Après l’annulation des options sur le Rafale, ce sont deux revers importants que vient de subir la France. Après la remise en cause des négociations sur le nucléaire, c’est à nouveau sur un de ses produits phare que la France vient de se faire damer le point par les Japonais. Le Japon va fabriquer le premier train à grande vitesse de l’Inde, a annoncé samedi le Premier ministre indien Narendra Modi, après des entretiens avec son homologue japonais Shinzo Abe.
Les deux hommes d’Etat ont également conclu un protocole d’accord sur la coopération dans le domaine nucléaire civil, dont les détails seront finalisés avant qu’il soit signé, a précisé un porte-parole de ministère indien des Affaires étrangères sur son compte Twitter. Nous savons donc désormais qui va récupérer ce marché qui devait, à l’origine revenir à la France. Tokyo avait longtemps refusé de coopérer avec l’Inde dans ce domaine car Delhi n’a pas ratifié le traité de non-prolifération, mais l’assouplissement de la position nippone pourrait être dû d’une part à l’influence croissante de la Chine, et d’autre part à la politique étrangère française qui apparaît désormais comme totalement alignée sur celle des USA.
Le projet de TGV «va lancer une révolution dans les chemins de fer indiens et accélèrera le passage de l’Inde vers l’avenir. Cela deviendra un véritable moteur de la transformation économique de l’Inde», a déclaré le Premier ministre indien. Une transformation économique qui semble de plus en plus échapper à la France. Pourtant, l’Inde est un des pays qui se développent le plus au monde et représente une part importante des futurs investissements en infrastructures.
Concernant les trains, M. Modi a promis de moderniser le tentaculaire réseau ferré indien, qui souffre d’un gros retard d’investissement. Gageons que là encore, le passage d’Alstom sous contrôle américain ne va pas faciliter les maigres espoirs d’en récolter quelques miettes….
11 Comments
Comments are closed.