Dans une “lettre ouverte à Arnaud Montebourg, aux protectionnistes et aux dirigistes de tous bords”, Alain Madelin défend le libre échange, dont les vertus ne sont, selon lui, pas forcément visibles au premier coup d’œil. En effet, “ce que l’on voit, c’est une entreprise contrainte sous la pression de la concurrence de fermer ses portes ou de délocaliser”. Mais, rappelle-t-il, “le consommateur qui en achetant par exemple une paire de chaussures importée 110 € au lieu de 200, a gagné un pouvoir d’achat supplémentaire de 90 €”. “Ce que l’on ne voit pas derrière la perte du producteur national, c’est le profit de cet autre producteur qui bénéficiera de ces 90 €. Ce que l’on voit encore moins c’est que les 110€ touchés par le producteur étranger reviendront inéluctablement, directement ou indirectement, sous forme d’achat de bien ou de services dans notre économie au profit d’un autre producteur”, continue-t-il. “Ceci revient à dire que tout avantage obtenu par le producteur d’une activité protégée se fait nécessairement aux dépens du consommateur et de deux autres producteurs selon la règle « un profit, deux pertes » que les manuels d’économie enseignaient naguère”. C’est pourquoi, selon Alain Madelin, “globalement, le libre-échange est toujours gagnant-gagnant”. “Certes, si le dynamisme entrepreunarial est insuffisant et l’économie peu compétitive, les nouveaux emplois de substitution ne verront pas le jour. Mais est-ce là la faute du libre échange ?” s’interroge l’ancien élu.
Le protectionnisme, un alibi pour ne pas s’attaquer aux vrais problèmes des entreprises françaises ?
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