Tribune libre de Robert Ménard*
Du côté de chez moi, dans le midi, on dirait de Cécile Duflot qu’elle est une langue de p… Arriviste, sectaire : en un mot, pas gentille du tout ! Et d’une démagogie à faire rougir un bonimenteur sur le marché du vendredi de Béziers. Elle en apporte une nouvelle preuve chaque jour ou presque. La dernière concerne ce qu’on appelle « l’affaire Cahuzac ».
Faut-il rappeler que, à l’heure qu’il est, on n’a pas le début d’une preuve de la culpabilité du ministre socialiste. Mais que dit notre très sympathique écolo ? Elle prend « note de deux choses » : « d’une part du travail de Mediapart », car elle « pense qu’en démocratie il faut respecter la liberté de la presse », et« d’autre part, que Jérôme Cahuzac a dit de la manière la plus nette qui soit qu’il n’était en rien coupable de tels agissements et qu’il a porté plainte. » Une vraie saloperie — et je pèse mes mots — sous l’apparence du bon sens.
De deux choses l’une. Ou Monsieur Cahuzac a bien été le détenteur d’un compte secret en Suisse et Mediapart aura fait un travail d’investigation dont chacun pourra juger de l’utilité. Ou ce n’est pas vrai et le site du camarade Edwy Plenel n’aura pas seulement fait preuve de légèreté mais commis une faute à ce point grave qu’elle ne pourrait rester sans suite.
Parce que, n’en déplaise à Cécile Duflot, si, comme elle le dit, « la liberté de la presse, c’est quelque chose d’indispensable », il serait utile de lui rappeler que le droit à la diffamation n’existe pas, et que la liberté de la presse n’a rien à voir avec des accusations sans preuve, des propos infamants, des ragots transformés en pseudo-informations. Bref, que ses amis de Mediapart ne bénéficient pas d’un régime hors du droit. Qu’on ne peut salir quelqu’un et s’en excuser s’il s’avère qu’on s’est trompé. Comme si de rien n’était. Et recommencer de plus belle, avec une nouvelle victime.
Je ne doute pas un instant qu’après ce numéro de faux-cul, Jérôme Cahuzac sera très sensible à l’amabilité de sa collègue précisant qu’elle connaît « très très bien » le ministre du Budget et souhaite que « son honneur soit pleinement rétabli » s’il est « reconnu innocent ».
Des collègues comme ça, on doit pouvoir s’en passer ! Dominique Jamet expliquait ce lundi, sur Boulevard Voltaire, que les Verts étaient« dogmatiques et démagogues ». Ils sont pires : d’une espèce dont on rêverait qu’elle soit en voie de disparition.
*Robert Ménard est journaliste et fondateur de l’association Reporters sans frontières. Il vient de lancer le portail Boulevard Voltaire.
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