Pour lutter contre l’hétérocratie, changeons le langage !

Le plus drôle dans cette histoire de mariage gay, c’est que tous les tenants du changement, du Progrès, restent tristement prisonniers de termes qui sont totalement hétéronormés et dont ils préfèrent changer le sens pour les adapter à une réalité qui étymologiquement est en contradiction avec les termes eux mêmes. Il n’y a aucune inventivité ni aucun souci de respecter le pluralisme conceptuel. A une époque où tout est possible, ce manque linguistique apparaît comme une régression.

Puisqu’il faut sortir du biologique (de la préhistoire, quoi), de toute référence à la nature et fonder le monde nouveau sur les progrès de la science et de la technique, alors il faut bien inventer d’autres mots au lieu de rester bloqués sur des vieux schémas hétéros et bionormés d’un autre âge. Il faut trouver de nouveaux termes pour qualifier ce monde nouveau et toutes ces nouvelles perspectives. Avec le Mariage pour tous, nous exigeons le Néologisme pour tous !

Le mariage est fondé sur la différence des sexes, parlons maintenant de “pairiage”. Le couple est fondé sur la différence entre deux réalités concrètes, parlons de “mouple” dans leur cas. Puisqu’ils refusent toute référence au biologique, parlons de “techsciliation” pour désigner la production techno-scientifique d’embryons ! Au lieu de parentalité, parlons de “pairentalité” ou d'”homarentalité”.

Avant tout, il faut se réapproprier la langue. Travailler le matériau linguistique à la lumière des acquis de la postmodernité !

Photo : une quenelle…

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47 Comments

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  • Jérémie , 14 août 2013 @ 17 h 41 min

    Et dans les églises dépouillées de leurs apparats catholiques, les révolutionnaires pratiquaient le culte de la déesse Raison. Celle-ci était incarnée par une jeune fille mineure, âgée de vingt ans (l’âge de la majorité qui était de 25 ans sous l’Ancien Régime fut porté à 21 ans depuis un décret du 20 septembre 1792) ; elle déambulait sur l’autel, vêtue à l’antique (habits transparents).
    Tous les bons révolutionnaires, en vieux pervers, pouvaient ainsi profiter du spectacle.

  • monhugo , 14 août 2013 @ 18 h 36 min

    Panorama et prospective en droit français.
    Tout a commencé quand la déviance sexuelle est devenue une “orientation sexuelle”, ce qui lui a permis de quitter l’enfer des paraphilies sexuelles (simplement permises entre adultes consentants, parce que ignorées du droit pénal).
    Elle est ensuite, ainsi devenue présentable, passée par quelques brèves années de purgatoire, celle de la simple “majorité sexuelle unifiée” (à compter de 1982) : tout individu peut prétendre à se revendiquer “orienté sexuel” à sa guise, dès l’âge (tendre) de 15 ans.
    Puis arriva le temps du paradis.
    Première étape : le PaCS, contrat nouveau en droit français, où les personnes éligibles sont les mêmes qu’en mariage, mais sans la dimension institutionnelle de ce dernier, nécessairement sexué (et donc n’admettant qu’une stricte parité). Le PaCS est fait pour les “orientés sexuels”, en général, et ne permet aucun accès à l’enfant.
    Deuxième étape : 2013, où une Taupe, déguisée en ministre ad hoc, supprime du mariage toute parité obligatoire. Désormais, les “orientés sexuels” accèdent au stade de la recommandation sociale, uniforme pour tout binôme répondant aux mêmes conditions d’éligibilité qu’en PaCS (2 personnes majeures, sans lien comparable en vigueur, et sans empêchement dû à la parenté ou l’alliance). H/H, F/F, c’est pareil que H/F, et cela donne droit aux mêmes avantages (matériels) et au même droit (à la postérité). Les “orientés sexuels” sont tous des “couples” – “qui s’aiment”….. Des “conjoints”.
    Troisième étape : en devenir. Tous les “orientés sexuels” doivent être traités de même, si désir de progéniture. Mariage = adoption, conjointe et plénière. Mariage = adoption de “l’enfant du conjoint”. Il faut que les “orientés sexuels”, désavantagés ignominieusement par dame Nature, puissent devenir “parents”. Où l’on doit donc légaliser l’AMP (assistance médicale à la procréation) pour tous les “orientés sexuels”, et tordre le cou définitivement à la conception “moisie” de la filiation anthropologique.
    Quatrième étape…
    Voyez donc comme les choses sont simples, qui partent d’un aménagement sémantique : les paraphiles tolérés deviennent égaux des autres “orientés sexuels” (âge légal pour batifoler), puis disposent d’un 1er cadre légal (PaCS), puis font aménager à leur profit une institution millénaire (mariage désexué), et adapter mode de procréation (AMP) et filiation (“projet parental”).
    Où l’on remarquera qu’ou bien les “orientés sexuels” gardent les termes “traditionnels”, en en changeant le sens (couple, mariage), ou bien ils les “neutralisent” (mari et femme sont abolis, au profit de “conjoints” ; de même pour père et mère, au profit de “parents”), ou les infléchissent (“parenté”devient “parentalité”). Donc innovent peu. “Récupèrent” plutôt. La seule vraie nouveauté, pour l’instant, étant le “projet parental” (intention = affiliation). Notion, n’en doutons pas, appelée à un très bel avenir, juridique, et non pas sémantique.
    Les déviants sexuels sont devenus des “orientés sexuels”, aptes au mariage.
    Le “projet parental” en fait des parents. Les parents bêtement biologiques pourraient d’ailleurs être tentés par une généralisation du terme, à leur profit. Vases communicants. De la sémantique au droit. Et vice-versa. L’accouchée sous x, déjà, n’a pas de “projet parental”. L’accouchée, en “déni”, qui supprime son enfant, n’a pas de projet parental….. L’avortée, non plus. Les applications sont infinies. La biologie n’est plus une fin, mais un moyen technique. L’important, c’est l’intention.

  • monhugo , 14 août 2013 @ 18 h 44 min

    J’ai oublié de rappeler que le PaCS (impossible d’aller plus loin pour les “zomos”, comme l’assuraient en choeur, notamment, Guigou ou le sénateur Michel..), c’était en 1998. Il y a 15 ans à peine. Le “Progrès” s’emballe.

  • monhugo , 15 août 2013 @ 0 h 53 min

    Erratum : lire “sont” capables.

  • LIU , 15 août 2013 @ 11 h 17 min

    Tout cela est grotesque

  • monhugo , 15 août 2013 @ 14 h 22 min

    Qu’est-ce au juste qui est “grotesque”, “LIU” ? Le fond de l’affaire (la sémantique au service de la folie idéologique, et la traduction du phénomène en droit) ? Ou les remarques des internautes (qui n’iraient pas dans votre sens) ? Ce “tout” est ambigu.

  • Hugues , 15 août 2013 @ 19 h 08 min

    Voilà ci-dessous, à quoi on en arrive, lorsque personne n’écoute et interprète à sa façon…

    C´est l´histoire du chat qui a mordu la queue de l´ingénieur…

    Les faits : L’ingénieur a marché sur la queue du chat, le chat l’a mordu.

    Compte rendu de l’animateur au chef de section :
    L’ingénieur a marché sur la queue du chat, le chat l’a mordu.

    Rapport du chef de section au chef de département :
    Ce con d’ingénieur a marché sur la queue d’un brave chat.
    Le chat l’a mordu et il a eu raison.
    L’ingénieur souffre et c’est bien fait pour ses pieds.
    Il ne peut plus marcher. C’est une bonne occasion pour le foutre à la porte.

    Rapport du chef de département au chef de division :
    D’après le chef de section, nous avons un ingénieur qui est con et qui souffre des pieds après avoir marché sur la queue d’un brave chat qui l’avait mordu.
    D’après le chef de section, c’est le chat qui a raison.
    Nous partageons l’opinion du chef de section car, même si on est mordu,
    ce n’est pas une raison pour marcher sur la queue des autres.
    Nous envisageons de mettre cet ingénieur à la porte.

    Rapport du chef de division au directeur des études :
    D’après le chef de département, le chef de section est devenu con parce qu’un de ses ingénieurs ne pouvait plus marcher à la suite d’une altercation avec un chat.
    Le chef de section indique que c’est la chat qui a raison puisque c’est l’ingénieur qui a bravé le chat en lui mordant la queue.
    Le chef de département veut mettre l’ingénieur à la porte.
    A la réflexion, cette décision pourrait déboucher sur un procès et
    ce serait folie dans le contexte actuel.
    La meilleure solution serait de mettre le chef de section à la porte.

    Rapport du directeur des études au PDG :

    Le chef de département est devenu fou parce que son chef de section a écrasé la queue d’un ingénieur qui avait mordu son chat.
    Le chef de section prétend que c’est le chat qui a raison.
    De toute évidence, ce chef de section est con et le chef de division envisage de le mettre à la porte. Toutefois, l’expérience a prouvé que les cons n’ont jamais entravé la bonne marche de l’entreprise. C’est pourquoi nous pensons qu’il est préférable de nous séparer du chef de département.

    Rapport du PDG au conseil d’administration :

    Le directeur des études me signale qu’un chat est à l’origine de troubles graves au sein de l’entreprise. Les chefs de section deviennent de plus en plus cons, ils se mordent la queue en marchant et veulent avoir raison des chefs de département qui sont devenus fous.
    Le chef de division a écrasé un ingénieur et le directeur des études traumatisé, prétend que seuls les cons sont capables de maintenir la bonne marche de l’entreprise.
    Nous envisageons de le mettre en retraite anticipée….

    Ce sont des choses qui arrivent….

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