Je vais tenter de quitter la matrice, voici comment

Parce que, comme Jacques Attali, je suis convaincu que « le vrai luxe de demain, ce sera d’être isolable, de pouvoir s’isoler, et la vraie liberté, ce ne sera pas d’être relié aux autres, mais d’avoir le droit de ne pas être branché », j’ai décidé, avec l’accord de ma femme, de me retirer progressivement de la matrice. J’ai conscience que cela va prendre du temps, beaucoup de temps. Voici une liste (très incomplète) de choix que j’ai déjà faits ou espère avoir le courage d’effectuer dans les prochains mois ou années :

1° Avoir un portable ancien (30 euros à l’achat, en prendre plusieurs exemplaires) sans accès à Internet pour ne plus être harcelé par les courriels qui arrivent toute la journée. Cela tombe bien, mon bon vieux portable met une semaine à se décharger quand mon iPhone se vidait en 48h. L’autre bonne nouvelle, c’est que je n’ai plus à m’engager 12 mois ou 24 mois.

2° Revenir aux fils. Les cancers du cerveau se faisant de plus en plus courants autour de moi, je compte revenir aux fils et supprimer le wifi à la maison. De même, je dors à plus de trois mètres de mon cellulaire. L’avantage ? Quand il fait office de réveil le matin, je suis forcé de me lever pour l’éteindre.

3° Remplacer la farine de blé par la farine d’épeautre dans mon alimentation. Cette dernière est jugée moins allergisante que le blé, bien que contenant également du gluten. L’avantage de l’épeautre est qu’il a été « oublié » par les producteurs céréaliers industriels et qu’il a donc subi moins de modifications et de manipulations que le blé. Il est un peu plus calorifique que le blé et, s’il contient autant de vitamines, il est plus riche en minéraux. Enfin, il est davantage protégé de la pollution atmosphérique. Pour en savoir davantage sur cette céréale étudiée par Sainte Hildegarde de Bingen au XIIe siècle, cliquez ici. Pour se procurer des produits réalisés à base d’épeautre, cliquez ici.

4° Devenir propriétaire à la campagne donc privilégier les activités professionnelles à distance. Disposer d’un terrain permettant de prétendre un jour à une quasi-autonomie alimentaire et énergétique, apprendre à gérer intelligemment ses ressources. C’est cela, à mon avis, la véritable responsabilité.

5° Privilégier les toutes petites localités pour pouvoir potentiellement devenir maire et réduire les taxes foncière et d’habitation. Autre avantage : les petites communes n’ont pas à respecter la loi SRU qui contraint les plus grandes à disposer de 25% de logements sociaux.

6° Cesser d’être client des grandes entreprises qui copinent avec les États et soutiennent des lobbies en tout genre avec notre argent. Acheter local ou produire moi-même.

7° M’arranger pour être le moins possible client de l’État. Les lois en vigueur m’interdisent d’être plus explicite. Mais dans le domaine, mon imagination se révèle débordante. Pas vous ?

8° Préférer le troc à l’achat, pour plus de relation humaine, 0 TVA et plus de discrétion.

9° Apprendre à réparer et à récupérer pour moins consommer donc moins engraisser l’État et allouer mes ressources vers d’autres postes de dépense.

10° Préférer l’argent liquide pour les achats du quotidien. Utiliser le moins possible la carte bancaire.

11° Retirer mon argent de mes comptes bancaires. Je n’ai tout simplement pas envie que l’État sache à qui je souhaite le donner un jour, qu’il m’impose des proportions (dans le cas où, par exemple, je serais favorable au droit d’aînesse) ou qu’il en prélève un pourcentage. Lors de la transmission ou, comme cela semble se dessiner, pour se renflouer (voir ici et ). Deux risques toutefois : l’inflation et le vol. Pour échapper aux catastrophes monétaires, privilégier l’or et l’argent.

12° M’équiper discrètement et m’entraîner pour recevoir comme il le mérite le cambrioleur. Embaucher un homme de confiance comme gardien lors des absences. Sa rémunération : le logis et le couvert. S’il y a des lecteurs que cela intéresse…

13° Faire rechemiser la cheminée de la bâtisse afin, notamment en hiver, de passer des bons moments en famille au coin du feu, d’y lire des contes d’autrefois ou d’ailleurs, d’y écouter nos invités, d’échanger sur les grandes questions, etc. Jeter sa télévision à la poubelle.

14° Cultiver un potager, planter des arbres fruitiers. Travailler en famille dans le jardin. Impliquer les enfants dans des projets familiaux (construction d’une grange, d’un oratoire, d’un stand de tir, etc.).

15° Les préparer à affronter le monde et l’avenir. Les enseignements prioritaires : la chasse, la pêche, la culture d’un potager, la lutte, le dessin, la musique, l’histoire, la géographie, les langues, la mécanique, la programmation et le hacking pour les garçons, la couture, la cuisine, la lutte, le dessin, la musique, l’histoire, la géographie, les langues, la danse pour les filles. Mettre sur le même plan le manuel et l’intellectuel.

16° Leur transmettre la fierté d’être ce qu’ils sont et le goût de l’exotisme, des cultures étrangères, la curiosité, mais aussi le respect des ancêtres.

17° Leur transmettre la vraie foi et l’envie d’aimer sans condition ainsi que d’aider son prochain, mais aussi la détestation du péché. Pratiquer avec eux. Prier en famille.

18° Les former et les informer sur les mensonges de l’oligarchie et des médias. Développer leur esprit critique et leur capacité à être discrets pour ne pas être repérés s’ils ne le souhaitent pas.

Etc.

Et vous, chers lecteurs, avez-vous des idées pour vous extraire de la matrice ? Partagez-les avec nous infra, dites-nous ce que vous pensez de ces propositions et ajoutez toutes celles auxquelles j’aurais évidemment dû penser !

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109 Comments

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  • 0 / 10
  • isabis , 14 octobre 2013 @ 11 h 18 min

    De bonnes idées bravo. Pour nous, nous avons choisi d’avoir une petite maison(avec cheminée!) à la campgna, dans un petit village : mais surtout tout proche d’une bonne école catholique (tenue par les soeurs) et donc aussi d’une communauté fervente et permettant les échanges. Pour le travail de Mr nous sommes restés en région parisienne, et donc un jardin était trop cher pour nous. Par contre, nous achetons une grande partie de notre alimentation aux fermes d’à côté, une grande partie de nos autres besoins aux particuliers (par les vide greniers ou le bon coin)…le troc ne semblant pas si facile à organiser. Attention non plus à ne pas vivre dans le rêve : j’ai connu par exemple une famille tradie dont le père, pas du tout de ce milieu, a voulu se mettre dans l’agriculture avec une famille nombreuse à charge : je crois qu’ils avaient beaucoup de mal à en vivre, et la mère était devenueassez dépressive. N’est pas agriculteur qui veut, c’est un métier qui se transmet et demande beaucoup de boulot (mon père, à la retraite, fils d’agriculteur, passe quasiment ces journées à faire son jardin pour être quasi autonome, au moins de fruits et légumes…bon, il faut dire qu’on est assez nombreux à en profiter!). Bon courage à vous.

  • Bernard , 14 octobre 2013 @ 11 h 24 min

    Mon épouse et moi même partageons entièrement votre réponse
    Plus d’amour dans les familles, seul compte le FRIC ! Les enfants veulent capter l’héritage que les parents n’ont encore pas reçu, mais veulent prendre ce fric à leur place !
    Il est trop long d’attendre notre décès………….

    Nous n’aurons aucun regret car
    si vous n’êtes pas des disponible en temps et surtout en argent, VOUS NE VALEZ RIEN !!

  • Pom , 14 octobre 2013 @ 11 h 25 min

    Il vous suffira d’aller vivre chez les Amish qui pratiquent cette vie hors matrice depuis des décennies. C’est très exigeant.

  • Daniel , 14 octobre 2013 @ 11 h 40 min

    Même quand on a ni de compte facebook, google, linked In, il y a toujours des cons pour y mettre dessus des infos vous concernant.

    Ainsi, il y a des gens qui, en entrant leur nom et prénom sur facebook, apparaissent là où ils n’avaient jamais demandé d’apparaître.

    Le droit à l’intimité, à la vie privée, cette matrice nous le refuse. Cette matrice a hâte de nous transformer en objet de consommation, où ce qui est vendu est un subtil mélange vicieux d’exhibitionnisme et de voyeurisme, de la merde en quelque sorte. Mais cela correspond à la nature primitive de l’individu.

    On a besoin de se montrer pour exister et pour montrer qu’on existe, on a également besoin d’aller espionner et de fouiller la vie autrui pour essayer de trouver dans sa vie soit un désir de supériorité laissant ainsi de côté une probable frustration, soit essayer de se montrer la cas échéant meilleur que lui dans n’importe quel autre domaine, que cela soit dans la vie professionnelle, étudiante, associative, sexuelle, amoureuse, politique …..

    Avant, dans les petits villages, on ne pouvait pas échapper au “quand dira t’on”

    On pensait que le monde de la ville pouvait fournir un anonymat nous en protégeant.

    C(‘est fini, grâce à l’internet, on peut savoir qui baise avec qui

  • Eric Martin , 14 octobre 2013 @ 12 h 15 min

    Où avez-vous que je rejetais le progrès technique ou scientifique ? J’ai plutôt l’impression de rejeter l’interdépendance avec les irresponsables et le collectivisme, mais bon… D’ailleurs, si j’arrête de travailler sur Internet, je ne vois pas comment je peux vivre à la campagne. Sans Internet, je ne peux tout simplement pas quitter la matrice.

  • ladelphinette , 14 octobre 2013 @ 12 h 47 min

    C’est ce que j’ai fait avec mes deux garçons : faire leur chambre, mettre leur linge sale dans le bac adéquat (maman travaille et n’est pas la bonniche), apprendre à coudre un bouton et même un ourlet, apprendre des rudiments indispensables pour cuisiner – et surtout se servir des restes – et même faire de la pâtisserie, à donner un coup de fer.
    Leur père leur a appris à ce servir d’outils nécessaires pour les travaux de première urgence. Lorsqu’ils ont pris leur envol, croyez moi, ils n’avaient pas les deux pieds dans le même sabot

  • ???????????????? , 14 octobre 2013 @ 13 h 06 min

    j’ai l’intention de vous poursuivre en justice.vous possedez le moyen de pirater les cerveaux.J’AI
    ecris cette page dans mon esprit.Felicitation le bon sense n’a donc pas totalement disparut en France.(vous avez oublié un bonne reserve de munitions)

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