Tribune libre de Robert Ménard*
Avenue du Maréchal Maunoury, chez les Sinclair, ou chez les Sarkozy, juste de l’autre côté de la Seine, les couples se lancent des invitations. “Plus souvent chez moi”, plaisante Nicolas Sarkozy. Ils se croisent ailleurs, chez Jacques Attali, qui a élu domicile juste en face de la mairie de Neuilly (…) Quand Alain Minc et sa femme dînent également autour de la table, le conseiller du Tout-Paris soupire souvent, moqueur : “En vous entendant, on se demande vraiment qui est le maire de Sarcelles et qui est le maire de Neuilly”. (…) En 2007, Bernard-Henri Lévy, l’ami d’Anne et le compagnon de ski de Nicolas Sarkozy, s’est rallié à Ségolène Royal, après sa victoire à la primaire. Faute de mieux, a-t-il expliqué à son ami Dominique.
Juste quelques lignes du livre de Raphaëlle Bacqué et Ariane Chemin, Les Strauss-Kahn (éditions Albin Michel). Quelques lignes qui me donnent la nausée. Et l’envie qu’on les chasse tous, qu’on se débarrasse enfin de ce landerneau parisien qui nous a trop longtemps régenté, abusé, dupé.
Ils sont du même moule, un mélange d’arrogance et de fric. Leurs étiquettes politiques n’ont aucune importance. Elles ne servent qu’à faire carrière. Elles se gèrent comme une part de marché. Et leurs divergences, tout juste un attrape-nigaud.
Leurs étiquettes politiques n’ont aucune importance. Elles ne servent qu’à faire carrière. Elles se gèrent comme une part de marché. Et leurs divergences, tout juste un attrape-nigaud.
De droite comme de gauche, ils ne se soucient que d’eux. Leurs prises de position n’ont d’autres objectifs que de les servir. Les malheurs du monde ne sont qu’un décor pour les mettre en scène, les mettre en valeur.
Oui, je rêve d’un grand coup de balai, d’une opération « mains propres », d’une nouvelle nuit du 4 août 1789, d’un tsunami qui engloutisse ce vieux monde. Je rêve que nous puissions enfin respirer loin d’eux, sans eux.
Allez, encore trois lignes du même livre :
Quelques mois plus tôt, Hollande a lu dans Paris Match un portrait élogieux d’Anne Sinclair qui raconte tout à trac son bonheur de “jeune couple” à Washington. Là-bas, riait-elle, pas de “circonscription à visiter », pas de “Fête de la rose à Trifouillis-les-Oies…”
Quel mépris !
*Robert Ménard est journaliste et fondateur de l’association Reporters sans frontières. Il anime trois rendez-vous quotidiens du lundi au vendredi, à 7h33 et à 8h03 sur Sud Radio et à 17h45 sur I-télé.
> Son blog : robertmenard.fr
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