Philippe Simonnot : “Les économiste ne peuvent rien prévoir et se trompent tout le temps !”

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  Jean NOGUES , 15 février 2018 @ 8 h 48 min

  L’intelligence de M. Simonnot est un pur bonheur.

  Il est passionnant à écouter (le journaliste aurait pu être plus courtois, il ne le laissait pas respirer avec ses rafales d’interruptions si rapides qu’il n’articulait pas et on avait du mal à le comprendre. Le contraste entre la clarté et la pertinence des réponses de M; Simonnot était saisissant.

  On a souvent débattu de savoir si oui ou non l’économie est une science. M. Simonnot a répondu une fois pour toutes : oui, à condition de bien préciser les contours de cette science, et ne pas chercher à lui faire dire, par des discours creux qui relèvent de l’autosuggestion marxiste, ce qu’elle ne peut décidément jamais nous donner. Nous avons tous bien compris que c’est une science ”de la vie”, un peu analogue à la biologie descriptive.

  Ainsi, on ne peut qu’abonder dans le sens de M. Simonnot quand il explique que ‘l’enseignement de l’économie dans les Lycées est un désastre absolu. Il s’est corrompu très vite en nouvel avatar de la vulgate marxiste sur fond de lutte des classes (”le capitalisme est mauvais, les patron exploitent les employés et ouvriers, les pays développés pillent la planète”, et cent autres sottises). De ces prétendus enseignants en ”Economie” on ne peut dire rien de bon, ils ne savent pas le millième de ce que sait M. Simonnot et n’ont aucune envie de ‘l’apprendre, obsédés qu’ils sont par la corruption marxiste du mot ”économie”. Ce serait en effet une mesure de salubrité publique de supprimer ces enseignements-là, qui n’aboutissent de fait qu’à endoctriner les plus vulnérables, intellectuellement, des lycéens.

  D<eux idées très fortes, rappelées par M; Simonnot, émergent de cette interview :

  1) si on injecte de la monnaie fabriquée à partir de rien, la hausse des prix sera supérieure à ce qu'elle aurait été sans ces injections.

  Ce n'est pas une lapalissade, c'est une observation profonde, cousine de la loi de Gresham : ''la mauvaise monnaie chasse la bonne''.

  2) un fantôme perpétuel rôde autour de la banque actuelle : celui de l'étalon-or, car rien ne l'a jamais remplacé. Ce fantôme est né en 1914.

  Magnifique constat, trop souvent oublié par les financiers eux-mêmes quand ils sont ivres de leurs spéculations.

  En conclusion, merci, Monsieur Simonnot !

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