Le Piketty, le pseudo-Marx, revient sur l’eau.
À l’époque de Marx, il n’apparaît pas hélas, que beaucoup d’économistes aient alors pris au sérieux sa prétendue Critique de l’économie politique. Il faut d’ailleurs reconnaître d’ailleurs que l’auteur de Das Kapital, après plus de 30 ans de travaux n’était pas parvenu au bout de sa tâche, qui ne sera achevée qu’après sa mort, par les soins de son ami, bienfaiteur et vulgarisateur Engels.
Le marxisme proprement dit est ainsi vraiment né discours de 1883 de celui-ci sur la tombe de son maître, de sorte que l’on pourra longtemps encore gloser, à l’infini, sur le degré de responsabilité, que je crois pour ma part immense dans les crimes du communisme[1].
Plus généralement, d’ailleurs, on peut considérer que la pente naturelle de toutes les utopies, et de toutes celles que Jules Monnerot appellent les “religions séculières”, y compris l’islamisme politique par conséquent, puisqu’il est un corpus juridique plus qu’une théologie, les conduit nécessairement au totalitarisme.[2]
Or, l’égalitarisme est aujourd’hui en train de se faire tailler de nouveaux habits par un confectionneur de grande série en la personne de Piketty. Depuis longtemps ses sophismes m’étaient connus. En 2011, il allait commettre sous le titre “Pour une révolution fiscale”[3] sous couverture rouge, une addition de contre-vérités,de niaiseries, d’à-peu-près et d’erreurs grossières, faciles à réfuter. Même un François Hollande, alors en marche pour la présidence, était parvenu à lui river son clou dans un débat installé sur le site de Médiapart. Cherchant à élever le débat votre serviteur s’amusa à lui consacrer une réponse, publiée sous le titre “Pour une libération fiscale”, sous couverture bleue.
Quoiqu’une partie de mon travail, novateur pour l’époque, soit devenu presque banal, assez couramment repris aujourd’hui par les conservateurs qui réclament enfin la diminution de la dépense publique… quoiqu’une autre partie ait été contemporaine de la soi-disant RGPP à laquelle s’époumonait alors, poussivement mais avec opiniâtreté, une Valérie Pécresse… j’ai la faiblesse de croire encore utile d’en recommander la lecture.
En particulier, il me semble nécessaire de réhabiliter non pas seulement la propriété et la richesse, qu’on appelle avec dédain “capitalisme”, mais, fondamentalement, l’inégalité sans laquelle aucune justice, aucun progrès, aucune liberté n’est possible. La seule égalité souhaitable concerne la dignité intrinsèque des êtres humains, précisément dans la mesure où, en réalité, quant à leur fortune, à leur beauté, à leur intelligence, ils sont inégaux.
Il faut n’avoir rien lu de Gobineau (1816-1882) pour imaginer qu’il incite à la haine ou au mépris. Son Essai de 1855, si souvent cité et si rarement lu disserte sur ce que le XIXe siècle tient pour un lieu commun. L’idée d’inégalité des races était universellement répandue en son temps, et habituellement alors suggérait l’idée d’une supériorité des peuples anglo-saxons. Or, il nous conduit à considérer, au contraire de toute haine raciale que chaque peuple possède son génie propre, irréductiblement et nécessairement différent.
Si les hommes étaient égaux, ils seraient des fourmis.
Ils sont inégaux, c’est ce qui fait leur noblesse.
> Jean-Gilles Malliarakis anime le blog LInsolent.fr
Apostilles :
[1] On doit lire à ce sujet le livre d’André Senik “Le Manifeste du Parti communiste aux yeux de l’histoire”, 2015, ed. Pierre-Guillaume de Roux.
[2] cf. sa “Sociologie du communisme” dont le premier tome est précisément intitulé “L’islam du XXe siècle”
[3] cf. “Pour une Libération fiscale” par JG Malliarakis, 2012, ed. Trident.
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