Vendredi sur BFM TV, Nicolas Doze a expliqué pourquoi il pense comme Standard & Poor’s (et contre l’avis de Century 21 ou de la Fnaim) que l’immobilier français va baisser et qu’“il va y avoir très certainement de la casse chez tous ces agents qui nous prennent 7 ou 8% sur une vente pour nous ouvrir une porte”. En effet, “vous avez tous les ingrédients aujourd’hui pour un retournement de marché assez durable. Si je commence par les prêts : d’abord, les conditions des prêts sont plus difficiles et la maturité des prêts – les prêts à 30 ans, c’est fini. Si vous n’avez pas un bon apport et un bon CDI, n’y pensez même pas. D’ailleurs, (…) la quantité de crédits est en train de chuter sur un an. Ensuite, si on regarde les taux, on risque d’avoir une hausse du taux d’emprunt de la France – le taux de l’OAT – et les crédits immobiliers suivent mécaniquement, à terme, le mouvement du taux d’emprunt de la France”. Enfin, “les prix sont encore beaucoup trop élevés et sont évidemment totalement surévalués. Le contexte (plutôt chômage qui progresse) et puis les aides publiques, qui se sont éteintes les unes après les autres : le prêt à taux zéro et, à la fin de l’année, ce sera le dispositif Scellier”. Nicolas Doze n’évoque ni la demande étrangère, certes très localisée, ni la pénurie de logements (dont certains doutent cependant) ni le fait que la pierre est devenu un placement pour beaucoup d’anciens boursicoteurs… “Globalement, Standard & Poor’s nous dit : le fil de la solvabilité des ménages est sur le point de se rompre. Alors, si on doit être rassuré, c’est qu’un retournement de l’immobilier remet toujours les pendules à l’heure car quand l’immobilier augmente, c’est toujours aux dépens des jeunes pauvres et au bénéfice des vieux riches” conclut l’éditorialiste :