager sérieusement que les listes Debout la République auront pour objectif de récupérer les voix souverainistes déçues de l’UMP au détriment du Front national.

Il apparaît évident qu’au-delà de l’aspect symbolique, une première place du Front national au podium des européennes, constituerait un sérieux avertissement pour l’oligarchie qui nous gouverne et pour l’UMP en particulier écartelée entre une « partie europhile qui adhère à l’idéologie libérale et profite socialement de la mondialisation et une partie souverainiste héritière du gaullisme, mais elle est aussi composée des catégories moyennes et populaires qui, sans idéologie, pâtissent de l’ouverture des frontières » comme le rappelait Guillaume Bernard dans Le Figaro du 15 avril dernier. Une implosion de l’UMP pourrait à terme permettre une recomposition salutaire du paysage politique français avec des alliances avec le Front national.

Si dans le domaine contingent, il n’y a pas d’absolu et qu’il existe plusieurs options possibles aux hommes de bonne volonté, encore faut-il concilier le principe de réalité avec celui de nécessité.

Certains pourront faire la fine bouche et trouver dans le programme politique du Front national des points de divergence ou encore une insistance moins ferme sur certains sujets. Mais au regard de la situation dramatique de notre pays, de la cohérence et de la fidélité de son programme sur les questions d’identité, de souveraineté et de valeurs, il apparaît comme la force réalisant la synthèse des trois impératifs tout en ayant la possibilité de peser de manière suffisamment significative.

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76 Comments

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  • 0 / 10
  • Komdab , 17 avril 2014 @ 16 h 05 min

    Bravo ! C’est cela qu’il faut faire, investir la politique, la culture, la justice, la médecine.. Certaines communautés l’ont bien compris.

  • BTL , 17 avril 2014 @ 16 h 08 min

    Magnifique comme un sujet peut “dévier”…
    M’est avis qu’il n’y a pas d'”avertissement” pouvant atteindre le niveau de celui du 29 mai 2005, avec les effets que l’on sait!
    A supposer que les députés européens aient un quelconque pouvoir (chose dont certains “souverainistes” ne semblent guère convaincus au vu de leur présence mais admettons que les raisons du vote en faveur de ces derniers soient ailleurs), il ne s’agirait pas de voter en fonction du score du parti mais en fonction du nombre de députés pouvant relayer cet avertissement.
    Sinon, il n’y aurait pas d’avertissement plus efficace (que le referendum 2005) qu’une abstention massive… J’ai presque envie d’appeler à l’abstention pour vous mettre d’accord!

  • Komdab , 17 avril 2014 @ 16 h 08 min

    Bravo pour ce superbe point godwin ! Allez je vous laisse coincé dans vos années 40, nous on avance.

  • flammande , 17 avril 2014 @ 17 h 13 min

    Tous les hommes (et femmes) de bonne volonté voteront FN… Pour retrouver le pouvoir de dire NON, pour retrouver un peu d’espoir, pour s’extraire de cette machine à broyer les Nations et les Peuples qu’est cette maudite U.E.

  • Sophie , 17 avril 2014 @ 17 h 14 min

    Il y aurait eu un débat vif à ce Bureau politique.. Il y a quelque chose sur Salon Beige à ce sujet.

  • Nicéphore , 17 avril 2014 @ 17 h 38 min

    Je vois que la propagande FN bat son plein. On a lâché les chiens de garde de Marine.
    C’est navrant.

    Mis à part des gens formidables comme Gollnisch ou Bompard, le FN est à pleurer: les cadres sont des invertis, on fait l’éloge de la laïcité et de l’étatisme, la Marine ne veut pas revenir sur la législation IVG, …
    Bref beaucoup trop de compromis.

  • Louis A. F. F. von Wetzler , 17 avril 2014 @ 17 h 46 min

    À Dieu, Monseigneur !

    Le 4 juillet de 2012, Son Altesse impériale et royale l’archiduc Otto de Habsbourg est retourné vers le Père. Fils aîné de l’empereur Charles d’Autriche, roi de Hongrie et de Bohème, et de l‘impératrice Zita, Otto de Habsbourg ne fut jamais empereur, il y renonça en 1961 pour rentrer en Autriche. Il ne fut jamais chef d’Etat et pourtant il en avait la stature. Ses obsèques ce samedi 16 juillet, furent des funérailles dignes de ceux-là : des obsèques nationales et européennes, comme une reconnaissance posthume de tant de peuples d’Europe centrale et orientale pour ce que l’archiduc a entrepris pour reconquérir leur liberté, pendant de si longues d’années.

    Le cardinal Christophe comte von Schönborn-Wiesentheid, archevêque de Vienne, a salué son œuvre de paix lors d’une messe de requiem à la cathédrale Saint-Etienne, en présence des têtes couronnées et des plus hauts représentants de l’Etat autrichien dont le président et le chancelier, du président de Géorgie, M. Saakasvili, de représentants de la république tchèque, croate, macédonienne… ainsi que le président polonais du Parlement européen, M. Buzek. Sans oublier des évêques venus de Slovénie, Croatie, Slovaquie, ces pays avec lesquels il était lié par l’amitié et son engagement pour leur indépendance.

    Mais c’est surtout la foule des anonymes qui était impressionnante. Comme dans un dernier sursaut de reconnaissance pour l’archiduc Otto qui ne les a jamais oubliés.

    Son corps repose maintenant dans la crypte impériale des franciscains de Vienne, aux côtés de son épouse, l’archiduchesse Regina de Saxe-Meinigen, décédée en décembre 2010. Il a été accueilli selon le rituel impérial Otto, un simple mortel, un pauvre pêcheur . Et son cœur a été déposé dans le monastère bénédictin de Pannonhalma, à l’ouest de Budapest, en signe de fidélité de l’homme à sa dynastie et à son destin brisé.

    La France, à sa manière, lui a rendu un dernier hommage en lui décernant à titre posthume la Grand Croix de la Légion d’honneur. C’est le grand chancelier lui-même, le général Georgelin, qui l’a remise au fils aîné de l’archiduc Otto. Celui-ci était membre de l’Institut.

    Monseigneur Brincard, évêque du Puy en Velay, représentait l’Eglise de France. Il déclarait à la sortie de la messe de requiem : L’archiduc a tracé dans les cœurs un chemin de lumière et d’espérance. Pendant cette cérémonie, Otto a été une fois encore le roi des cœurs. La vraie grandeur d’une longue vie éclairée par une foi profonde apparaissait, apportant avec elle paix et joie. Le peuple est venu en grand nombre dire au revoir à son vieil ami qui avait su si bien le défendre et le servir. L’Europe était au rendez-vous. Plaise au ciel que les leçons d’une vie qui a tant contribué à construire la vraie unité des peuples européens ne soient pas oubliées.

    Peu de personnalités ont de leur vivant fait l’objet d’une biographie. Ce fut l’exception de l’archiduc Otto. En 2002, deux de ses collaborateurs, Stephan Baier et Eva Demmerle, qui, l’ayant suivi pendant de longues années, ont montré dans ce livre toute la densité d’une vie qui aura traversé le XXe siècle[1]. Otto de Habsbourg a connu la Première Guerre mondiale, le communisme et le nazisme, les deux idéologies mortifères, assisté à la chute du mur de Berlin et participé à la réunification de l’Europe en 2004, pour qu’elle puisse enfin respirer de ses deux poumons, oriental et occidental , selon l’expression du pape Jean-Paul II.

    L’Association pour la Fondation de Service politique a eu l’honneur et l’immense joie de l’accueillir lors de deux colloques. Le premier eut lieu à Souvigny, dans le Bourbonnais, sur Les racines chrétiennes de l’Europe , en 2003 ; l’autre pendant l’année sainte du Puy-en-Velay sur le thème : Pour une civilisation de l’amour et de l’espérance , en juillet 2005. L’archiduc fut le témoin exceptionnel des longues années de tension, de guerre et de paix en Europe et le défenseur infatigable de la liberté dans les pays soumis trop longtemps au joug soviétique,

    Celui qui avait l’honneur de le rencontrer était frappé par la finesse de son intelligence. Il était une mémoire vivante. Il pouvait aussi bien nous parler de la mort de son père en 1922, que nous raconter sa dernière entrevue avec Ibrahim Rugova, son ami du Kosovo et homme de paix trop tôt disparu.

    Son œuvre pour la paix et la liberté a été immense en Europe, même si elle a été injustement occultée. Il est l’heure de s’en souvenir comme ultime reconnaissance d’un homme si grand par sa naissance et si simple par sa foi dans le Christ, et sa confiance en tout homme. Car c’est en Lui qu’il puisait son énergie et sa force : Lorsqu’on se retrouve face à son Créateur, seul compte le devoir accompli et la bonne volonté. Dieu n’exige pas des hommes des victoires. Il nous fait don de notre réussite. Ce qu’il attend de nous, c’est que nous fassions de notre mieux[2].

    Cette foi en Dieu lui avait été transmise par des parents profondément pieux et attentifs à l’éducation chrétienne de leurs enfants. Charles et Zita, ses jeunes parents, avaient fait de leur mariage un chemin de sainteté. Ne s’étaient-ils pas engagés à Mariazell, haut lieu marial en Autriche, la veille de leur mariage, à s’aider mutuellement pour aller au ciel ? L’empereur Charles a été béatifié par Jean-Paul II le 3 octobre 2004, et la cause de béatification de l’impératrice Zita a été introduite à Rome en 2009[3].

    Ayant largement contribué à la chute du mur de Berlin et du rideau de fer, il sera un ardent défenseur de l’entrée des pays soumis au joug soviétique dans l’Union européenne. Sa fille Walburga dit de lui que son objectif a toujours été l’unité et l’avenir de l’Europe, la grande Europe unie dans un esprit chrétien, dans la paix et dans la liberté[4] .

    Sa première expérience sur l’avenir de l’Europe remonte à l’année 1933. Il lit Mein Kampf et il comprend que l’Allemagne d’Hitler fera tout pour se rendre le maître de l’Europe et se préparer à annexer l’Autriche pour la détruire en tant que pays indépendant. Il se rend à Berlin pour ses études cette année-là et refuse de rencontrer Hitler, ce qui lui vaudra d’être condamné à mort par le dictateur. D’ailleurs, en 1938, l’Anschluss sera appelé Opération Otto .

    Dès lors, il ne cesse de mettre en garde ses amis autrichiens. En vain. Il se rend alors en France pour plaider la cause de l’Autriche et surtout pour que les pays libres qualifient l’Autriche comme un pays occupé et non comme une province allemande, afin que les Autrichiens gardent leur nationalité et puissent être considérés comme des exilés et non comme des belligérants. Puis, dès l’entrée en guerre de la France contre l’Allemagne, il n’a de cesse pendant ses derniers jours sur le territoire français de trouver des visas pour ses amis autrichiens dont un grand nombre de juifs. Il réussira à sauver plusieurs milliers de personnes, avec l’aide de Georges Mandel, du gouvernement portugais puis des gouvernements des Etats-Unis, du Canada et du Mexique.

    Exilé aux Etats-Unis, Otto de Habsbourg tente par tous les moyens d’œuvrer pour l’indépendance de l’Autriche afin de la soustraire à l’influence soviétique.

    Pendant ces années de guerre, il n’oublie pas l’avenir de l’Europe. Membre de l’Union paneuropéenne en 1936, puis président de 1973 jusqu”en 2004, il donne des conférences sur ce que pourrait être une Europe pacifiée : Je suis pour une Europe des nations qui respecte la langue, les particularismes de chacun au lieu de les étouffer par la bureaucratie, mais en les reliant à un tronc commun.

    En 1979, il entre au Parlement européen où il siègera pendant vingt ans. Il se promet de faire triompher la liberté dans les pays soumis au joug soviétique. Il rencontre et soutient Lech Walesa, Vaclav Havel et bien sûr Jean Paul II, dans cette entreprise. En 1988, il est autorisé à rentrer en Hongrie et prépare pendant l’été de l’année 1989 des pique-niques à la frontière austro-hongroise, dont le plus célèbre aura lieu à Sopron, le 19 août. Il ne sera pas présent, mais c’est sa fille Walburga qui prendra la parole devant une foule exaltée. Ce jour-là, des gardes hongrois cisaillent les barbelés entre les deux pays et laissent passer en Autriche, Hongrois, Allemands de RDA, Tchécoslovaques… Une brèche s’ouvre dans le Rideau de fer, elle ne se refermera plus… Les gouvernements de tous les pays soumis au diktat communiste tomberont les uns après les autres.

    Mais son œuvre n’est pas terminée. Maintenant, il lui faut convaincre l’Europe occidentale d’accueillir les pays récemment libérés. Certes leur économie est déplorable, leur entrée dans l’Union européenne coûtera cher aux pays occidentaux, mais l’histoire rejoint la géographie et nos valeurs sont communes, en particulier nos racines chrétiennes auxquelles il tenait tant et qu”il voulait voir inscrites dans tous les traités européens, comme vérités historiques et comme ciment pour une Europe libre et en paix. Pendant de longs mois, il rencontre un grand nombre de chefs d’Etat. C’est à lui que nous devons l’entrée des Pays baltes dans l’Union.

    Enfin, le 1er mai 2004 entraient officiellement en l’Europe dix pays d’Europe centrale et orientale. Cette journée fut un des plus beaux jours de sa vie.

    Une de mes dernières rencontres avec l’archiduc Otto eut lieu à Budapest, en juillet 2004. Nous étions au Parlement hongrois, précisément au pied de la couronne de saint Etienne. Il m’en a donné la signification et le sens. J’ai vu alors dans ses yeux une grande fierté, non pour lui-même, mais pour les Hongrois et une immense joie pour l’entrée de ce pays si cher à son cœur dans l’Union européenne.

    Otto de Habsbourg était devant moi la mémoire vivante de l’Europe et un grand témoin de l’Espérance !

    Élisabeth de Montfort, ancien député européen, est porte-parole de l’Association pour la Fondation de Service politique.

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