Le Zemmour du mardi. “Obama n’est pas un lointain descendant d’immigrant européen du XIXe siècle, il est l’enfant du monde multiculturel du XXIe siècle. Il ne s’intéresse à l’Europe que dans le cadre du seul conflit qui l’intéresse, de la seule bataille qui l’obsède, celle contre la Chine pour la domination mondiale du siècle qui vient. L’Europe est tout juste bonne à servir d’arrière-cour commerciale d’une industrie américaine en reconstruction et à manger du boeuf aux hormones made in USA grâce au traité transatlantique de libre-échange. (…) Depuis son recul dans l’affaire syrienne, le monde entier a compris, et Poutine le premier, qu’il n’est pas prêt à la confrontation. On ne mange pas gratuitement au restaurant de la dissuasion, selon la formule imagée d’un expert américain. Obama se moque de l’Ukraine comme de son dernier hamburger, tandis qu’elle revêt une importance existentielle aux yeux de Poutine. C’est pour lui l’ultime trace de l’antique puissance russe, oh non pas de Staline, mais de Catherine II. Personne, en revanche, à Washington, n’a envie de mourir pour Kiev. Un article récent du Washington Post indiquait qu’un Américain seulement sur six savait situer l’Ukraine sur une carte. Et Obama n’a pas envie de jouer au prof d’histoire-géo !”
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