Emmanuel Macron doit se croire un vrai chef de guerre. Après avoir envoyé en Afrique ses soldats combattre, un ennemi islamiste invisible, il mène la guerre sur le sol français. Oh ! pas avec de vrais fusils, ni de vrais balles. Mais des engins létaux genre LBT -Flash-Balls qui font beaucoup de dégâts sur les gilets jaunes, les journalistes ou de simples passants, comme à Strasbourg où un adolescent qui revenait de faire ses courses a eu la joue perforée et la mâchoire défoncée par l’une de ces balles en caoutchouc. Sa mère a d’ailleurs décidé de porter plainte, comme porteront plainte contre l’État français les 87 blessés graves et quelques centaines de ces 2000 blessés gilets jaunes, la plupart visés sans autre raison que celle d’avoir manifesté calmement leur colère.
Il y aussi des arrestations arbitraires comme celle, samedi à Strasbourg, filmée par un passant, où l’on voit un jeune homme coincé contre une vitrine par deux policiers qui lui reprochent de tenir à la main un gilet jaune et qui sous prétexte qu’il n’a pas déclaré sa manifestation est embarqué manu- militari dans le fourgon de police, sous la protection de quelques CRS. Telle est, désormais en France, la liberté de circuler dans la rue, avec ou sans gilet jaune.
Mais ce que nous n’avions pas vu depuis 1968, c ‘est l’incroyable mobilisation policière et armée à laquelle les gilets jaunes doivent faire face. Et pour affronter ces foules de manifestants pourtant au départ pacifiques mais motivées, tous les moyens de frappe sont bons. La panoplie de ces moyens dont certains n’avaient jamais été mis en pratique est étonnante. Voire effrayante. Jamais nous n’avions vu une telle mobilisation d’hommes et d’armes à la disposition des forces de l’ordre pour mater une manifestation traitée comme une rébellion. Jamais contre les black-blocks, comme par exemple les 1 200 jeunes habillés de noirs et masqués qui avaient réussi à s’incruster dans le cortège des manifestants du 1er mai dernier. Jamais dans les multiples affrontements des cités où pourtant policiers et pompiers se font caillasser par les dealers et autres délinquants. Jamais autant d’interpellations n’avaient eu lieu en France ! 5 339 gardes à vue selon L’Express avant l’Acte 9. De quoi embouteiller pour des mois les tribunaux qui ont déjà envoyé 152 gilets jaunes ou casseurs en incarcérations immédiates, mais, qui ont aussi classé sans suite 1 200 arrestations jugées arbitraires.
Le pire étant les moyens utilisés pour calmer ces très gênants gilets jaunes. A Paris, nous avons vu des brigades à cheval, à motos ( les fameux voltigeurs ), des compagnies cynophiles ( on se demande bien pourquoi, pour mordre les fesses et les mollets des manifestants? ), des grenades explosives désencerclantes ( de type GLIF4) que seule la France emploie en Europe, le dernier cri des FlashBall pouvant tirer quatre balles en un seul coup. 1 730 LBD viennent d’être commandés par l’Intérieur . Tous ces engins penvent causer des blessures irréversibles, et une mort toujours possible. 14 VBRG, blindés de la gendarmerie dont certains selon Marianne, sont équipés pour lancer un liquide incapacitant capable d’arrêter net une foule sur une surface correspondant à plusieurs terrains de football. La Préfecture de Police de Paris annonce que de tels gaz n’ont pas encore été utilisés.
Mais ce n’est pas tout ! Samedi, pour l’Acte 9 à Toulouse, on a cru voir et filmé un hélicoptère de la gendarmerie jeter des grenades PLMP7 à effets nocifs sur les gilets jaunes, place du Capitole. Il se serait en fait agit de grenades lancées en l’air depuis le sol pour qu’elles retombent, aveuglement, avec effet de cloche sur les manifestants. On peut constater que peu importe à ceux qui ont lancé si ces grenades multiples auraient pu exploser sur un crâne pouvant alors causer la mort. La scène est hallucinante.
Ainsi va la répression policière d’un régime en panique.
Floris de Bonneville
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