Une fois n’est pas coutume, ce dimanche, les Français avaient raison d’avoir honte, honte de la manifestation qui a éclaboussé Paris. Tous les mensonges dont les Français sont abreuvés et qu’ils se répètent à force de les entendre, étaient dans la rue, remplie d’islamistes rigolards, qui ont osé crier « Allah Akbar », ce cri qu’ont entendu beaucoup de ceux que le fanatisme islamique a assassinés. Ils étaient entourés de politiciens à l’électoralisme cynique et d’idiots utiles. Ces trois composantes s’étaient donné rendez-vous contre « l’islamophobie ». Qu’ils soient pour les uns des manipulateurs, et pour les autres des dupes, ce qui les réunit est, d’abord, dans un pays, qui a brillé par le niveau de sa pensée, une chute vertigineuse dans le crétinisme, au sein de la nation qui a cru être le flambeau de la liberté, un exemple caricatural de servitude volontaire. Pour un Français digne de ce nom, ce cortège provocateur et bêlant de bêtise tout à la fois, était une humiliation nationale, une insulte à notre intelligence, et une injure lancée aux victimes de l’islamisme, notamment celles du Bataclan, massacrées un 15 Novembre, dont on célébrera la mémoire quelques jours après l’indécent défilé.
Comment en effet ne pas se scandaliser de la supercherie, d’ailleurs récurrente, qui consiste à inverser les bourreaux et les martyrs, à victimiser les meurtriers et à culpabiliser leurs victimes. La course à la victimisation atteint ici un sommet qui révulse par son outrecuidance. Depuis 2011, avec les attentats de Toulouse et Montauban, ce sont 263 Français qui ont péri sous les coups de fanatiques musulmans, mais auparavant, en lien avec l’islamisme algérien ou le terrorisme international généré par des pays musulmans, d’autres meurtres avaient été commis sur notre territoire dès les années 1980. Face à ce bilan qui inclinerait tout peuple à un sentiment de légitime défense, voilà qu’il suffit d’un acte stupide commis par un vieil homme de 84 ans contre une mosquée de Bayonne, sans coûter la moindre vie, pour soulever une tempête de réprobation contre la prétendue islamophobie de tout un peuple. C’est bien plutôt sa relative passivité qui devrait surprendre. La précipitation des politiciens pour condamner l’odieuse attaque, désigner les instigateurs, et finalement appeler tous les Français à la contrition, contraste singulièrement avec la modération des propos à l’encontre de l’islam, qui, qu’on le veuille ou non, est clairement impliqué dans le terrorisme qui s’est abattu sur la France. Le refus de l’amalgame, la prétention de ne pas voir le lien des textes fondateurs et de l’histoire de la religion musulmane avec ces crimes, confinent à l’aveuglement. Que la plupart des musulmans soient étrangers à ces violences, va de soi. Que l’islam en soit totalement dégagé est inepte. L’affichage de plus en plus manifeste de l’appartenance religieuse islamique, alors que rien n’y oblige, dans un contexte où la sensibilité nationale est meurtrie et endeuillée, atteint une grossièreté intolérable. Elle a moralement légitimé la réaction de Julien Odoul au Conseil Régional de Bourgogne-Franche-Comté. Certes, la loi ne lui donnait pas raison, mais son interpellation de la présidente, présentée faussement par la presse comme l’humiliation d’une mère de famille couverte d’un voile, était la réaction d’un patriote à une provocation. Brandir une appartenance qui ne peut être dissociée par la conscience collective des attentats commis contre notre pays, ou de la guerre que les islamistes font à nos soldats en ce moment même au Mali, où un Français vient encore de mourir, n’est pas l’expression d’une foi, mais le signe, volontaire ou non, d’une hostilité au peuple au sein duquel on vit.
Les moutons de Panurge, parqués dans « la cage aux phobes » par les commissaires politiques gauchistes, qui se sont emparés des salles de rédaction, subissent l’endoctrinement orwellien de la repentance, et se battent la coulpe en regrettant toutes leurs « phobies ». Ainsi donc, il y aurait de « l’islamophobie » dans l’air de notre pays ? Une phobie est une peur pathologique, irrationnelle, et non une haine comme on le fait croire en semblant confondre les « phobies » avec le « mal absolu », le racisme. On peut ne pas aimer l’islam, ce n’est pas une race, mais une religion et tout un chacun a le droit de repousser une opinion, et donc une religion. Cela n’a rien à voir avec le racisme qui exclut non pour ce que l’on fait, ou que l’on croit, mais pour ce que l’on est. Après les attentats récurrents, devant le spectacle de violences qui marque trop souvent le monde musulman, la crainte de l’islam n’est pas une phobie, mais le début de la sagesse. Il ne s’agit pas ici de la peur de « l’Autre », mais de la résistance à un autre qui refuse lui-même l’altérité et rejette la réciprocité. La comparaison entre la situation des juifs durant l’occupation et celle des musulmans en France aujourd’hui est l’expression de la mauvaise foi sans scrupules de ceux qui dénoncent l’islamophobie. Des musulmans se distinguent par leur vêtement alors que rien ne les y oblige. Les Juifs étaient tenus de porter l’étoile jaune. Ils étaient exclus de la fonction publique et de certaines professions. On découvre tardivement que l’accès des islamistes à certains emplois est un danger pour le pays alors qu’aucun texte ne leur interdit d’y accéder. Des dizaines de milliers de juifs ont été déportés et assassinés avec la complicité de l’Etat français. Des millions de musulmans ont été accueillis en France dans un pays étranger à l’islam, mais qui a voulu appliquer ses grands principes de liberté, d’égalité et de fraternité, principes ignorés d’une religion qui prône l’inégalité entre les sexes, entre les croyants et les infidèles et évoque l’esclavage sans complexe dans ses textes, qui n’admet la fraternité qu’à l’intérieur de la communauté des croyants et ne comprend la liberté que dans la soumission volontaire. C’est ce que proclament les femmes qui se voilent, et l’on voudrait que cette apologie de la servitude devienne le dogme d’un peuple dont toute l’histoire affirme le contraire !