La cause de la crise des vocations (toute relative si l’on rapporte le nombre de nouveaux prêtres à celui des catholiques pratiquants réguliers) ? “C’est tout simple”, affirme mardi 12 novembre Jean-Michel Aphatie sur RTL. “Pour être prêtre, il faut être croyant, c’est une condition nécessaire, mais pas suffisante. Il faut aussi se préparer à accepter une vie extrêmement dure, le célibat ; et puis, vous êtes mal payés, 950 euros. Peut-être qu’il ne faut pas en parler, mais c’est quand même un critère (sic), quand, toute votre vie, vous êtes en-dessous du seuil de pauvreté, quand vous êtes jeune, bah vous hésitez à vous engager dans cette vie. Et pour symboliser tout ça, cette tristesse au fond, parce que c’est triste comme perspectives, bah vous avez un habit noir toute la journée.” Oui, vous avez bien lu !
Le chroniqueur, qui semble n’avoir jamais rencontré un prêtre de sa vie, continue : “Il faut changer tout ça. Le célibat, ça sert à quoi aujourd’hui ? Au XIIIe siècle*, on a fait le célibat parce que les prêtres faisaient des enfants partout (sic), mais ça c’est terminé. Donc, autant permettre à un prêtre de se marier. Il faut regarder ces dogmes, les revisiter et les abandonner s’ils ne servent à rien. Et puis réfléchir à mieux payer un prêtre, lui permettre de mieux vivre dans la société, et peut-être lui permettre de porter quelques couleurs. Je ne sais pas, s’il a envie de mettre une chemise rouge, il met une chemise rouge (sic). Ou est le problème ?”
Je crois qu’autant de bêtises en si peu de temps, je n’avais encore jamais entendu/vu ça !
*Les prêtres n’ont jamais été autorisés à se marier même si certaines personnes mariées ont été ordonnées y compris en Occident, mais c’était bien avant le XIIIe siècle, ainsi que le montre le regretté Cardinal Alfons Stickler dans Le Célibat des clercs, aux éditions Téqui (1998).
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