Un billet de Philippe Edmond
Les marcheurs de ce dimanche n’étaient pas définis d’abord par le style ou leur classe, mais par une certaine attitude d’affirmation paisible de leur opposition. Plus que par des slogans, c’est par leur présence qu’ils ont dit leur attachement concret à la famille. Elle n’était pas qu’un mot ou un idéal, mais une pratique discrète, humble et ferme.
L’ambiance de la manifestation pour tous était en effet bien différente de celle des manifestations habituelles, sans l’ambiance électrique et la tension qui animent les cortèges politiques.
Bien au-delà des habitués du pavé parisien, ou a vu venir la France des familles tranquilles et des hommes et femmes qui font du bien sans la ramener. Ils manifestaient aussi la fierté sans esbroufe de ceux qui font avant de dire et de théoriser. C’est une part du peuple qui n’apparaît jamais dans les journaux mais qui joue un rôle essentiel, celle qui se marie sans faire de bruit, qui travaille consciencieusement et qui rend service localement.
Que serait la France sans ce million ? Sans ces praticiens discrets de l’esprit constructif, qui ont manifesté aujourd’hui leur attachement à la famille qui construit en apportant un père et une mère aux enfants ?
Venus de l’Ardèche ou de la Seine-et-Marne, suivant certains hommes de gauche ou levés à l’appel d’une partie de l’UMP ou du FN, ils sont venus sans aucune affirmation d’agressivité. Des grand mères, des ados et des parents, des Africains et quelques musulmans ont affirmé leur volonté d’éviter à des enfants d’être adoptés ou créés pour des couples homosexuels.
Il s’agissait aussi d’une manifestation pour la liberté d’expression. Alors que les médias ressassent sans fin leurs éloges d’idylliques familles recomposées, des trouples (trois personnes) et des « gestatrices » se chargeant d’être enceintes de l’enfant d’une autre femme ; ils ont voulu dire l’impensable. La famille classique à une valeur essentielle et il ne devrait pas être interdit d’en faire l’éloge et de la garantir aux enfants.
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