Avortement et christianisme, remettre les pendules à l’heure !

Il y a un mois, j’ai publié un article sur l’avortement qui a fait grincer des dents. Si tous les chiffres et événements énoncés dans le billet sont vérifiables, j’ai volontairement grossi mon point de vue sur ce sujet sensible afin de susciter une réflexion salutaire qui, à me sens, manque trop souvent à la pensée de droite. Vu les commentaires acharnés, souvent très bons, j’ai plus que remporté le pari ! La très grande force du site Nouvelles de France est d’être un véritable havre de liberté où des idées distinctes voire antagonistes peuvent coexister. Et ceci est essentiel car ce sont bien les pensées, positives ou non, qui mènent les hommes et très souvent elles se forment discrètement aux marges du pouvoir officiel dans des laboratoires bouillonnants au sein desquels des points de vue opposés se frottent continuellement, permettant peu à peu l’émergence d’une synthèse inédite et novatrice ayant, à terme, un impact politique.

Personnellement, je suis tout à fait d’accord avec les arguments d’Ihemeu ou de Frédérique qui, bien que conscients de l’urgence d’enrayer une démographie mondiale devenue folle par des mesures volontaires et vigoureuses, préfèrent nonobstant utiliser l’avortement comme ultime recours. Je disais que l’avortement était un acte neutre afin de piquer le lecteur même si en réalité je ne le pense pas vraiment…

Par contre, certains catholiques, sur l’avortement comme sur bien d’autres sujets, idéalisent totalement la France chrétienne et monarchiste d’antan, un peu à l’image de ces socialistes progressistes rêvant d’un futur parfait. Pourtant, l’histoire, qui est une incomparable source d’humilité, nous aide à appliquer la phrase du Seigneur : « Au lieu de regarder la paille de ton voisin, observe plutôt la poutre qui est dans le tien » et à mettre beaucoup d’eau dans le vin des certitudes.

En effet, le penseur Alain de Benoist dans un excellent livre intitulé Famille et Société démontra que l’avortement, qu’il soit in utero ou par l’abandon d’enfants après leur naissance, non seulement ne disparut pas sous la France chrétienne et monarchiste mais au contraire s’amplifia à cause du puritanisme de la religion catholique.

a) L’avortement in utero

Voici ce qu’il dit à propos de la doctrine de l’Église concernant l’avortement in utero. « L’Église proscrit l’avortement, comme l’avaient déjà fait Tertullien, dans son traité Ad nationes, ainsi que saint Augustin, dans son De nuptiis et concupiscentia. Toutefois, contrairement à ce que l’on croit souvent, si elle proclame que l’avortement est toujours un péché, l’Église ne considère pas automatiquement tout avortement comme un crime. Les autorités religieuses ont en effet adhéré très tôt à la théorie aristotélicienne selon laquelle l’embryon ne peut acquérir une âme qu’à partir d’un certain stade de son développement : quarante jours pour les garçons, précise Aristote, et quatre-vingts jours pour les filles. Avant ce délai, l’embryon n’est pas « animé » ; son élimination n’est donc pas un homicide. C’est ce que saint Jérôme déclare sans ambiguïté dans l’une de ses lettre : « Les semences prennent forme graduellement dans l’utérus, et il n’y a pas d’homicide tant que les divers éléments n’ont pas reçu leur apparence et leurs membres ». Ayant adopté cette théorie de l’animation médiate de l’embryon, les Pères de l’Église d’Occident sont donc amenés à distinguer deux catégories d’avortement : l’avortement-homicide, postérieur à l’ «animation», et l’avortement intervenant à un stade très précoce de la conception, assimilé à un acte contraceptif et seulement condamné comme tel.

Dans les pénitentiels du haut Moyen-Âge, entre le VIIe et le Xe siècles, l’avortement-homicide est puni de 10 ans de pénitence, l’avortement-contraception d’un an seulement. En 1140, le Décret de Gratien souligne à nouveau que « n’est pas homicide celui qui procure l’avortement avant que l’âme ne soit infusée dans le corps ». Cette affirmation est reprise en 1211 par le Pape Innocent III, puis en 1234 par Grégoire IX dans l’une de ses décrétales. On la retrouve chez Thomas d’Aquin qui, estimant à son tour que l’âme ne peut être insufflée dans un corps insuffisamment formé, en déduit logiquement que « dans la génération de l’homme existe d’abord ce qui a vie puis un animal et en dernier lieu l’homme ».

Au XIIIème siècle, Barthélémy l’Anglais ira même jusqu’à faire de l’animation immédiate de l’embryon un privilège de Jésus, dont le corps assure-t-il « fut, par le mystère du Saint-Esprit, fait et formé parfaitement en sa conception », contrairement à celui des autres hommes, qui est « édifié en quarante-six jours ». Cette théorie imprégnera par la suite toute la théologie scolastique et la législation canonique, à tel point qu’au XVIIe siècle, un théologien aussi réputé que Sanchez autorisera même la femme enceinte à se faire avorter, en cas de force majeur, avant que l’embryon ne soit devenu un fœtus. Ce n’est qu’un siècle plus tard, en plein XVIIIe siècle, qu’Alphonse de Liguori, dans sa Theologia moralis, mettra sur pied d’égalité toute forme d’avortement, annonçant ainsi ce qu’est devenu depuis la doctrine officielle de l’Église. »

Or c’est l’alignement de l’avortement-contraception sur l’avortement-homicide qui va être le ferment à partir du XIXe siècle d’une législation pénale particulièrement sévère en France, allant de 10 ans d’emprisonnement au début du XXe siècle à la peine de mort sous le régime de Vichy. Mais l’attitude de l’Église puis des autorités politiques est, tout au long de l’ère chrétienne, schizophrène. En effet, sous l’Antiquité, les paganismes gréco-romains considéraient la sexualité de plaisir comme totalement sacrée à côté de celle de reproduction. Ainsi, il y avait une très grande diversité de moyens de contraception, notamment à base de plante, qui seront interdits plus tard par les pères de l’Église dont Saint Jean Chrysostome ou Saint Basile le Grand. Même la contraception « naturelle », pas très probante, sera regardée dans les premiers temps de l’Église comme suspecte. Saint Jérôme expliquait qu’une trop grande fréquence de rapports sexuels au sein d’un couple légitime constituait un adultère et que l’épouse devait être condamnée à mort !

Or, l’interdiction des moyens de contraception va engendrer une explosion de grossesses non désirées provoquant à leur tour une multiplication d’avortements officieux s’effectuant dans des conditions atroces durant lesquelles beaucoup de femmes mourraient totalement ensanglantées. Dans ses écrits confessionnels, le prêtre roumain Cléopas (1912-1998) expliquait qu’il donnait souvent l’absolution à des femmes qui mettaient un terme à leur gestation. L’une d’entre elles, une paysanne vivant dans des conditions économiques désastreuses, avait tué 5 enfants in utero sur les 10 conçus.

C’est à cause de cette bondieuserie puritaine aux conséquences terribles qu’aujourd’hui, l’Occident, ayant rejeté la religion dans la sphère privée, produit par contre-coup, dans une réaction excessive, une industrialisation massive de la contraception et de l’avortement stérilisant à terme de nombreuses femmes qui s’accrochent à la PMA.

Beaucoup de catholiques brandissent la statistique véridique expliquant que 72% des femmes qui avortent consommaient initialement la pilule anticonceptionnelle. Mais leur interprétation de ce constat me semble biaisée. En effet, ils affirment qu’il vaut mieux utiliser la contraception « naturelle » que la pilule qui se révèle inefficace dans l’évitement de la gestation. Or comme l’a très bien démontré Éric Zemmour dans son excellent Premier Sexe s’appuyant sur l’étude de Marcela Iacub intitulée Géniteur sous X, une bonne partie des femmes avortant alors qu’elles prenaient la pilule sont tombées enceintes suite à « un oubli » de celle-ci, en faisant un môme dans le dos d’un partenaire masculin qui n’était pas d’accord.

Curieuse que l’attitude de ces jeunes gens se prohibant une descendance et ordonnant à leur copine d’avorter sous peine de la quitter, d’autant plus qu’une simple observation montre que ce sont les hommes qui désirent bien plus les petits (environ 4) que les femmes (environ 2). Mais ce comportement masculin est dû à un autre tabou voilé par le christianisme et la société postmoderne lui succédant : la polygamie masculine. Toutes les études scientifiques démontrent que l’homme est par essence polygame, cautionnant les visions des religions pré-judéo-chrétiennes européennes et polythéistes asiatiques, africaines et amérindiennes qui n’appuyaient pas leur spiritualité sur des dogmes oniriques mais sur la constatation du réel.

Sous la Rome antique, l’homme pouvait légalement avoir une épouse avec laquelle il créait une famille, mais aussi des maitresses et/ou des prostituées, pour les plaisirs amoureux. Puisque nous leur refusons ce privilège, au mépris de leur nature, ils enfilent désormais dans une société chaotique les filles à la chaîne, et lorsque l’une d’entre elle leur fait un enfant dans le dos, ils veulent absolument qu’elle avorte, tout simplement car ce gamin les obligerait à fréquenter la même femme à vie. La majorité des mâles n’arrivent pas à accomplir leur devoir de père et fonder une famille si on leur interdit le droit à la sensualité et à l’érotisme des concubines ou des beautés tarifées. Comme le rappelle pertinemment Zemmour, la famille en Occident s’est effondrée avec la fermeture des maisons closes (1946) et la chasse aux courtisanes (à partir des années 70) qui étaient pourtant largement tolérées par pragmatisme sous la monarchie chrétienne…

b) L’abandon d’enfants

C’est l’Antiquité gréco-romaine et l’Inde hindoue et non le christianisme comme on le croit souvent qui ont édifié le mariage monogamique. L’homme pouvait côtoyer des amantes ou filles de joie mais il devait avoir des enfants avec une seule épouse. Même si le consentement mutuel existait, l’objet du mariage était d’abord la procréation et la transmission du patrimoine. Mais les religions antiques incitaient à faire peu d’enfants afin de mettre en cohérence la démographie et les ressources disponibles. Le but du pater familias était d’avoir un fils pour continuer la lignée mais dès qu’il en avait un, il pouvait s’arrêter. Il lui était accordé de construire une famille nombreuse s’il le souhaitait mais devait la soutenir entièrement financièrement ; les aides sociales, appelées « évergétismes » (dons de la part de la caste élitiste), étant consacrées prioritairement à la construction de temples, statues, monuments et non aux allocations familiales.

Dans l’Europe antique, l’abandon d’enfants aux forces de la nature était toléré, notamment par eugénisme, mais s’est avéré peu fréquent grâce à une spiritualité appelant en amont à la tempérance démographique et à l’autorisation de la contraception pour les rapports sexuels notamment avant le mariage où le concubinage était totalement accepté. En Inde, l’abandon d’enfants était exceptionnel : un Prince d’un des multiples royaumes hindous pouvait ordonner de laisser le plus souvent des petites filles (car elles sont le sexe de gestation) à la lisière d’un champ ou d’une forêt si la nourriture se tarissait pour la communauté.

Grâce à ces spiritualités qui, partout dans le monde, confortaient à la modération démographique, chacun mangeait à sa faim. Sous la Rome antique, un simple boulanger ou affranchi pouvait s’acheter une maison de 700 m2 ! En Afrique le mot pauvre était inexistant des dialectes ! Mais, avec l’arrivée du christianisme, tout changea. Étant une religion de « Vérité Unique » qu’il faut étendre à la Terre entière, son prosélytisme comme celui du judaïsme jusqu’au début de l’ère chrétienne et de l’islam ensuite commandait d’avoir un très grand nombre d’enfants. Voici ce que dit le livre de la Genèse, valide pour les trois religions abrahamiques : « Soyez féconds, multipliez-vous, emplissez la Terre et soumettez-là » (Gen. 1,28). Résultat : les rejets d’enfants sous la France du Moyen-Âge et de l’Ancien Régime vont exploser car la démographie sera toujours trop importante par rapport aux ressources énergétiques et à la richesse économique produite.

En France, aux XIIe et XIIIe siècles, l’abandon d’enfants ainsi que l’infanticide sont monnaie courante. À partir XIVe siècle, sont créés, dans les campagnes loin des villes, les bureaux de nourrices : sorte d’hospices à gosses délaissés par leur mère. « En 1780, sur 21 000 enfants nés à Paris, un millier seulement sont nourris par leur mère, un autre millier par des nourrices vivant à proximité. Les autres ont été envoyés à la campagne, dans des conditions de transfert généralement déplorables. (…) Les démographes estiment qu’un bébé sur quatre, parmi ceux qui étaient ainsi mis en bureaux de nourrice, ne survivait pas au-delà de quelques années, contre un sur six (ce qui est déjà pas beaucoup) pour les enfants élevés par leurs mères. Vers 1771-1773, 62% à 75% des nourrissons lyonnais envoyés par l’Hôtel-Dieu dans les villages de Savoie, de Franche-Comté ou du Vivarais, ne survivent pas. À l’époque, le décès d’un « poupard » est si banal que les mères n’assistent presque jamais aux obsèques. Elisabeth Badinter, dans un livre qui provoqua quelques remous, n’hésite pas à décrire la mise en nourrice comme un infanticide déguisé » (Alain de Benoist).

Le culte de l’enfant prôné par le christianisme actuel s’insérant dans une époque moderne de l’enfant-roi désiré, est relativement récent. Dans la France de l’Ancien Régime à 90% agricole, marchande et artisanale, on engendrait des gosses avant tout pour obtenir des bras aidant à labourer la terre, porter les marchandises, laver le linge et assurer les vieux jours ; la rémunération de retraite n’existant pas. L’enfant n’était absolument pas affectionné par les membres du clergé du Grand Siècle. Le fameux évêque de Meaux et précepteur du dauphin de Louis XIV, Bossuet déclarait : « l’enfance est la vie d’une bête ». Le cardinal de Bérulle renchérissait : « l’état enfantin est le plus vil et le plus abject de la nature humaine après la mort » !

Conclusion : sus au puritanisme !

« Les chrétiens font comme les autres mais éprouvent des états-d’âmes », disait Nietzsche. Il avait partiellement raison : en vérité, ils ont parfois fait pire dans l’Histoire malgré de très bonnes intentions pour la simple et bonne raison que la bondieuserie pudibonde, l’arbitraire puritain, trahissant selon moi le message christique initial, ambitionnent de transformer l’univers en fonction de ses vues étriquées au lieu de l’accepter tel qu’il est, et gonfle ainsi systématiquement ce qu’il prétend combattre. Concernant la sexualité, il est tout à fait louable que certains, par amour pour Dieu ou convictions religieuses, s’astreignent à des devoirs supérieurs tels que la virginité avant le mariage ou pour la vie entière ainsi que la contraception naturelle. Mais vouloir imposer ce mode vie aux autres au détriment de la nature humaine et de la sexualité de plaisir est mortifère (selon les scientifiques l’un des points qui nous diffère des animaux est la sexualité de plaisir, en effet ces derniers obéissent seulement aux instincts reproductifs).

Ce n’est absolument pas un hasard si le technicisme, le matérialisme, la pornographie, le divorce de masse, les contraceptions et avortements industriels, le mariage homosexuel, l’enfer multiracial soient tous nés de pays dont la religion jadis abhorrait l’argent, les plaisirs érotiques procurant un bonheur extrême accessible à tous, la vrai différence des sexes, les spécificités raciales sous prétexte d’universalisme biblique et assimilait les homosexuels à des êtres abominables dignes de mort (cf. Saint Paul). Ce n’est pas moi qui le dit mais des hommes extrêmement pieux tels que le théologien orthodoxe Jean-Claude Larchet ou encore le célèbre écrivain Alexandre Soljenitsyne. « Qui fait l’Ange fait la Bête » s’exclamait si justement Blaise Pascal.

Sources bibliographiques :
– Alain de Benoist : « Famille et Société (origines, histoire, actualité) »
– Alain Daniélou : « Les Quatre sens de la vie – Système social des Hindous »
– Allan et Barbara Pease : « Pourquoi les hommes veulent du sexe et les femmes de l’amour. Les explications scientifiques derrière les vérités toutes simples.»

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54 Comments

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  • 0 / 10
  • Jean Dutrueil , 18 avril 2014 @ 12 h 25 min

    @ Charles,

    Merci pour votre réponse pertinente ( je dis ça sérieusement)

    Vous dites: “Vous citez à tire larigot une suite d’exemples étalés sur les 2.000 années”

    Évidemment, mon article ne fait que quelques pages, je ne peux pas recopier tout le livre de De Benoist qui traite de la question.

    “Chaque époque avec ses codes correspond à un environnement spécifique.”

    Je suis tout à fait d’accord avec vous néanmoins cela n’empêche pas de reconnaître d’une part que pendant 1700 ans l’Église ne considérait pas l’avortement du premier mois comme un crime car selon elle il n’y avait pas encore d’ enfant et d’autre part que le puritanisme instituait par le droit canon et le droit pénitentiel a malheureusement participé à aggraver les grossesses non désirées et donc l’avortement.

    “De toutes manières et sans vraiment l’avouer,toute les discussions
    tournent autour de 2 dérives”

    pensez-vous que je suis pour l’avortement massif des femmes?

    Si oui je vous invite à relire mon deuxième paragraphe ainsi que les liens insérés de commentaires.

    Deuxièmement pour la sodomie vous parlez sans doute des homos?

    Oui je suis pour leur acceptation totale et qu’on arrête de systématiquement taxer l’homosexualité d’abomination comme vient de le faire Christine Boutin reprenant les paroles de saint Paul et lui même du Lévitique qui ont été le ferment d’une législation particulièrement dure contre les homo pendant la majorité de l’ère chrétienne, ce qui est déplorable et à mon sens trahit totalement le message de miséricorde du Christ.

    Par contre je suis totalement contre le mariage homo car je considère qu’un enfant a besoin de SON père et de SA mère pour pouvoir grandir de manière équilibrée.

    Vous dites: “Nous ne sommes pas concernés par les usages et les règles du passé.
    Un procès en sorcellerie de l’église du 19eme ou du 15eme n’a aucun sens”

    Je suis TOTALEMENT d’accord avec vous!!!

    Malgré tout n’avons- nous pas le droit de savoir qu’elle est l’histoire du christianisme? Sommes nous condamner à perpétuité à rêvasser d’une époque chrétienne et monarchiste complétement idéalisée et qui n’a jamais existé que dans l’imagination de conservateurs romantiques et nostalgiques?

    Ou pouvons nous, au contraire, utiliser l’histoire pour comprendre ou nous en sommes actuellement et donc trouver des éléments de réponse analysant ce qui a fonctionné ou non afin de CONSTITUER une pensée de droite RÉALISTE qui permettra de tacler la gauche?

    Bien à vous.

  • PLC , 18 avril 2014 @ 12 h 29 min

    Mais vous êtes con ou quoi ? Je n’argumente pas avec vous ! Je ne dialogue pas. Votre texte ne m’intéresse pas à partir du moment où dès les premières phrases vous confondez infanticide avec avortement !!! Où voyez-vous qu’il s’agit d’un fait historique lorsque je vous parle vocabulaire. Comment voulez-vous prouver quoi que ce soit “d’argumenté” qui parte sur une fausse définition de termes qui vous échappent.
    Laissez tomber et ne reprochez pas aux autres ce que vous faites vous-même (relisez-vous :”Vu l’intelligence de vos propos…”, dites-vous en me répondant. Est-ce mieux ?) et ne vous cachez pas derrière, comme vous le faites à chaque fois que vous sortez vos niaiseries et vos sottises, derrière donc un soi-disant argumentaire et une supposée discussion “intelligente”. Il n’y a rien d’intelligent qui puisse se penser et se dire en biaisant et les mots et les faits historiques, justement.

  • Jean Dutrueil , 18 avril 2014 @ 12 h 46 min

    @PLC,

    Maintenant vous me traitez de con, c’est de mieux en mieux, et la prochaine injure ce sera laquelle?

    Vous faites tout simplement exprès de dire que je joue avec les mots uniquement parce que vous vous n’avez pas la trempe de lire mon article jusqu’au bout qui restitue les faits et la pensée historiques de l’Église sur la question de l’avortement tout simplement parce que ça offusque votre esprit étroit et vos illusions d’une France chrétienne et monarchiste parfaite qui n’existe que dans vos rêves.

    Si moi je suis un con, ce qui reste à prouver, vous, vous êtes bel et bien un lâche qui refusez toute pensée contradictoire tout en pestant illogiquement que la gauche médiatique n’écoute pas les points de vues divergents des catho-conservateurs.

    C’est bien à cause de gens comme vous que nous perdons la bataille politique depuis 200 ans puisque vous n’avez qu’à opposer à nos adversaires que des illusions passéistes totalement anachroniques nourrissant des convictions puritaines très souvent impossibles à pratiquer et provoquant ainsi l’ire des gauchistes et de la fausse droite depuis deux siècles.

  • titou , 18 avril 2014 @ 13 h 01 min

    Dans le sujet qui nous intéresse, la rétrospective historique proposée est non contributive à éclairer l’avis de nos contemporains.
    Elle est anachronique. Les pères de l’Église, qui sont instrumentalisés, n’avaient pas, en leur temps, les éléments scientifiques dont nous disposons.
    Faut il rappeler, à l’auteur, que jusqu’au siècle des lumières la population européenne était chrétienne en quasi totalité. Le but de chaque Chrétien était de se préparer sur cette terre à la rencontre divine dans la vie éternelle et bienheureuse. L’homme n’était pas attaché à la vie terrestre qui n’était jouissance que pour une infime minorité. L’espérance de vie était courte et ne prêtait pas à s’installer durablement pour jouir. L’homme d’aujourd’hui, qui se définit comme un être de pulsions et de désirs, a perdu la lumière de la foi et ne peut comprendre ce qu’a pu être la vie des Chrétiens des siècles passés qui avaient à cœur de respecter les lois divines et l’enseignement de l’Église pour accéder au Salut.
    L’Église actuelle a intégré les données de la science. Elle sait que la vie commence dès qu’il y a constitution d’une nouvelle identité génétique, unique par ce que totalement originale. L’Homme est instantanément créé dès lors qu’il reçoit sa carte d’identité chromosomique, lors de la fusion des gamètes père et mère. C’est l’instant qui détermine qu’avant il n’y avait rien et qu’après tout la vie est déjà conçue. Il y a en un instant comme un big bang créatif d’un être totalement nouveau, à qui est dû inconditionnellement protection et sécurité. Refuser de l’ accueillir c’est le tuer et c’est donc entrer en conflit avec les commandements du Décalogue. Nous constatons dès lors qu’il n’y a plus à discutailler sur un quelconque nombre de semaines à respecter ou non avant la venue de la vie, et ça personne ne le savait précisément il y a un siècle. Mais l’église dans sa sagesse avançait en tâtonnant avec précaution.

    L’amour qu’enseigne l’Évangile demande au Chrétien d’accueillir cette vie nouvelle comme un don divin. L’égoïsme et le goût du confort déforment cet enfant en un être gênant bon à éliminer. L’Église rappelle simplement le point de vue de notre Créateur, Elle ne veut rien imposer à qui que ce soit, Elle a mission de dire au Chrétien assoiffé de vérité et de transcendante ce qu’il faut faire et ne pas faire pour accéder à la vie Divine. Que cela ne plaise ou non aux non Chrétiens, peu importe, qu’ils fassent comme ils pensent. Mais beaucoup de non Chrétiens regardent quand même du côté de l’Église Catholique et sont sensibles à son enseignement sage et inspiré.
    L’Église, quoi qu’en pensent ses ennemis, est très moderne comme le montre la catéchèse de JP II sur la sexualité. Elle révèle que le plaisir sexuel a été voulu et créé par Dieu pour l’union et le bien des époux mais pas de façon désordonnée, pas en dehors du couple, pas sur la place publique, pas avec n’importe qui, pas sans engagement de fidélité et pas sans l’engagement de protéger et d’accueillir la vie à venir qui doit être reconnue comme étant le fruit de l’amour tripartite entre Dieu et les époux. La sexualité ordonnée ne sera jamais extra conjugale, ni détournée du but procréatif.
    Tout le reste appartient au domaine de la misère humaine, misère qui a justifié la Rédemption exceptionnelle que l’on sait. L’homme primitif a été effectivement polygame, la civilisation chrétienne l’a élevé au dessus de cette condition inférieure. La preuve en est, que la polygamie avait disparu d’Europe depuis bien des siècles, Son retour, très contemporain témoigne de la déchristianisation et du recul de l’homme vers la barbarie des premiers âges. L’universalisme biblique a élevé l’homme à un niveau de dignité qu’il n’a jamais atteint ailleurs que dans la civilisation chrétienne occidentale, celle qui rayonne encore et que les tenants d’un universalisme sombre et maçonnique, veulent remplacer par la religion de la laïcité universelle.

  • Jean Dutrueil , 18 avril 2014 @ 13 h 59 min

    @ Denis Merlin,

    Vous dites que la pensée païenne vous fait horreur. Très bien mes pourquoi alors prendre le pseudo de Merlin?

    En effet ce dernier est un dieu celtique qui s’est incarné d’une vierge, est ce des siècle avant l’arrivée du christianisme en Europe du nord!

  • Jean Dutrueil , 18 avril 2014 @ 14 h 48 min

    @ Aragorn,

    Vous dites: “Belle démo néo-païenne. On dirait du Benoist”.

    Mais ce n’est pas on dirait du Benoist, C’EST du Benoist puisque je me fonde sur son livre qui contient un tiers de pages faisant référence aux sources chrétiennes (que ce soit en théologie ou en droit canon) et d’études historiques sur le sujet…”

    Vous dites: “Y a t’il dans l’assistance un intellectuel catho retraité ou chômeur qui puisse consacrer une journée à répondre point par point ?”

    Cela n’est pas la première fois que j’entends cela, preuve que vous ne savais pas quoi répondre pour la simple et bonne raison que j’énumère des faits historiques donc objectifs.

    Qu’attendez vous d’un catholique retraité? Qu’il vous dise que la conception de l’avortement selon les époques a toujours était la même aux mépris des faits, des textes canoniques et de la théologie? Cela n’a pas de sens.

    Vous dites: “Toujours les mêmes ingrédients : haine du christianisme plus ou moins bien dissimulée”.

    Ou lisez vous une quelconque haine du christianisme et encore plus des chrétiens?

    Nulle part pour la simple et bonne raison que je n’ai strictement aucune haine envers eux, (sinon je n’écrirai pas sur ce site qui est beaucoup fréquentait par les gens d’inclinaison catholique).

    Par contre nous avons tous le droit d’avoir un esprit critique, le christianisme n’est pas l’islam je crois?

    Par conséquent à titre personnel j’adore certaines choses et d’autres moins. J’apprécie énormément : les offices d’avant Vatican II, les rites, le calendrier liturgique, la beauté des églises et des cathédrales et aussi la foi et l’ascèse par amour pour Dieu auxquels se plient nombre de pratiquants.

    Par contre je suis distant contre autoflagellation qui selon moi prend racine dans les évangiles eux mêmes, le puritanisme, c’est à dire d’imposer une pratique élitiste à tous les croyants catho sans distinction, ainsi que le dogmatisme :refuser que Dieu puisse aussi être présent dans d’autres religions.

    Vous dites :”mépris des faibles, culte de l’homme, hédonisme vaguement spartiate…”

    Dans mon article je dis que je suis contre l’avortement sauf en cas très précis et après vous m’accusez de mépriser les faibles? De plus quel est le devoir du fort prôné dans le paganisme? De protéger les femmes, les vieillards et les enfants qui sont plus fragiles et non les coquelicots et les pâquerettes.

    Concernant l’hédonisme vaguement spartiate. Navré mais croire que le paganisme consiste à se vautrer dans le stupre et la fornication est totalement faux.

    Je vous accorde que certains qui se revendiquent païens n’aident pas à restituer son image vraie. Si les paganismes expliquent qu’il est important pour celui qui le souhaite de s’adonner aux plaisirs, “délices des dieux”,néanmoins sans excès; les devoirs en contre partie sont énormes!!! On ne passe pas son temps à se dorer la pilule au soleil avec des nymphes!

    Car on doit se sacrifier totalement et jusqu’à la mort pour sa communauté politique et sa lignée familiale.

    C’est grâce à cela que la petite Grèce antique, lorsque ses cités ne se tapaient par sur la figure, a pu tenir tête par deux fois à l’envahisseur et mastodonte iranien s’étendant sur un empire de 5 000 kilomètres!

    Ou que le petit peuple du Latium appelé Romain après avoir résisté héroïquement à l’invasion des peuplades environnantes pendant 5 siècles décida pour se protéger de créer un empire en reculant ses frontière de l’Écosse au Tchad et du Portugal à l’Irak.

    Nous ferions bien de nous inspirer de leur stoïcisme qui permettrait à la France et à l’Europe de se redresser!

    Vous dites: “Je m’étonne toujours de leur persistance à frayer aux côtés des cathos, que ce soit ici, sur Radio Courtoisie et ailleurs. ”

    Vous insinuez par là qu’il vaut mieux interdire toute pensée divergente au catholicisme.

    Donc d’un côté vous vous plaignez à juste titre que les catho ne soient pas entendu par un pouvoir et des médias gauchisto-déliquecents et d’autre part vous refusez le libre débat chez vous? Ou se trouve la logique?

    Eric Martin m’a précisé plusieurs fois qu’il était pas souvent d’accord avec mes analyses, néanmoins il met en lien ses pensées et ses actes en disant que Nouvelles de France est un blog vraiment libre ET donc en ayant le courage de publier des avis divergents, ce dont un certains nombre de païens qui prônent pourtant la libre parole comme le veut leur religion n’arrivent même pas à faire!!!

    Or ce n’est pas en restant chacun dans son coin, un tel rêvant à un retour de la monarchie chrétienne, un autre en croyant naïvement que les Dieux de l’Olympe vont descendre de leur piédestal pour sauver l’Europe que nous ferons avancer les choses.

    Mais au contraire en confrontant entre nous les différents points de vue afin qu’une pensée réaliste émerge pour tacler la gauche!

    Pour finir vous dites: “Entrisme ? Volonté d’attaquer au cœur, de semer le doute, de détourner ?”

    NON, la réponse est dans le premier paragraphe de l’article.

    Bien à vous

  • PLC , 18 avril 2014 @ 16 h 10 min

    Narcissisme pathétique !
    Vous n’êtes même pas un Don Quichotte. Vous êtes le moulin à vent.

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