Avortement et christianisme, remettre les pendules à l’heure !

Il y a un mois, j’ai publié un article sur l’avortement qui a fait grincer des dents. Si tous les chiffres et événements énoncés dans le billet sont vérifiables, j’ai volontairement grossi mon point de vue sur ce sujet sensible afin de susciter une réflexion salutaire qui, à me sens, manque trop souvent à la pensée de droite. Vu les commentaires acharnés, souvent très bons, j’ai plus que remporté le pari ! La très grande force du site Nouvelles de France est d’être un véritable havre de liberté où des idées distinctes voire antagonistes peuvent coexister. Et ceci est essentiel car ce sont bien les pensées, positives ou non, qui mènent les hommes et très souvent elles se forment discrètement aux marges du pouvoir officiel dans des laboratoires bouillonnants au sein desquels des points de vue opposés se frottent continuellement, permettant peu à peu l’émergence d’une synthèse inédite et novatrice ayant, à terme, un impact politique.

Personnellement, je suis tout à fait d’accord avec les arguments d’Ihemeu ou de Frédérique qui, bien que conscients de l’urgence d’enrayer une démographie mondiale devenue folle par des mesures volontaires et vigoureuses, préfèrent nonobstant utiliser l’avortement comme ultime recours. Je disais que l’avortement était un acte neutre afin de piquer le lecteur même si en réalité je ne le pense pas vraiment…

Par contre, certains catholiques, sur l’avortement comme sur bien d’autres sujets, idéalisent totalement la France chrétienne et monarchiste d’antan, un peu à l’image de ces socialistes progressistes rêvant d’un futur parfait. Pourtant, l’histoire, qui est une incomparable source d’humilité, nous aide à appliquer la phrase du Seigneur : « Au lieu de regarder la paille de ton voisin, observe plutôt la poutre qui est dans le tien » et à mettre beaucoup d’eau dans le vin des certitudes.

En effet, le penseur Alain de Benoist dans un excellent livre intitulé Famille et Société démontra que l’avortement, qu’il soit in utero ou par l’abandon d’enfants après leur naissance, non seulement ne disparut pas sous la France chrétienne et monarchiste mais au contraire s’amplifia à cause du puritanisme de la religion catholique.

a) L’avortement in utero

Voici ce qu’il dit à propos de la doctrine de l’Église concernant l’avortement in utero. « L’Église proscrit l’avortement, comme l’avaient déjà fait Tertullien, dans son traité Ad nationes, ainsi que saint Augustin, dans son De nuptiis et concupiscentia. Toutefois, contrairement à ce que l’on croit souvent, si elle proclame que l’avortement est toujours un péché, l’Église ne considère pas automatiquement tout avortement comme un crime. Les autorités religieuses ont en effet adhéré très tôt à la théorie aristotélicienne selon laquelle l’embryon ne peut acquérir une âme qu’à partir d’un certain stade de son développement : quarante jours pour les garçons, précise Aristote, et quatre-vingts jours pour les filles. Avant ce délai, l’embryon n’est pas « animé » ; son élimination n’est donc pas un homicide. C’est ce que saint Jérôme déclare sans ambiguïté dans l’une de ses lettre : « Les semences prennent forme graduellement dans l’utérus, et il n’y a pas d’homicide tant que les divers éléments n’ont pas reçu leur apparence et leurs membres ». Ayant adopté cette théorie de l’animation médiate de l’embryon, les Pères de l’Église d’Occident sont donc amenés à distinguer deux catégories d’avortement : l’avortement-homicide, postérieur à l’ «animation», et l’avortement intervenant à un stade très précoce de la conception, assimilé à un acte contraceptif et seulement condamné comme tel.

Dans les pénitentiels du haut Moyen-Âge, entre le VIIe et le Xe siècles, l’avortement-homicide est puni de 10 ans de pénitence, l’avortement-contraception d’un an seulement. En 1140, le Décret de Gratien souligne à nouveau que « n’est pas homicide celui qui procure l’avortement avant que l’âme ne soit infusée dans le corps ». Cette affirmation est reprise en 1211 par le Pape Innocent III, puis en 1234 par Grégoire IX dans l’une de ses décrétales. On la retrouve chez Thomas d’Aquin qui, estimant à son tour que l’âme ne peut être insufflée dans un corps insuffisamment formé, en déduit logiquement que « dans la génération de l’homme existe d’abord ce qui a vie puis un animal et en dernier lieu l’homme ».

Au XIIIème siècle, Barthélémy l’Anglais ira même jusqu’à faire de l’animation immédiate de l’embryon un privilège de Jésus, dont le corps assure-t-il « fut, par le mystère du Saint-Esprit, fait et formé parfaitement en sa conception », contrairement à celui des autres hommes, qui est « édifié en quarante-six jours ». Cette théorie imprégnera par la suite toute la théologie scolastique et la législation canonique, à tel point qu’au XVIIe siècle, un théologien aussi réputé que Sanchez autorisera même la femme enceinte à se faire avorter, en cas de force majeur, avant que l’embryon ne soit devenu un fœtus. Ce n’est qu’un siècle plus tard, en plein XVIIIe siècle, qu’Alphonse de Liguori, dans sa Theologia moralis, mettra sur pied d’égalité toute forme d’avortement, annonçant ainsi ce qu’est devenu depuis la doctrine officielle de l’Église. »

Or c’est l’alignement de l’avortement-contraception sur l’avortement-homicide qui va être le ferment à partir du XIXe siècle d’une législation pénale particulièrement sévère en France, allant de 10 ans d’emprisonnement au début du XXe siècle à la peine de mort sous le régime de Vichy. Mais l’attitude de l’Église puis des autorités politiques est, tout au long de l’ère chrétienne, schizophrène. En effet, sous l’Antiquité, les paganismes gréco-romains considéraient la sexualité de plaisir comme totalement sacrée à côté de celle de reproduction. Ainsi, il y avait une très grande diversité de moyens de contraception, notamment à base de plante, qui seront interdits plus tard par les pères de l’Église dont Saint Jean Chrysostome ou Saint Basile le Grand. Même la contraception « naturelle », pas très probante, sera regardée dans les premiers temps de l’Église comme suspecte. Saint Jérôme expliquait qu’une trop grande fréquence de rapports sexuels au sein d’un couple légitime constituait un adultère et que l’épouse devait être condamnée à mort !

Or, l’interdiction des moyens de contraception va engendrer une explosion de grossesses non désirées provoquant à leur tour une multiplication d’avortements officieux s’effectuant dans des conditions atroces durant lesquelles beaucoup de femmes mourraient totalement ensanglantées. Dans ses écrits confessionnels, le prêtre roumain Cléopas (1912-1998) expliquait qu’il donnait souvent l’absolution à des femmes qui mettaient un terme à leur gestation. L’une d’entre elles, une paysanne vivant dans des conditions économiques désastreuses, avait tué 5 enfants in utero sur les 10 conçus.

C’est à cause de cette bondieuserie puritaine aux conséquences terribles qu’aujourd’hui, l’Occident, ayant rejeté la religion dans la sphère privée, produit par contre-coup, dans une réaction excessive, une industrialisation massive de la contraception et de l’avortement stérilisant à terme de nombreuses femmes qui s’accrochent à la PMA.

Beaucoup de catholiques brandissent la statistique véridique expliquant que 72% des femmes qui avortent consommaient initialement la pilule anticonceptionnelle. Mais leur interprétation de ce constat me semble biaisée. En effet, ils affirment qu’il vaut mieux utiliser la contraception « naturelle » que la pilule qui se révèle inefficace dans l’évitement de la gestation. Or comme l’a très bien démontré Éric Zemmour dans son excellent Premier Sexe s’appuyant sur l’étude de Marcela Iacub intitulée Géniteur sous X, une bonne partie des femmes avortant alors qu’elles prenaient la pilule sont tombées enceintes suite à « un oubli » de celle-ci, en faisant un môme dans le dos d’un partenaire masculin qui n’était pas d’accord.

Curieuse que l’attitude de ces jeunes gens se prohibant une descendance et ordonnant à leur copine d’avorter sous peine de la quitter, d’autant plus qu’une simple observation montre que ce sont les hommes qui désirent bien plus les petits (environ 4) que les femmes (environ 2). Mais ce comportement masculin est dû à un autre tabou voilé par le christianisme et la société postmoderne lui succédant : la polygamie masculine. Toutes les études scientifiques démontrent que l’homme est par essence polygame, cautionnant les visions des religions pré-judéo-chrétiennes européennes et polythéistes asiatiques, africaines et amérindiennes qui n’appuyaient pas leur spiritualité sur des dogmes oniriques mais sur la constatation du réel.

Sous la Rome antique, l’homme pouvait légalement avoir une épouse avec laquelle il créait une famille, mais aussi des maitresses et/ou des prostituées, pour les plaisirs amoureux. Puisque nous leur refusons ce privilège, au mépris de leur nature, ils enfilent désormais dans une société chaotique les filles à la chaîne, et lorsque l’une d’entre elle leur fait un enfant dans le dos, ils veulent absolument qu’elle avorte, tout simplement car ce gamin les obligerait à fréquenter la même femme à vie. La majorité des mâles n’arrivent pas à accomplir leur devoir de père et fonder une famille si on leur interdit le droit à la sensualité et à l’érotisme des concubines ou des beautés tarifées. Comme le rappelle pertinemment Zemmour, la famille en Occident s’est effondrée avec la fermeture des maisons closes (1946) et la chasse aux courtisanes (à partir des années 70) qui étaient pourtant largement tolérées par pragmatisme sous la monarchie chrétienne…

b) L’abandon d’enfants

C’est l’Antiquité gréco-romaine et l’Inde hindoue et non le christianisme comme on le croit souvent qui ont édifié le mariage monogamique. L’homme pouvait côtoyer des amantes ou filles de joie mais il devait avoir des enfants avec une seule épouse. Même si le consentement mutuel existait, l’objet du mariage était d’abord la procréation et la transmission du patrimoine. Mais les religions antiques incitaient à faire peu d’enfants afin de mettre en cohérence la démographie et les ressources disponibles. Le but du pater familias était d’avoir un fils pour continuer la lignée mais dès qu’il en avait un, il pouvait s’arrêter. Il lui était accordé de construire une famille nombreuse s’il le souhaitait mais devait la soutenir entièrement financièrement ; les aides sociales, appelées « évergétismes » (dons de la part de la caste élitiste), étant consacrées prioritairement à la construction de temples, statues, monuments et non aux allocations familiales.

Dans l’Europe antique, l’abandon d’enfants aux forces de la nature était toléré, notamment par eugénisme, mais s’est avéré peu fréquent grâce à une spiritualité appelant en amont à la tempérance démographique et à l’autorisation de la contraception pour les rapports sexuels notamment avant le mariage où le concubinage était totalement accepté. En Inde, l’abandon d’enfants était exceptionnel : un Prince d’un des multiples royaumes hindous pouvait ordonner de laisser le plus souvent des petites filles (car elles sont le sexe de gestation) à la lisière d’un champ ou d’une forêt si la nourriture se tarissait pour la communauté.

Grâce à ces spiritualités qui, partout dans le monde, confortaient à la modération démographique, chacun mangeait à sa faim. Sous la Rome antique, un simple boulanger ou affranchi pouvait s’acheter une maison de 700 m2 ! En Afrique le mot pauvre était inexistant des dialectes ! Mais, avec l’arrivée du christianisme, tout changea. Étant une religion de « Vérité Unique » qu’il faut étendre à la Terre entière, son prosélytisme comme celui du judaïsme jusqu’au début de l’ère chrétienne et de l’islam ensuite commandait d’avoir un très grand nombre d’enfants. Voici ce que dit le livre de la Genèse, valide pour les trois religions abrahamiques : « Soyez féconds, multipliez-vous, emplissez la Terre et soumettez-là » (Gen. 1,28). Résultat : les rejets d’enfants sous la France du Moyen-Âge et de l’Ancien Régime vont exploser car la démographie sera toujours trop importante par rapport aux ressources énergétiques et à la richesse économique produite.

En France, aux XIIe et XIIIe siècles, l’abandon d’enfants ainsi que l’infanticide sont monnaie courante. À partir XIVe siècle, sont créés, dans les campagnes loin des villes, les bureaux de nourrices : sorte d’hospices à gosses délaissés par leur mère. « En 1780, sur 21 000 enfants nés à Paris, un millier seulement sont nourris par leur mère, un autre millier par des nourrices vivant à proximité. Les autres ont été envoyés à la campagne, dans des conditions de transfert généralement déplorables. (…) Les démographes estiment qu’un bébé sur quatre, parmi ceux qui étaient ainsi mis en bureaux de nourrice, ne survivait pas au-delà de quelques années, contre un sur six (ce qui est déjà pas beaucoup) pour les enfants élevés par leurs mères. Vers 1771-1773, 62% à 75% des nourrissons lyonnais envoyés par l’Hôtel-Dieu dans les villages de Savoie, de Franche-Comté ou du Vivarais, ne survivent pas. À l’époque, le décès d’un « poupard » est si banal que les mères n’assistent presque jamais aux obsèques. Elisabeth Badinter, dans un livre qui provoqua quelques remous, n’hésite pas à décrire la mise en nourrice comme un infanticide déguisé » (Alain de Benoist).

Le culte de l’enfant prôné par le christianisme actuel s’insérant dans une époque moderne de l’enfant-roi désiré, est relativement récent. Dans la France de l’Ancien Régime à 90% agricole, marchande et artisanale, on engendrait des gosses avant tout pour obtenir des bras aidant à labourer la terre, porter les marchandises, laver le linge et assurer les vieux jours ; la rémunération de retraite n’existant pas. L’enfant n’était absolument pas affectionné par les membres du clergé du Grand Siècle. Le fameux évêque de Meaux et précepteur du dauphin de Louis XIV, Bossuet déclarait : « l’enfance est la vie d’une bête ». Le cardinal de Bérulle renchérissait : « l’état enfantin est le plus vil et le plus abject de la nature humaine après la mort » !

Conclusion : sus au puritanisme !

« Les chrétiens font comme les autres mais éprouvent des états-d’âmes », disait Nietzsche. Il avait partiellement raison : en vérité, ils ont parfois fait pire dans l’Histoire malgré de très bonnes intentions pour la simple et bonne raison que la bondieuserie pudibonde, l’arbitraire puritain, trahissant selon moi le message christique initial, ambitionnent de transformer l’univers en fonction de ses vues étriquées au lieu de l’accepter tel qu’il est, et gonfle ainsi systématiquement ce qu’il prétend combattre. Concernant la sexualité, il est tout à fait louable que certains, par amour pour Dieu ou convictions religieuses, s’astreignent à des devoirs supérieurs tels que la virginité avant le mariage ou pour la vie entière ainsi que la contraception naturelle. Mais vouloir imposer ce mode vie aux autres au détriment de la nature humaine et de la sexualité de plaisir est mortifère (selon les scientifiques l’un des points qui nous diffère des animaux est la sexualité de plaisir, en effet ces derniers obéissent seulement aux instincts reproductifs).

Ce n’est absolument pas un hasard si le technicisme, le matérialisme, la pornographie, le divorce de masse, les contraceptions et avortements industriels, le mariage homosexuel, l’enfer multiracial soient tous nés de pays dont la religion jadis abhorrait l’argent, les plaisirs érotiques procurant un bonheur extrême accessible à tous, la vrai différence des sexes, les spécificités raciales sous prétexte d’universalisme biblique et assimilait les homosexuels à des êtres abominables dignes de mort (cf. Saint Paul). Ce n’est pas moi qui le dit mais des hommes extrêmement pieux tels que le théologien orthodoxe Jean-Claude Larchet ou encore le célèbre écrivain Alexandre Soljenitsyne. « Qui fait l’Ange fait la Bête » s’exclamait si justement Blaise Pascal.

Sources bibliographiques :
– Alain de Benoist : « Famille et Société (origines, histoire, actualité) »
– Alain Daniélou : « Les Quatre sens de la vie – Système social des Hindous »
– Allan et Barbara Pease : « Pourquoi les hommes veulent du sexe et les femmes de l’amour. Les explications scientifiques derrière les vérités toutes simples.»

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54 Comments

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  • 0 / 10
  • Xair , 17 avril 2014 @ 18 h 43 min

    Vous faites de la position d’Aristote et de Saint Thomas d’Aquin un argument d’autorité, ce qui est d’autant plus regrettable que la pensée de ces deux hommes sur la question de l’animation de l’embryon est tout simplement dérisoire. A aucun moment, ils ne se sont souciés d’apporter la preuve de ce qu’ils avançaient, à savoir que l’âme est absolument corrélative de la forme, autrement dit absolument corrélative d’une présence phénoménale caractérisée. Leur négligence aurait dû au moins les conduire à affirmer que, par précaution, il convient de tenir l’âme présente, dès la conception du corps. On lira plutôt Descartes : « La mort du corps dépend seulement de quelque division ou changement de figure. Or nous n’avons aucun argument ni aucun exemple, qui nous persuade que la mort, ou l’anéantissement d’une substance telle qu’est l’esprit, doive suivre d’une cause si légère comme est un changement de figure, qui n’est autre chose qu’un mode, et encore un mode, non de l’esprit, mais du corps, qui est réellement distinct de l’esprit. Et même nous n’avons aucun argument ni exemple, qui nous puisse persuader qu’il y a des substances qui sont sujettes à être anéanties » (Réponses aux secondes objections AT 120) – cette dernière phrase (qui repose sur le fait que la substance étendue et la substance pensante existent indépendamment de leurs modes respectifs, seuls à permettre de les identifier : figures, mouvements… ; jugements, volitions…) étant au moins aussi importante que les précédentes. Le « réellement distinct de l’esprit » s’établit, bien sûr, au moyen du fameux argument de la réduction au Cogito : je puis douter que les informations venant du corps existent, autrement dit que le corps lui-même existe, mais, finalement, je ne puis douter que je doute, autrement dit que je pense, et donc que je suis irréductiblement une chose pensante. Pour Descartes, la difformité et même l’informité (cette dernière pouvant même impliquer l’absence de la substance étendue déterminée, autrement dit la mort du corps) ne sont pas incompatibles avec la présence de l’âme (vivante) ; bien plus, tout porte à croire qu’elles en sont accompagnées.

  • Jean Dutrueil , 17 avril 2014 @ 19 h 15 min

    @ Lieutenant X2,

    Pardonnez-moi mais votre commentaire montre que vous n’avez STRICTEMENT rien compris à l’article!!

    Qu’est-ce que je dis DEDANS?

    a) Que c’est justement l’ABSTINENCE et la FIDÉLITÉ (en interdisant notamment les moyens de contraceptions) prônées EN PLUS DE L’INCITATION à la famille nombreuse par l’EGLISE qui ont provoquées une explosion de grossesses non désirées et donc d’avortements, d’infanticides et d’abandon d’enfants!!!

    b) les sociétés païennes pratiquaient aussi l’abandon d’enfants notamment par eugénisme ce que je déplore (cf ma position sur l’avortement décrite dans mon deuxième paragraphe faisant des liens avec des commentaires avec lesquels je suis TOTALEMENT d’accord!!)

    MAIS comme ces sociétés païennes acceptaient la sexualité de plaisir qui est NATURELLE aux humains, et à la tempérance démographique par conséquent elle autorisait les moyens de contraceptions en amont qui avaient pour résultat de REDUIRE les grossesses non désirées et ce, de DIMINUER les avortements, abandons et infanticides!!!!

    c) Comme je le DIS dans mon texte: je suis admiratif de ceux qui par amour pour Dieu et/ou convictions religieuses gardent leur virginité avant le mariage ou à vie. Je trouve cela très beau. Je répète: JE TROUVE CELA TRÈS BEAU!!!!!

    Néanmoins, les hommes sont par essence enclins à la polygamie, ce n’est pas moi qui le dit mais la science, cf: regardez mes sources, le dernier livre recense toutes les dernières données scientifiques sur le sujet, corroborant l’intuition de l’écrasante majorité des civilisations du monde qui toléraient la polygamie soit de mariage, soit de fait (épouse, prostituée, maîtresse) , ainsi que la sexualité de plaisir..

    ET le CATHOLICISME, malgré ses dires infondés sur le sujet a malgré tout était d’un très grand pragmatisme pendant tout le Moyen-âge en gérant lui-même les maisons closes, encadrées PAR LES LOIS DE SAINT LOUIS!!! (qui lui arrivait à être fidèle à une seule épouse toute sa vie mais acceptait que ce ne soit pas le cas de tous). Cela permettait de temporiser un peu les frustrations et les grossesses non désirées provoquées par le puritanisme.

    Néanmoins le refus de la contraception pour les couples légitimes (ou les amants), le refus du concubinage et des rapports sexuels avant le mariage avec sa fiancée (alors qu’en pratique on se mariait à l’âge de 28 ans pour les mecs et 27 pour les filles) ainsi que de la sexualité de plaisir au sien du couple marié avait pour effet d’ACCENTUER les grossesses accidentelles non désirées!!!!

    CONCLUSION:

    1) Renforcer par la Loi les liens du mariage et empêcher le recours facile au divorce, tout en ré-ouvrant les maisons closes et en expliquant aux hommes qu’ils peuvent avoir des maîtresses en plus de leur épouse légitime, aurait pour effet qu’ils restent au foyer au lieu de consommer dans une société TOTALEMENT hypocrite (qui ne parle que de l’amour des sentiments) des filles à la chaînes et finalement les tromperaient bien moins, comme autrefois, notamment sous la France Chrétienne est Monarchiste.

    D’ailleurs les femmes ne seraient pas si contre, des sondages ont montré que plus de 50% (voire 60%) d’entre elles sont pour la réouverture des maisons closes (selon le numéro 38 du choc du mois)! C’est-à-dire la petite bagatelle d’une sur deux comprenant que produire un ovule par mois et 1 MILLIARD de spermatozoïdes par jours n’engendre pas le même comportement SEXUEL!

    2) Arrêter de rembourser l’avortement, sauf en cas de viol ou de mise en danger de la mère, permettrait de les réduire de manière drastique!!! Les gens ont de tout temps étaient plus avares que débauchés, touchez au porte-monnaie, vous touchez à la libido!!!

    3) Appliquer le 2) ET le 1) A LA FOIS et là ça fonctionne!!!

  • Amiral T , 17 avril 2014 @ 20 h 58 min

    Vous maintenez ce chiffre de 10 % d’esclave dans la population romaine ?
    Vous pouvez donner un titre et une page, un chiffre aussi précis doit pouvoir se retrouver facilement (citer un nom célèbre ne suffit pas du tout !). Les sources dont je dispose parlent d’un nombre bien plus important d’esclaves à Rome même. Si vous parlez de la proportion d’esclaves dans l’Empire Romain, c’est évidemment très différent (ce qui n’empêche pas de justifier, si cela est possible : avoir des statistiques précises sur la période antique est plutôt difficile).

  • Jean Dutrueil , 17 avril 2014 @ 22 h 15 min

    @ Jejomau,

    Merci pour vos liens mais ils me causent quelques questionnements:

    I) concernant la Didachè :

    a) Effectivement il est marqué : “tu ne tueras point l’enfant par avortement et tu ne le feras pas mourir après sa naissance ”

    Mais qu’est-ce que j’ai ÉCRIS dans mon article ?

    Je me répète : « Les autorités religieuses ont en effet adhéré très tôt à la théorie aristotélicienne selon laquelle l’embryon ne peut acquérir une âme qu’à partir d’un certain stade de son développement : quarante jours pour les garçons, précise Aristote, et quatre-vingts jours pour les filles. Avant ce délai, l’embryon n’est pas « animé » ; son élimination n’est donc pas un homicide.

    Cela veut dire quoi ?

    Que dès le début de l’histoire de l’Église l’avortement était condamné mais qu’il y avait une différence ente l’avortement des premiers semaines qui était considéré comme un délit puni d’une seule année d’ex-communion car l’embryon n’était pas CONSIDÉRÉ comme un enfant alors qu’un mois après il était ACCEPTE comme un enfant et donc il y avait crime et que l’ex-communion était de 10 ans.

    Or il y a-t-il dans votre texte une seule once de précision pour savoir à partir de quand l’enfant était formé ? NON

    Qu’est ce qui me prouve que l’auteur pensait qu’il y avait enfant dès la conception fœtale d’autant plus que ce texte était très apprécié selon votre lien par les pères de l’Église (Saint Irénée, Clément d’Alexandrie, Athanase, Origène, etc…) qui tous étaient imprégnés DE LA CONCEPTION ARISTOTÉLICIENNE DE LA DISTINCTION DE L’EMBRYON NON ENFANT ET DE L’ENFANT APPARAISSANT AU BOUT D UN MOIS DE GESTATION?

    b) De plus votre lien explique que ce texte est EXTRA-CANONIQUE.
    Cela veut dire quoi ?

    Qu’il a été finalement refusé par l’Église !!! La foi chrétienne s’est formée à travers les 8 premiers conciles œcuméniques auxquels ASSISTAIENT LES PAPES DE ROME. Or ce sont ces conciles qui statuaient les textes à accepter ou à rejeter.

    Certains ont été reconnus très tardivement comme par exemple (et selon un moine orthodoxe avec qui j’ai discuté sur ce point), les épîtres de saint Jean ainsi que le passage de son Évangile sur la femme adultère dont le Christ refuse la lapidation n’ont été accepté finalement qu’au IVème siècle. Et votre texte a donc à l’inverse était finalement rejeté !!!

    II) Concernant vos deux autres liens :

    Ce sont des textes issus des plus hautes autorités de l’Église, certes, mais écris en 1987 et 1995.

    Or Jésus-Christ est-il ressuscité en 1950 ? La création de l’Église date-elle des années 70 ?

    NON. Le Christianisme a 2000 ans d’Histoire. ET PENDANT 1700 ANS L’AUTORITÉ PAPALE (DONC OFFICIELLE) DE L’ÉGLISE NE CONSIDÉRAIT PAS L’EMBRYON PENDANT LE PREMIER MOIS DE LA GESTATION COMME UN ENFANT ET DONC L’AVORTEMENT N’ÉTAIT PAS CONSIDÉRÉ COMME UN CRIME !!!! La pénitence étant donc moins lourde ; vous comprenez ?

    Votre dernier texte affirme : « les conclusions scientifiques sur l’embryon humain fournissent une indication précieuse pour discerner rationnellement une présence personnelle dès cette première apparition d’une vie humaine ».

    Ceci est vrai mais l’Église n’a pas attendu cette preuve scientifique pour dire qu’il y avait enfant dès l’embryon, puisque sa doctrine a changé dès le XVIII sous l’influence du théologien Alphonse de Liguori. C’est marqué dans mon article !!

    Mais si nous suivons votre raisonnement d’une Église qui se fonde sur les preuves scientifiques pour forger sa doctrine, elle devrait donc reconnaitre à présent que l’homosexualité n’est pas que comportemental malgré ce qu’elle ne cesse de le marteler mais aussi d’essence biologique, n’est-ce pas ?

    Elle devrait aussi reconnaître que les hommes sont bien enclins à la polygamie puisque c’est désormais prouvé scientifiquement, n’est-ce pas ?

    Pour finir, c’est vous qui dites des sottises et qui refusez les faits historiques sous prétexte qu’ils n’accordent pas avec vos convictions !!!

  • Lieutenant X² , 17 avril 2014 @ 22 h 27 min

    C’est vous qui décidément ne comprenez pas!
    L’Eglise n’oblige en rien, elle recommande! Libre à chacun de suivre ou pas. Ce n’est pas un fascisme, il appartient à chacun de comprendre les enjeux et en rien d’imposer ces comportements et d’en punir les dérives. Le catholicisme n’est pas un fascisme, c’est une religion de liberté. L’Eglise ne fait pas fermer les maisons closes, c’est l’Etat qui impose cela, ne mélangez pas tout!
    Personne est obligé de rester vierge jusqu’au marriage ou d’être fidèle. C’est simplement la meilleure manière de faire pour un homme ou une femme civilisé. Polygamie et sexe libre est une relique barbare.

  • Kanjo , 17 avril 2014 @ 22 h 58 min

    “reconnaître qu’il y a un bon nombre d’avortements forcés sous les injonctions de partenaires masculins ne désirant pas rester à vie avec la même femme car ils sont bel et bien enclins à la polygamie”
    Donc en interdisant l’avortement provoqué, l’Eglise protège aussi la femme. et les prétendues féministes qui réclament l’avortement feraient mieux de réclamer le droit au respect.
    Leçon de biologie élémentaire : si le col de l’utérus et dur et sec comme le nez, le femme est dans sa période stérile, si le col est souple et humide comme les lèvres, la femme est dans sa période féconde.
    De nos jours, tous le monde devrait savoir ça.
    “Tomber” enceinte sans le vouloir relève de la stupidité ou d’une adhésion à la pensée unique qui nie le réel.
    Et mettre une femme enceinte sans le vouloir relève aussi d’une grande stupidité ou d’un aveuglement volontaire. Le mec à tendance polygame n’a qu’à prendre ses précautions ou choisir celle de ses partenaires qui n’est pas en période féconde.
    En outre, le corps de la femme n’appartient pas à l’homme et l’avortement forcé est un crime beaucoup plus grave que l’avortement d’une femme en détresse. Encore que ce ne soit pas dans la catégorie “femmes en détresse” qu’on trouve le plus d’avortements.

  • Kanjo , 17 avril 2014 @ 23 h 05 min

    comme je disais : si le col de l’utérus est dur et sec comme le nez, la femme est dans sa période stérile, si le col est souple et humide comme les lèvres, la femme est dans sa période féconde.
    Les Africains sont aussi capables que nous de comprendre ça.

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