Un sentiment de sous-humanité

Aujourd’hui on apprend encore une nouvelle chute de la crédibilité de Hollande dans les sondages – 9 et – 7 points selon les instituts, ceci s’ajoutant au recul considérable déjà enregistré en janvier de — 5 points. Depuis deux mois rien n’a réussi au pouvoir, malgré des manœuvres toutes dirigées en vue d’un regain. Les Français éprouvent de plus en plus l’impression d’être gouvernés par des gnomes incapables qui les prennent pour des sous-hommes.

Ce n’est pas, dois-je le préciser, cette impression écœurante d’être pris pour des imbéciles par les pitres qui nous gouvernent, qui m’a fait interrompre quelques jours votre chronique préférée. Ce sentiment étant durablement justifié m’aurait maintenu dans le chagrin, la pitié et le silence. L’interruption involontaire de cette écriture ne tenait qu’à quelques misères domestiques passagères et subalternes. Quant à la rupture du rythme de mes enregistrements elle aura tenu à une extinction de voix. On se croit indestructible. On se révèle de bien petites coques de noix dans l’océan du monde.

Je profite donc de cet heureux rétablissement pour exprimer ici le dégoût, avec un accent circonflexe, que m’inspire la formation du nouveau gouvernement et, pis encore, sa présentation par le président de la république.

Qui pense-t-il avoir convaincu ? Même pas les journalistes du service public, convoqués pour lui servir la soupe.

On s’étonne en effet de ce gouvernement, certes composé paritairement, d’autant de nullités masculines que féminines ou assimilées. Même un Jack Lang, lequel ordinairement ne crache pas dans la soupe, en arrive à déplorer le procédé cavalier du cabinet recomposé en quatre coups de cuillère à pot.

Mais on est aussi en droit de se demander aussi quelle ligne le pouvoir est en mesure d’appliquer dans sa prétendue lutte contre le chômage. À l’issue d’une rencontre avec les bureaucraties syndicales et patronales, le premier ministre aurait ainsi estimé que les engagements du patronat en matière d’emploi ne seraient « pas satisfaisants ». Et de menacer de soumettre à condition les aides que l’État dispense aux entreprises, aux grandes de préférence, ainsi La Poste. Rappelons que celle-ci avec 266 000 salariés est le plus gros employeur du pays et, à ce titre, arrive en tête du palmarès du CICE. Ça fait rêver, qu’on aide une telle petite entreprise d’avenir, elle-même assise sur l’héritage de trois siècles de monopole !

Mais nos socialistes, Hollande en tête, parlent comme si l’institution Medef pouvait s’engager, de son côté, à créer des postes de travail au sein des entreprises !

Il nous a promis, le Hollande, le fourbe, de conditionner sa candidature en 2017 à l’inversion, comme il l’appelle, de la courbe du chômage. Un pas important, le premier du quinquennat, a donc été franchi grâce au remaniement ministériel lequel a créé 6 emplois de ministres et/ou sous-ministres, passant de 32 à 38.

Mais pour ce qui est du chômage proprement dit, aux yeux de 87 % des Français, Hollande n’inversera pas la courbe. Autrement dit les conditions qu’il a lui-même définies pour sa candidature à une hypothétique réélection ne sont plus dans le champ du débat. La moindre honnêteté serait qu’il démissionne dès maintenant.

La lassitude des Français vis-à-vis de la politique dictée par Hollande mais aussi vis-à-vis de sa communication n’est plus à démontrer. Le dernier remaniement souligne qu’en dehors des radicaux de gauche et du grand orient il n’existe pas de réserve politique pour le président et son équipe. La seule question qui demeure est donc de savoir quand nous en serons débarrassés.

> Jean-Gilles Malliarakis anime le blog L’Insolent.

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17 Comments

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  • von reisner , 16 février 2016 @ 10 h 09 min

    Les lendemains qui chantent

    12 février 2016 au matin.

    Cette nuit, j’ai fort bien dormi. Il faut dire qu’en soirée j’avais ingurgité une grasse dose de soporifique. J’ai suivi durant presque un quart d’heure la prestation télévisée de notre président de la République avant que mes nerfs ont lâchent et j’ai dû le zapper !
    J’ai raté le titre mais au vu du contenu ce devait être quelque chose comme : L’art de pérorer pour ne rien dire.
    Ce fut nul ! Absolument nul. Une prestation d’étudiant juste pubère.
    Chacun sait ce que signifie nul : Nul c’est zéro. Ce n’est rien. Zéro pointé si vous préférez. Nul c’est aussi de nos jours une autre façon de dire socialiste.
    Additionnez, multipliez ou empilez, trente, quarante ou cinquante socialistes, pour en faire des ministres, se diraient-ils écologistes, et vous obtiendrez le gouvernement actuel :
    Une addition d’insignifiants égale à zéro.
    Une somme proche du néant. Tel est ce nouveau gouvernement concocté par le subtil Hollande qui semble avoir usé l’essentiel de ses facultés intellectuelles pour se frayer un chemin en scooter autour du pâté de maison qui fait face à l’Élysée.
    Vous imaginez le général de Gaulle ou Georges Pompidou se baladant sur un scooter pour aller s’accoupler ?
    Eh bien… nous en sommes là. Pauvre France ! Et pauvres français.
    Le problème est que nos nullissimes entrainent chaque jour un peu plus le pays au fond d’un gouffre où règne la débâcle économique, la ruine des valeurs morales (les vraies celles-là !) propres à deux mille ans de civilisation et vers ce grand Remplacement qui ramènera la France aux sanglantes perspectives d’un ignare bédouin du VIIème siècle.
    Et quand bien même nos zéros pointés quitteront le pouvoir pour aller jouir au loin des fruits d’une fortune souvent bien mal acquise, ils nous laisseront nombre de bombes à retardement sous forme de lois ineptes, et de mœurs déviantes venant ajouter leurs effets pervers aux attentats que les hébétés hirsutes nous promettent tous les jours.
    C’est ça le vivre ensemble à la socialiste… c’est un capharnaüm, un souk à l’abandon, un fatras d’imbécillités, une poudrière instable, une conjonction de malfrats, escrocs de bas étage, qui dépouillent le bon peuple sans la moindre vergogne en nous promettant le bonheur pour demain, mais qui ne nous offrent, en réalité que le malheur et la désolation.

  • KIKI , 16 février 2016 @ 10 h 30 min

    Il y a le gouvernement oui, mais les autres ne sont pas mieux

  • Pupuce , 16 février 2016 @ 10 h 34 min

    Bravo Von Resneir. Réflexions très justes

  • Trahi , 16 février 2016 @ 10 h 45 min

    Bravo pour votre commentaire, mais vous faites nettement trop d’éloge à la FRANCE et à son peuple, qui est aussi NUL que son président.
    La FRANCE est devenue un sanctuaire de voleurs, de menteurs et d’hypocrites de tous genres, principelemnt dans le peuple.
    Sinon vous pensez bien que Sarkolande n’auraient JAMAIS été présidents.
    C’est le peuple de FRANCE qui est devenu NUL….

  • Trahi , 16 février 2016 @ 10 h 52 min

    Les Français éprouvent de plus en plus l’impression d’être gouvernés par des gnomes incapables qui les prennent pour des sous-hommes.

    Mais ce n’est que la vérité et les FRANCAIS l’ont bien cherché et voulu?NON?
    Demain, ces FRANCAIS vont payer très CHER leur innaction et leur traitrise en abandonnant leur pays aux vandales qu’ils acceptent, voir même, qu’ils approuvent en les aidant et favorisant leurs forfaits.
    Ce ne sont pas toujours les élus les plus coupables, mais bien ceux qui leur ont permis de l’être.

  • Petit Prince , 16 février 2016 @ 10 h 58 min

    A “von reisner”, il y a beaucoup de vrai, mais aussi de l’outrance, dans votre commentaire. Mais devant votre désespoir, et aussi le notre, on ne peut que pleurer ou hurler. Vous avez choisi d’hurler à la mort, j’admire cette insoumission.

  • Trucker , 16 février 2016 @ 12 h 15 min

    …cherché et voulu….Oui et NON….sinon quoi il faudrait expliquer ce à quoi sert l’ingénierie sociale, la manipulation médiatique et les lois liberticides qui ont permis d’en arriver à la soumission mentale de la majeur partie de la population.

    OUI parce que les électeurs votent et de fait mettent au pouvoir ceux qui agissent…
    NON quand on constate la virulence du système et son acharnement à détruire les individus socialement et professionnellement , à détruire toute vraie solidarité active et tout lien communautaire entre les individus, les rendant inaptes pour la plupart, et à l’exclusion d’une minorité, à concevoir le rassemblement et l’action de masse pour s’opposer à l’action mortifère des gouverne-ments successifs.

    Mais n’était-ce pas la conclusion inéluctable du passage progressif de la société organisée sur l’appartenance communautaire et le lien qui en découlait comme ciment relationnel entre les individus composant la communauté…..et la société dans laquelle ce lien serait progressivement disjoint et rendu caduque par l’instauration d’un état “providentiel” qui se fonderait sur la substitution de la solidarité active et personnelle par une solidarité étatique, passive et impersonnelle ?

    N’était-ce pas le but recherché et engendré par les droits de l’homme…..indifférencié……et non pas le droits des hommes constitués en communautés ?

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