Tout semble écrit à l’avance avec des personnages devenus tous plus fous les uns que les autres. La seule différence est qu’il ne s’agit ni d’un film, ni d’une pièce de théâtre, mais de la réalité.
Depuis plusieurs mois, des vagues d’illégaux déferlent sur l’Europe. En face, une classe dirigeante, obsédée par l’immigration, relayée par des médias qui ont perdu tout sens du jugement, ouvre grand les frontières de pays déjà fragilisés par la montée du chômage et les tensions identitaires. Au centre, des opinions publiques médusées sont tiraillées entre les appels répétés à l’humanisme, servis par des images trafiquées, et les souffrances que cet afflux d’illégaux engendre dans leur quotidien.
Médias et politiques se complaisent dans une immense imposture. On nous répète à l’envi qu’il s’agit de familles, pauvres, fuyant des pays en guerre et désireuses de s’intégrer pleinement à la civilisation européenne. Pourtant les faits sont là, têtus. Du refus des vivres apportés par les humanitaires au saccage des lieux occupés. Du trafic de passeports à la nationalité douteuse des arrivants en passant par les milliers d’euros déboursés pour le voyage. Sans parler de l’infiltration de milliers de djihadistes de l’Etat islamique au milieu de ces flots humains majoritairement constitués d’hommes. Ces illégaux abandonneraient-ils femmes et enfants dans leur pays en guerre ?
Qu’importe tous ces éléments. L’Europe a des valeurs. Toujours ce même mot galvaudé que nos dirigeants utilisent dès qu’il s’agit de fabriquer de l’émotion sans même savoir ce qu’ils y apposeraient. Cette émotion a tellement pris le pas sur la raison que l’Allemagne vient de réaliser que l’ouverture sans condition de ses frontières devenait ingérable…
Ce délire émotionnel touche même l’Eglise qu’on croyait pourtant inspirée par l’Esprit Saint. Le Pape François n’a ainsi pu se retenir de tomber dans un pathos consternant suite à la publication d’une photo montrant la mort d’un enfant et dont les investigations par la suite ont prouvé qu’il ne s’agissait pas d’un malheureux réfugié fuyant la guerre mais d’un gamin accompagnant son père passeur. On pouvait espérer que le Vatican reste un lieu préservé du règne de l’image et que son réseau diplomatique lui offre une hauteur de vue sur les problèmes du monde. Mais avec la demande faite à toutes les paroisses d’accueillir une famille de réfugiés, cet espoir s’est envolé. A quand un clip présentant des illégaux installés dans la basilique Saint Pierre avec François distribuant des matelas ? Il ne faudra pas oublier la permission du tapis pour prier le vendredi, Saint Père !
Les médias ne sont pas en restent avec l’abêtissante AFP qui relevait dans une de ses dépêches « que le flot ininterrompu de réfugiés, souvent partis de Syrie ou d’Irak, est loin de se tarir. » L’Europe nourrit, loge et blanchit gratuitement toute personne franchissant illégalement sa frontière et d’autres postulants seraient tentés par le voyage ? Bizarre, bizarre tout cela !
Nous assistons aujourd’hui à l’un de ces suicides collectifs dont l’Histoire a le secret. Un continent entier se donne la mort. Une situation peu surprenante pour des sociétés en permanente repentance et ayant rejeté toute référence spirituelle. Ainsi, quand le vide est là, la folie gouverne. Et pour espérer survivre, les demi-mesures ne suffisent plus. Dans tous les cas la souffrance est inévitable.
Dans le scénario le plus optimiste, le peuple prend son courage à deux mains et porte rapidement au pouvoir des responsables qui proposent une politique ferme et douloureuse. Primo, ils décident un retour des frontières ce qui signifie techniquement la réapparition des contrôles imposant la fin de Schengen et la sortie de certaines conventions internationales avec toutes les pressions extérieures afférentes. Secundo, ils appliquent une stricte lecture du droit d’asile avec la reconduite de nombreux clandestins aux frontières. Tertio, ils mènent une politique d’assimilation des minorités à la culture latino-chrétienne de l’Occident se traduisant par la reprise en main des quartiers de non-droit et la fin de toute revendication communautaire. Ces exemples non exhaustifs de mesures soulignent à quel point les citoyens devraient affronter une réalité loin des discours lénifiants actuels et ne pas craindre de fortes tensions à leur mise en place, par exemple des émeutes dans les banlieues ou des manifestations de collectifs pro-illégaux. A plus long terme, ce choix préserverait le mode de vie occidental.
Dans le scénario le plus pessimiste, le peuple refuse de se battre et se replie sur la pseudo-préservation de son mode de vie et d’une cohabitation qui n’existe que dans ses rêves. Il écarte tout programme politique trop volontariste. Les vagues d’illégaux se poursuivent. La libanisation de la société européenne s’accélère. La culture occidentale s’efface. La violence est alors condamnée à se propager en Europe tant via la montée du terrorisme, que la multiplication des zones de non-droit communautaires et les réactions éparses d’autochtones désespérés.
Tout semble écrit à l’avance… Il y a 40 ans, un auteur, Jean Raspail, peu connu hors de certains cercles, rédigeait un roman édifiant décrivant ce que nous vivons aujourd’hui : des hordes d’étrangers face à la pusillanimité de l’Occident. Quand on connait la fin de cet ouvrage, Le Camp des Saints, on ne peut que se préparer au pire…
> Henri Dubreuil est diplômé en économie et en finance.
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