L’idéologie du genre ou l’art d’une guerre sourde contre les garçons, les pères et les hommes

En cette rentrée 2013, l’idéologie du genre s’impose à nous car elle sera prochainement enseignée aux enfants dès l’âge de 6 ans dans le cadre du programme « ABCD de l’égalité ». Cette idéologie pénètre discrètement de très nombreux domaines de nos vies, dont le monde de l’entreprise, et il est aujourd’hui devenu urgent de comprendre sa logique politique pour en refuser la teneur.

Cette idéologie se développe derrière la recherche moderne de l’égalité et de la parité et à pour objectif de libérer la société, et les femmes, d’une hétérosexualité qui aurait été fabriquée par les hommes pour exercer une domination. L’idée qui fonde politiquement l’idéologie du genre professe que de tout temps la femme a été sous la domination de l’homme et qu’il est venu le temps de subvertir la société hétéropatriarcale. Nous contestons vivement cette approche idéologisée et caricaturale qui est poursuivie par les milieux féministes radicaux à l’origine de l’idéologie du genre.

Pour mieux cerner cette idéologie, découvrons ensemble la méthodologie des études de genre qui se déploie autour de trois critères très précis relatés dans un ouvrage pro-genre de référence* : 1. « faire éclater les visions essentialistes », 2. « appréhender les relations sociales entre les sexes comme un rapport de pouvoir », et 3. « ne pas analyser les rapports de genre indépendamment des autres rapports de pouvoir ».

1. Le premier critère des études sur le genre est de « faire éclater les visions essentialistes » en niant la différence des sexes. Une vision essentialiste consiste à attribuer aux femmes et aux hommes des caractéristiques immuables en fonction de leurs caractéristiques biologiques. Les sciences humaines et sociales questionnent les identités masculine et féminine, et, jusqu’à un certain point, ce questionnement est légitime. Cependant, il apparaît absurde de nier les qualités biologiques propres à chaque sexe. Si les idéologues du genre vont jusqu’à cet extrême, c’est pour les besoins de leur cause, car en partant du postulat que « homme » et « femme » sont des sujets complètement détachées du biologique et exclusivement construits par l’éducation, ils peuvent ensuite affirmer que si les femmes ne font pas les mêmes métiers que les hommes c’est par ce qu’elles n’ont pas été correctement éduquées par leur famille et la société. De là découlent, les actuels programmes gouvernementaux de lutte contre les stéréotypes sexistes à l’école, à l’université, dans l’entreprise… Nous nous trouvons face à une utopie politique qui veut nier toutes les différences entre les sexes au nom d’un égalitarisme dogmatique.

2. « Appréhender les relations sociales entre les sexes comme un rapport de pouvoir », telle est une autre démarche des pro-gender. C’est-à-dire que l’on ne pourrait pas penser le masculin et le féminin l’un par rapport à l’autre sans penser à des rapports de force, de pouvoir et de domination. Ce critère positionne le gender dans le champ de la théorie marxiste : la femme serait le sexe oppressé et l’homme le sexe oppresseur, c’est donc bien dans une guerre des sexes que les idéologues du genre sont engagés aujourd’hui, de façon sourde, mais bien réelle. Une résolution du Parlement Européen du 12 mars 2013 va jusqu’à prétendre que la femme subit aujourd’hui en Europe une ségrégation. En victimisant les femmes dans de nombreux domaines, les pro-genre veulent faire voter des lois exclusivement pour les femmes. (Exemples : en France, loi relative aux violences faites spécifiquement aux femmes du 10 juillet 2010 ; en Europe, Convention d’Istanbul du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique). L’objectif des pro-gender est de subvertir la société pour, à terme, mettre les femmes en situation de domination. Le projet passe par une transformation culturelle de la société en lui faisant adopter des codes féminisés (le projet du « care » de Martine Aubry se situe dans cette perspective). Cependant le cas le plus symbolique, et le plus politique aussi, serait sans nul doute de permettre à la femme de procréer sans s’unir avec l’homme. Les féministes radicales revendiquent aujourd’hui l’accès à la PMA (Procréation Médicalement Assistée) pour toutes les femmes. Un tel projet marquerait de façon béante un changement de civilisation tel que voulu par Christiane Taubira.

Il est donc temps de comprendre que derrière les slogans égalitaristes, un tout autre projet de société est à l’œuvre, un projet animé par la volonté d’une revanche sur des hommes perçus de façon caricaturale par les milieux féministes radicaux comme étant des dominants ayant construit une société à leur seul bénéfice.

En janvier 2013, sur une radio, Roselyne Bachelot a affirmé que la famille était une « construction sociale créée par les hommes pour dominer les femmes » : si l’idéologie du genre est aujourd’hui un logiciel politique d’une partie de la gauche, elle a aussi ses adeptes à droite.

Une Femen en action

3 . « Ne pas analyser les rapports de genre indépendamment des autres rapports de pouvoir. » Par ce critère, la dimension politique des études du genre prend une envergure plus large encore. Les études de genre portent en effet aussi sur les rapports de classe, de race et toutes les autres formes de rapport de domination. On reconnaît ici une vision très déterministe : toute relation sociale serait fondée sur des rapports de domination, tout s’explique à partir de là. La racine marxiste de l’idéologie du genre est là confirmée, mais que deviendrait alors l’aspiration de notre pays à vivre en Fraternité, que deviendraient aussi les sentiments qui unissent l’homme et la femme, et que dire enfin de notre République qui se veut indivisible, si en son sein même, l’homme et la femme sont divisés. Non, décidément, l’idéologie du genre n’est pas un projet d’avenir dans une France qui aspire à plus grand, à plus haut, que les divisions mesquines de quelques idéologues égarés.

Ce décryptage de l’idéologie du genre et de son fondement politique autour de ses trois critères donne à tous les hommes et à toutes les femmes de bonne volonté des clés pour comprendre les enjeux sous-jacents aux débats relatifs au genre, à la parité, à l’égalité homme-femme, à la lutte contre les stéréotypes et contre les discriminations.

À ceux et celles qui veulent nier le biologique pour asseoir une approche exclusivement éducative, nous devons répondre que tant l’inné que l’acquis sont constitutifs de nos vies. Des études scientifiques internationales contestent magistralement le postulat théorique du gender, et rendent lisibles de façon éclatante les identités masculine et féminine. Les travaux du Professeur anglais Simon Baron-Cohen sont à ce titre déterminants. La Norvège a mené dans ses médias un très large débat scientifique en 2010 et a depuis réduit drastiquement les subventions aux programmes politiques de l’égalité entre les hommes et les femmes.

À ceux et celles qui veulent opposer les deux sexes à des fins politiques, nous répondons résolument que, ayant compris leur projet, nous le refusons. L’homme a intrinsèquement besoin de la femme, et la femme de l’homme. Les deux sexes participent de l’alchimie de la vie et vouloir les opposer est vain et irresponsable.

Il appartient maintenant à chacun et chacune de faire émerger un débat dans notre pays sur l’idéologie du genre. Celle-ci ayant pénétré tant les réseaux onusiens que bruxellois, tant les ministères parisiens que l’université française, tant la présidence de notre République que les écoles de nos enfants, il n’est pas à douter que de ce débat adviendront des bouleversements majeurs dans les
nombreuses institutions aujourd’hui égarées dans les folies conceptuelles, et politiques, de l’idéologie du genre.

*Bereni, Chauvin, Jaunait, Revillard, Introduction aux Gender Studies. Manuel des études sur le genre, De Boeck, Bruxelles, 2008.

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60 Comments

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  • Spoofle , 14 septembre 2013 @ 9 h 59 min

    Remettre de l’ordre ? oui on l’a vu à l’occasion du mariage pour tous, ah ça on en a remit de l’ordre en effet …
    On c’est surtout bien fait avoir et les prochaines lois passeront aussi facilement malgré l’opposition massive du peuple. Il faut pas combattre les lois, il faut combattre les politiques qui veulent nous les imposer, combattre à la racine du mal. Si on détruit les causes il n’y aura plus de conséquences alors vite ! allons botter les fesses de Taubira et renvoyons là d’où elle n’aurait jamais du sortir.

  • Antoine , 14 septembre 2013 @ 10 h 32 min

    Je pense qu’il ne faut mettre tout le monde dans le même sac. Il existe deux catégories des hommes politiques. Certains œuvrent ouvertement pour cette idéologie. D’autres se sont laissés avoir par les slogans et les doubles – discours des tenants de cette idéologie.

  • scaletrans , 14 septembre 2013 @ 10 h 42 min

    Il vaudrait mieux que ce soit au rebut, car il ne s’agit pas d’un rébus :): , mais d’un projet manifestement satanique (renversement de l’ordre institué par le Créateur)

  • propatria , 14 septembre 2013 @ 10 h 49 min

    Même à l’école catho sous contrat ils sont obligés de foutre la théorie du genre à nos enfants,en ce1 ma fille y a droit,je suis obligée d’expliquer à mes enfants qu’ils ne faut pas prendre à la lettre toutes les insanités qu’ils veulent foutre dans leurs crânes,c’est désespérant que faire? j’ai l’impression d’être dans une impasse les gens n’ont pas l’air de se rendre compte de la gravité des choses,nous vivons dans des temps de malheurs!

  • scaletrans , 14 septembre 2013 @ 10 h 56 min

    Mettez votre fille dans une école catho hors contrat. Quoiqu’il en soit, si elle est en première, c’est une grande fille, et vous devez pouvoir faire appel à son esprit critique.

  • propatria , 14 septembre 2013 @ 11 h 08 min

    Oui mais le hors contrat est hors de prix,ma fille est en CE1,si je la mets dans une école catho sous contrat c’est pour limiter les dégâts au niveau fréquentations autrement ça ferait longtemps que je l’y aurait mise,j’ai 4 petits scolarisés,petite j’ai fait l’école buissonnière à la maison car mon père ne voulait pas que je sois un crâne bourré par l’esprit ripoublicain,que puis-je dire aujourd’hui pour mes enfants!
    J’ai envie de maudire tous ces monstres qui nous empêchent de vivre librement,ils ne méritent pas mes enfants je ne veux pas leur donner ce que j’ai de plus cher,j’ai l’intention de quitter ce pays de merde dès que j’en aurai les moyens

  • sanchez , 14 septembre 2013 @ 11 h 15 min

    et en général tous ceux qui sont dans les hautes sphères des pouvoirs et qui ont trop de temps libre, ne savent plus que chercher pour embêter le monde, qu’ils discutent autant qu’ils voudront des genres ou genders comme ils disent, la femme à un rôle que personne ne pourra lui prendre, elle peut donner la vie et cela est propre aux femmes; s’ils veulent prouver le contraire, qu’ils nous montrent l’accouchement d’un homme; sans cela l’homme et la femme sont faits pour se compléter et non pour s’affronter.

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