On sait maintenant qui est le « français », le « strasbourgeois » qui a tué 3 personnes et en a blessé 11 autres au Marché de Noël de la capitale alsacienne. Il s’appelle Cherif Chekatt. Ses parents sont d’origine marocaine, ce pays où se trouve Marrakech, où un ministre français vient de signer discrètement le pacte de l’ONU pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, c’est-à-dire en vue d’assurer le transport et l’accueil de migrants dont nos pays n’ont aucun besoin. Multirécidiviste international puisqu’il a profité de la proximité de frontières poreuses pour commettre 27 crimes et délits en France, en Allemagne et en Suisse, il n’a que 29 ans, et est passé de la délinquance à l’islamisme en prison, suivant le processus habituel. Son dernier séjour en détention en France s’est achevé en 2015. En 2016 et 2017, les geôles allemandes l’ont accueilli. Depuis 2016, il était fiché « S » en France pour radicalisation islamiste. Depuis Août 2018, il est impliqué dans un vol avec violence et tentative d’homicide. Lorsque les gendarmes et la DGSI viennent le cueillir, il a quitté l’appartement où l’on trouve des armes, et s’est lancé dans son expédition meurtrière, au cri de « Allah Akbar » selon le Procureur général de Paris, Rémy Heitz. On mesure avec ce résumé la dimension vertigineuse de l’impuissance de l’Etat. Le récit qu’a fait Xavier Raufer de la journée où Cherif Chekatt échappe à l’arrestation et parvient à s’introduire dans un périmètre dont l’entrée est filtrée, et qui est surveillé avec une exceptionnelle densité humaine et matérielle, de policiers, de militaires et de caméras de vidéoprotection, est accablant. Le fait qu’il ait touché une quinzaine de personnes sans être lui-même abattu, s’enfuyant avec une légère blessure, est consternant : cela constitue une véritable publicité pour le terrorisme islamiste et discrédite notre sécurité.
Au moment même où la dérive dépensière et fiscale de l’Etat est dénoncée, celui-ci donne une démonstration de l’écart grandissant entre les impôts que verse le contribuable et la qualité des services publics dont entend bénéficier en contrepartie le citoyen. A Paris, les dégradations, les vols, les atteintes à la propriété privée, « inviolable et sacrée » selon le Préambule de notre Constitution, ont été tolérés pour protéger la vie des loubards opportunistes venus des banlieues se servir en profitant de l’aubaine créée par les désordres. « Tout plutôt qu’un mort », tel est le mot d’ordre depuis l’affaire Malik Oussekine. L’argument ne vaut évidemment plus lorsque c’est le voyou qui tue. Alphonse Karr voulait abolir la peine de mort mais voulait que les assassins commencent. Nous sommes parvenus à une forme de société où tout est inversé, où les signes évidents d’une décadence mortelle sont applaudis comme autant de progrès. Ce n’est pas un progrès que de voir d’honnêtes gens mourir sous les coups d’ennemis de la société qui ont bénéficié de sa clémence, de sa volonté de racheter le coupable à tout prix, de son manque de conviction en ses propres valeurs, de sa repentance diffuse pour des crimes imaginaires, de l’épuisement de ses ressources, aussi, perdues dans le puits sans fond d’un Etat-Providence obèse et inefficace. Au nom d’une religion qui justifie la mort du mécréant et dans certains pays les peines les plus cruelles envers les délinquants, chez nous, c’est l’un d’entre-eux qui pratique la peine capitale pour participation à un marché de Noël ! Est-il normal que le terroriste islamiste Salah Abdeslam vive à nos frais dans sa cellule, insultant en permanence ses gardiens alors qu’il refuse de parler à ses juges ? Serait-il si choquant de rétablir la peine de mort ? Serait-il scandaleux de restaurer la relégation dans la lointaine Guyane pour les récidivistes impénitents ou les djihadistes ? Serait-il inacceptable d’appliquer réellement les peines prononcées et de prévoir de très longues détentions pour les récidivistes, en partie financées par un travail obligatoire ? Serait-il injuste de priver de sa nationalité française un immigré qui en possède une autre et qui a commis un crime, voire un délit, ou bien encore qui est fiché « S » pour radicalisation islamiste ? Serait-il insupportable qu’on l’expulse de notre pays ? Toutes ces mesures seraient de bon sens parce qu’elle viseraient l’intérêt supérieur de la France et le bien commun des Français au lieu d’obéir à une idéologie suicidaire.
L’attentat de Strasbourg n’est pas un complot gouvernemental. S’il est idiot de crier au complot, il serait niais de se cacher l’opportunité d’un événement qui doit réjouir secrètement le pouvoir, puisqu’il lui fournit l’argument d’un appel aux « Gilets jaunes »à cesser leur mouvement, alors que ses « gestes » n’y ont pas suffi. Devant l’émotion provoquée par ce nouvel acte criminel, si semblable à ceux qui l’ont précédé, le président et le gouvernement vont appeler à la décence, à la responsabilité et à l’union sacrée. Personne n’osera sérieusement soutenir des manifestations parisiennes qui mobiliseront des effectifs de police lesquels ont, à l’évidence, d’autres priorités. Le choc provoqué par la tuerie s’atténuera dans les rites compassionnels auxquels nous sommes habitués : les fleurs déposées, la tour Eiffel éteinte, le marché de Noël fermé, et quelques commémorations officielles. On aimerait une réponse plus forte et plus offensive, comme l’expulsion de tous les fichés « S » étrangers. Mais notre gouvernement est un artiste du faire semblant : de même qu’il prétend avoir répondu aux revendications des Gilets jaunes par la distribution de cadeaux de Noël sans portée réelle, de même il va poursuivre une politique d’immigration massive, et de justice passive qui continueront à désarmer notre pays.