Le Zemmour du mardi. “C’est l’histoire d’un dîner de cons où le rôle de la victime ridiculisée est tenu par un ministre. À Marseille, on appelle cela une primaire. Marie-Arlette Carlotti, ministre inconnu aux personnes âgées, n’a rien compris au film qui s’est joué à ses dépens, ou plutôt, elle a trop bien compris. Elle a fulminé, elle a dénoncé les méthodes de Samia Ghali, son heureuse rivale, ses proches ont même pesté contre le vote communautaire, et puis, plus rien. On l’a sommé de se taire. Il était temps de débiter la faribole convenue des éléments de langage sur la victoire de la démocratie et l’unité des socialistes. Pourtant, il y avait beaucoup à dire car les deux vainqueurs l’ont emporté parce qu’ils ont été des meilleurs clientélistes que leurs rivaux. Dans une ville multiculturelle où la seule cause commune est peut-être l’OM, chacun vote selon son appartenance communautaire et ses intérêts. Des intérêts entretenus soigneusement par des réseaux d’associations grassement subventionnées et dont certaines sont gérées par des caïds notoires. Samia Ghali, avec une rare audace, a rameuté par cars entiers, les gens des cités des quartiers nord de la ville. Pour elle, c’était un retour aux sources. Naguère, Jean-Noël Guérini l’avait propulsée dans la vie politique locale pour séduire les électeurs maghrébins des quartiers nord. Cette fois-ci, elle a utilisé le vote ethnique en grand et à son profit personnel, submergeant ses rivaux par une population qui ne vient pratiquement jamais dans les bureaux de vote. L’élève de Guérini a dépassé le maître.”
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