Une cinquantaine de jeunes interpellés cette nuit lors de l’opération «Téléportation pour tous»

Un coup de gueule d’Athanase Ducayla

Une cinquantaine de jeunes ont été interpellés cette nuit pour un contrôle d’identité, lors d’une opération de « Téléportation pour tous ». Ce concept consiste à crier dans les rues des slogans contre la loi Taubira, jusqu’à ce que la police arrive, pour ensuite se disperser et recommencer ailleurs. Cette opération a eu lieu dans le coin des Invalides, commençant à la station Varenne (où les policiers étaient déjà présents, étant au courant de l’opération), puis continuant à Sèvres-Babylone et ses alentours, pour s’achever Place du Carrousel, entre le Louvre et les Tuileries.

Curieusement, les policiers ont fait preuve d’une efficacité redoutable ce soir là, une efficacité que nous n’avons pas constatée lors des échauffourées liées à la victoire du PSG, qui pourtant étaient complètement prévisibles. Ces affrontements, ces pillages, ces troubles à l’ordre public que les “chances pour la France” traitées stupidement pour cette occasion de “jeunes d’extrême droite” par le député PS Yann Galut ont produits, n’ont abouti qu’à une quarantaine interpellations ! Que se passe-t-il ?

Soit Manuel Valls et Bernard Boucault (le préfet de la Préfecture de Police de Paris) sont incompétents, soit ils révèlent là un deux poids et deux mesures insupportable, et même une attitude criminelle ! En effet, ne pas avoir protégé les citoyens et leurs biens lors du 13 mai contre les supporters violents, et déployer autant d’agents pour s’occuper d’un peu plus d’une centaine de jeunes inoffensifs, tandis que les agressions dans Paris sont monnaie courante, est absolument scandaleux et irresponsable !

Comment expliquer une telle efficacité contre ces jeunes ?  Les groupes sont vraisemblablement infiltrés par des policiers en civil n’ayant rien de mieux à faire que de dénoncer les moindres agissement d’une jeunesse qui ne représente aucun danger, si ce n’est pour la clique des idéologues et des voleurs qui nous gouvernent. La place du Carrousel était remplie de policiers en civil, et de nombreux jeunes ont été interpellés dans le quartier, alors qu’ils ne faisaient que marcher seuls ou par petits groupes, sans aucune raison valable puisqu’ils ne portaient aucune banderole et ne scandaient aucun slogan à ce moment-là.

Une leçon doit être tirée de cet épisode, qui reste néanmoins un succès puisque l’évènement a été visiblement très pris au sérieux : il est désormais indispensable d’être extrêmement méfiant vis-à-vis d’individus ne connaissant personne dans ces groupes et passant beaucoup de temps sur leur téléphone. Une meilleure organisation s’avère également nécessaire, afin de gagner en efficacité. Chacun doit s’investir selon ses talents, en accord avec le principe de subsidiarité.

Combien de fois faudra-t-il répéter aux naïfs que les policiers, tant qu’ils obéissent à des ordres iniques, ne sont pas avec nous, et qu’ils ne peuvent que nous nuire. La police ne protège plus les gens, mais en plus de cela, s’oppose à l’expression du plus “sacré des droits et le plus indispensable des devoirs” : l’insurrection contre le gouvernement quand celui-ci “viole les droits du peuple” (Constitution du 24 juin 1793). Y a-t-il encore des imbéciles pour croire que nous vivons en démocratie ? Que fait-on de la souveraineté du peuple, qui est la souveraineté légitime quelle que soit la décision du Parlement ?

Manuel Valls, faites attention, le 26 mai rentrera dans l’histoire, et vous répondrez tôt ou tard de vos agissements illégitimes. Tôt ou tard, vous tomberez…

Tribune éditée à 11h30.