Tribune libre d’Alain Escada*
Dès que François Hollande a fait connaître son intention, s’il était élu à la tête de l’État français, de légaliser le “mariage” homosexuel et l’adoption d’enfants par les duos homosexuels, Civitas a annoncé qu’il mettrait tout en œuvre pour faire échec à ce projet contre-nature.
François Hollande élu, à peine Jean-Marc Ayrault était-il désigné comme premier ministre qu’il confirmait au lobby homosexuel son intention de faire respecter les promesses électorales en question. Faute d’être en mesure d’appliquer ses promesses économiques et sociales, le Parti socialiste va tenter de faire illusion en traitant de questions sociétales, toujours de façon antichrétienne, antifamiliale et antinaturelle.
Sans plus tarder, Civitas a donc fait imprimer en des dizaines de milliers d’exemplaires deux modèles d’autocollants. Il s’agit de la sorte de débuter la riposte. De Nice à Caen, de Lyon à Marseille en passant par Paris, dans chaque ville qui connaîtra prochainement l’indécence d’une gay pride, il est nécessaire de faire savoir que le bon sens n’a pas disparu, que les défenseurs de la famille n’ont pas capitulé.
Le premier de ces autocollants proclame : “Aujourd’hui le mariage homo, demain la polygamie… Stop ! Le mariage = 1 homme + 1 femme”.
Un tel slogan est loin d’être une caricature. Le mariage en France repose sur deux conditions essentielles. Qu’il s’agisse de l’union de deux personnes. Et que ces deux personnes soient un homme et une femme. Si l’on accepte de remettre en cause la seconde condition pour satisfaire une revendication communautariste homosexuelle, qu’est-ce qui empêcherait de remettre en cause la première condition pour satisfaire demain une revendication communautariste musulmane ou autre (des partisans de la polygamie existant par ailleurs au sein de la communauté homosexuelle) ?
Le second de ces autocollants est illustré d’une photographie de deux exhibitionnistes quasiment nus brandissant le drapeau arc-en-ciel des homosexuels. La photographie est barrée d’une question : “Confieriez-vous des enfants à ces gens-là ?”.
Il s’est immédiatement trouvé des homosexuels pour crier au scandale et rétorquer qu’il s’agit d’une photographie tirée de son contexte. L’imagerie que projette la gay pride dans le miroir de la communauté homosexuelle serait-elle difficile à assumer ? Il ne fait en tout cas nul doute que chaque gay pride offre ad nauseam de telles exhibitions à la vue du moindre passant, sans que les organisateurs aient jamais cherché à y mettre fin. Il ne fait non plus nul doute que la gay pride est bien un événement représentatif de la communauté homosexuelle. Sinon, François Hollande n’aurait pas jugé utile, l’année dernière, de participer à celle de Paris aux côtés de son ami Bertrand Delanoë.
Bien entendu, ces autocollants, ne sont que l’amorce d’une campagne qui ira crescendo. Fin juillet, au cours de la session d’été de Civitas, nous peaufinerons la stratégie qui sera mise en place dès le 1er septembre. Avec un souci pédagogique, nous chercherons à informer les Français des véritables enjeux. Que l’on parle d’anthropologie, que l’on se préoccupe de la conservation du modèle familial classique sur lequel repose l’équilibre de la société ou que l’on s’inquiète du bien-être de l’enfant, tout nous ramène à refuser ces revendications absurdes du lobby homosexuel.
Civitas fera connaître les résultats de différentes études menées à l’étranger au sujet des conséquences de “l’homoparentalité”. Civitas démontera la manipulation des chiffres avancés par le lobby homosexuel en matière d’homoparentalité.
Des réunions publiques seront organisées par Civitas à travers toute la France afin de contre-balancer la désinformation ambiante, de mettre fin à la pensée unique que l’on cherche à nous imposer en la matière. Nous entendons bien libérer les Français de la culpabilisation engendrée par un matraquage de propagande au nom d’une prétendue lutte contre “l’homophobie”, vaste supercherie destinée à empêcher tout véritable débat.
Des brochures, des tracts, des affiches et des spots vidéos viendront renforcer cette campagne. Les réseaux sociaux et tous les moyens les plus modernes de communication seront utilisés.
Parallèlement, nous entamerons un travail personnalisé auprès des élus. Même à gauche, nous savons que certains sont loin d’approuver un tel bouleversement de société. D’autre part, nous chercherons à obtenir des évêques de France qu’ils prennent leurs responsabilités et fassent savoir publiquement la doctrine de l’Église en la matière.
Et lorsque nous approcherons de certaines échéances, nous organiserons des manifestations publiques dans différentes villes de France ainsi que des veillées de prières.
Tout cela va demander énormément de moyens. Nous allons essayer de coaliser toutes les bonnes volontés et de rassembler le budget colossal nécessaire à une telle mobilisation de grande envergure. C’est un moment crucial. À la grâce de Dieu !
*Alain Escada est lobbyiste. Il préside l’Institut Civitas, un lobby chrétien qui promeut les valeurs traditionnelles et lutte contre la christianophobie.
Lire aussi :
> Le « mariage » homosexuel ou le règne de l’impuissance, par Éric Martin
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