Le Pape François serait-il donc subitement devenu infaillible ?

C’est ce qu’apparemment aimeraient nous faire croire un certain nombre de publicistes et de politiciens bien-pensants (parmi eux les autorités suprêmes de l’Union Européenne, les Jean-Claude Juncker, Martin Shulz, Donald Tusk !) lesquels publicistes et politiciens n’avaient pourtant pas eu jusqu’ici la réputation de se compter parmi les fidèles paroissiens de l’Eglise de Rome !

A contrario beaucoup de catholiques se montrent quelque peu décontenancés ; ils se posent de nombreuses questions en constatant que les récentes prises de position de leur chef spirituel touchant à l’actuelle déferlante migratoire venue du Proche-Orient vers l’Europe puissent ainsi recevoir la bénédiction empressée de tous ces représentants homologués du mondialisme et du cosmopolitisme les plus débridés, de tous ces contempteurs revendiqués des nations et des cultures héritées de l’histoire, de ces véritables « négationnistes » qui, contre toute évidence, vont jusqu’à dénier à l’Europe ses racines chrétiennes.

Certes « catholique » est un mot grec qui signifie « universel » et le message évangélique s’adresse bien à tous les hommes de la terre. Il est donc compréhensible que le pontife romain, conformément au devoir de charité qui constitue le cœur même de ce message évangélique qu’il lui incombe de proclamer, ne se désintéresse pas du sort des populations musulmanes en proie à la guerre ou à la misère économique au Proche-Orient et en Afrique.

Est-il cependant charitable, est-il de sa part vraiment raisonnable et responsable d’encourager ces millions de pauvres gens à traverser la Méditerranée au péril de leur vie (déjà des centaines, des milliers de victimes, noyées par la faute des mafias criminelles qui, avec l’hypocrite complicité de certains états comme la Turquie, se sont spécialisées dans la traite des êtres humains) pour devenir, une fois parvenus dans les différents pays d’Europe où ils finissent par atterrir, des déracinés indésirables ? Est-il charitable d’imposer aux citoyens européens, au moyen d’une sorte de honteux chantage moral, d’accueillir parmi eux, non pas une poignée de bénéficiaires du droit d’asile, mais des populations entières venant peser considérablement sur la sociologie de leurs pays ?

Qu’on songe que les Autrichiens, à qui l’on reproche d’avoir récemment pris des mesures drastiques (certains n’hésitent pas à dire « racistes » !) pour restreindre l’entrée chez eux de nouveaux immigrants, en ont déjà accueilli 90 000 l’an dernier, ce qui pour un pays qui compte à peine 8 millions d’habitants, représente 1%  du total de leur population ! Qu’on songe aussi que, dans le même temps, les pays du Golfe, eux, et notamment l’Arabie Saoudite, ont refusé d’accueillir un seul de ces réfugiés, lesquels sont pourtant pour l’essentiel de leurs coreligionnaires, sous prétexte que ceux-ci représenteraient un danger pour la « sécurité intérieure » de leurs états !

Ce ne sont pourtant pas les possibilités matérielles d’accueil qui leur font défaut à ces réticents au devoir d’hospitalité. Ainsi les Saoudiens, pour accueillir chaque année les pèlerins à La Mecque, disposent de vastes campings avec toilettes et même air conditionné, leur permettant de loger confortablement jusqu’à 4 millions de personnes en période de pèlerinage (voir photos). Pourquoi ces lieux d’hébergement actuellement inutilisés et entièrement disponibles ne sont-ils donc pas « charitablement » proposés aux populations déplacées ?

Pour ma part, plutôt qu’à l’imprudent message d’accueil illimité que nous délivre aujourd’hui le pape jésuite, je préfèrerais me référer au message sur « le droit des nations », à mon avis tout aussi chrétien et catholique, que nous a naguère délivré le pape polonais, le très regretté Jean-Paul II. Celui-ci – ne l’oublions pas ! – s’est rendu jusqu’à New-York, pour rappeler au monde, dans un discours solennel prononcé le 5 octobre 1995 devant l’Assemblée des Nations Unies, que parmi les droits devant être garantis à chaque homme sur cette terre, il y avait le droit à une existence nationale, au sein d’une communauté de prochains qui lui soit comme une famille, que l’Église Universelle ne souhaitait pas l’avènement d’une humanité sans frontières privée de toute solidarité nationale, une humanité composée d’individus atomisés et isolés dans une masse amorphe et indifférenciée, mais voudrait au contraire que soit assurée aux différents peuples du monde la possibilité de s’organiser dans des sociétés qui leur soient propres et à leur mesure, des entités de taille limitée où puisse être préservé et se perpétuer ce qui fait dans tous les domaines la spécificité et l’originalité de leurs traditions, bref que défendre son identité nationale est pour chaque homme non seulement un droit mais même un impérieux devoir.

Le fameux « respect de l’Autre », prôné aujourd’hui à tort et à travers par les idéologues du politiquement correct, implique-t-il qu’on substitue « l’amour du Lointain » à « l’amour du Prochain » que nous a enseigné le Christ ? Or, nos prochains à nous, ce sont bien nos propres compatriotes et, en priorité, ceux qui souffrent du chômage provoqué par une soumission servile à la désastreuse politique de Bruxelles et de Berlin, ceux qui sont contraints de vivre dans un environnement de plus en plus « défrancisé », comme les malheureux habitants de Calais, auxquels, depuis plusieurs années, le gouvernement impose une impossible cohabitation avec une « jungle » bigarrée d’ethnies qui leur sont totalement étrangères, ou comme les poignées de « gaulois » n’ayant pas encore pu fuir ces banlieues islamisées où, face aux allogènes qui leur imposent sans égard leurs façons de vivre, ils sont devenus des minoritaires humiliés et forcés à raser les murs.

N’est-ce pas de ceux-là, en priorité, qu’il conviendrait que nous nous souciions et est-ce faire preuve d’égoïsme national, voire de racisme, que de s’obstiner à le rappeler ? N’est-ce pas ce message-là qu’il serait bon que notre pontife fasse enfin entendre, urbi et orbi ? Il est vrai que s’il se risque à le faire, il deviendra aussitôt bien moins populaire auprès des idéologues médiatiques qui, chez nous, donnent le ton et s’emploient à façonner une opinion servile !

Oui au Pape François quand, par son exemple, il entend amener le Vatican à plus de simplicité et de pauvreté évangélique, non au Pape François quand, par ses prêches irresponsables, il vient conforter l’entreprise de dénaturation et de submersion de l’Europe véritablement européenne, c’est-à-dire de l’Europe de tradition chrétienne !

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60 Comments

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  • A= Aristote , 14 mai 2016 @ 10 h 08 min

    Le pape ne sait pas , ou ne veut pas savoir , que la charité est guidée par la prudence .
    C’est une des failles de la spiritualité jésuite par rapport à celle , plus réaliste , de la tradition dominicaine- thomiste .
    Les résultats sont catastrophiques .

  • Charles , 14 mai 2016 @ 10 h 49 min

    Justement, cela signifie donc que nous avons un faux pape,
    élu par magouille comme par le passé (ex;aux 15 et 16 eme (Venise).

  • parole , 14 mai 2016 @ 11 h 16 min

    remigius
    13 mai 2016 à 21:58 at 21 h 58 min

    wouai vous préférez que les infidélités soient cachées secrètes, l’honneur est soft, ils peuvent continuer à communier …..la grâce n’étant pas votre modèle christique ! Hypocrite religieux ……sans amour sans pardon sans repentance et donc sans grâce …..donc pas sauvé!

  • KAMISAN , 14 mai 2016 @ 11 h 48 min

    Ce pape est très cohérent, il prépare la prochaine religion conformément aux désirs puissants du N.O.M., n’oubliez pas que la religion, si elle veut survivre, doit s’adapter …,, relisez donc les Bulles Papales depuis le début, on y distingue nettement le changement de “jurisprudence”…

  • eric-p , 14 mai 2016 @ 12 h 25 min

    Les fidèles doivent être…fidèles. Point barre.
    Je vous rappelle que le “pape” n’est pas le Nº1 de l’église catholique
    mais le Nº2, le vicaire du Christ.
    Ce n’est donc pas au pape de décider qui doit avoir accès aux sacrements ou pas.

    L’église catholique n’a pas à réviser la parole du Christ à sa guise
    car, dans ce cas, elle n’est plus une église mais une boutique de mode.

    Si François désire faire de l’église une boutique de mode, qu’il ait au moins le courage de le reconnaître et les catholiques en tireront les conclusions qui s’imposent. Il y aura schisme.

    Pour ma part, c’est déjà fait.

  • eric-p , 14 mai 2016 @ 12 h 37 min

    Ah oui ?
    Voulez-vous me citer une seule bulle papale qui attaque directement la parole du Christ ?

    Depuis l’arrivée de “François”, on a eu droit à des atteintes répétées de la foi
    de la part de ce prétendu “Pape”:

    -Pour lui “Nous sommes tous des fils de Dieu”, une hérésie même pas relevée par le Vatican…

    -“Papa Francisco” ne croit pas pas en l’existence de l’enfer
    (Pas plus que Jean Paul II) sans que celà émeuve davantage la Curie…

    -“Papa Francisco” accorde la miséricorde divine aux femmes ayant pratiqué l’avortement….à l’occasion du “jubilé de la miséricorde”.
    Une farce grotesque qui introduit des inégalités parmi les auteurs d’homicides.
    Pourquoi pas accorder la miséricorede à tous les assassins de la planète ?
    Pourquoi une date de péremption pour la “miséricorde divine” ?

    -Introduction de la notion de la “nouvelle théologie dite du “Dieu des surprises”
    qui fait que Dieu accorderait la miséricorde automatique aux LGBT alors qu’il la condamnait sévèrement auparavant.

    -Etc…(La liste des délires théologiques de “Papa Francisco” nécessiterait une conférence entière à elle seule )

  • eric-p , 14 mai 2016 @ 12 h 43 min

    On dispose d’un cliché montrant François faire un signe d’appartenance à la FM.
    Bien sûr, on me dira que c’est une preuve insuffisante.
    Toujours est-il qu’il a bien été membre honoraire du Rotary Club, organisation autrefois interdite par l’´eglise catholique sous peine d’excommunication.
    Cette interdiction a été depuis levée …sans doute par l’opération du Saint-Esprit.

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