La secrétaire d’État à l’économie sociale et solidaire Marlène Schiappa, qui était auditionnée ce mercredi 14 juin au Sénat dans l’affaire du Fonds Marianne s’est dite prête à « endosser toute sa responsabilité, mais aussi rien que sa responsabilité ». Un accent un peu trop mis sur la responsabilité d’autrui, au goût des sénateurs.
Pour rappel, après l’assassinat de Samuel Paty en 2021, le fonds Marianne (doté de 2,5 millions d’euros) avait été créé sous la houlette de Marlène Schiappa pour « promouvoir les valeurs de la République ».
D’emblée, Marlène Schiappa a, elle, donné un aperçu de sa ligne de défense : Si « le ministre impulse des politiques publiques et en est comptable », c’est « le rôle de l’administration de mettre en œuvre ces politiques publiques et (d’en assurer) le suivi. (…) Le ministre en cela s’appuie dans la confiance qu’il a dans les collaborateurs », souligne-t-elle. Sous entendu : elle n’est pas responsable des choix des bénéficiaires du Fonds Marianne et n’a rien à se reprocher dans l’information judiciaire pour soupçons de « détournement de fonds publics » ouverte par le PNF début mai.
Au fil de ses réponses, elle évoque successivement son ancien directeur de cabinet Sébastien Jallet, son cabinet au sens large et même « l’administration », davantage impliqués qu’elle dans la création, les attributions et l’utilisation de cet argent, selon ses dires :