par Bernard Antony*
L’ultime utilisation par la gérontocratie FLN-ALN de la momie du sieur Bouteflika depuis longtemps gaga, ne fait peut-être que retarder l’explosion de la bombe à retardement algérienne dont nous avons depuis longtemps annoncé la menace.
Déjà moitié mort, moitié vivant, presque aussi rafistolé et siliconé que la charogne de Lénine sous son mausolée, la momie Bouteflika devrait servir encore à donner un peu de temps aux vieux fellaghas et aux islamistes en embuscade pour négocier une transformation digne de celle préconisée dans le film « Le Guépard » : « il faut que tout change pour que rien ne change ».
Plus que jamais, l’histoire et la réalité de l’Algérie sont extraordinairement soumises à la désinformation, aux occultations, aux mensonges.
Cela, bien que des centaines de milliers de « franco-algériens » aillent et viennent au fil des mois entre les deux pays aussi fermé aux journalistes et aux informateurs que les pays communistes. La vérité, c’est qu’on a su bien peu de chose sur les tenants et les aboutissants des dernières manifestations contre la 5ème « candidature » de Bouteflika.
La vérité, c’est qu’on nous a présenté et qu’on nous prédit un « printemps algérien » avec la même légèreté que jadis pour les « printemps arabes ».
En revanche, ce qui relève d’une information sûre, c’est la dégradation visible de la situation économique et sociale, c’est l’accroissement du chômage, c’est la révolte d’une grande partie de la jeunesse, qu’elle soit « islamiste » ou au contraire aspirant à une société libérée du carcan de la charia.
Mais presque tous regardent vers la France, beaucoup persuadés qu’ils doivent en continuer la conquête, d’autres qu’elle leur appartient de plein droit en raison du « crime contre l’humanité perpétré par le colonialisme » ainsi que le leur a enseigné lamentablement Emmanuel Macron.
Seule hélas, une trop petite minorité sait ce qu’il en fut de la réalité de l’Algérie barbaresque sous férule ottomane, avec son système esclavagiste.
Trop peu encore savent aujourd’hui que le FLN qui dirige leur pays depuis 1962, nullement du fait d’une victoire militaire mais grâce à l’abandon de la France, a massacré par centaines de milliers les kabyles ou arabes, rétifs ou opposés à sa domination. Sans parler des crimes et abominations perpétrés contre les Européens et les juifs indigènes.
Mais il n’y a que la mémoire de « l’abomination colonialiste » à être entretenue par le régime et toutes ses institutions. Non sans l’appui de la plupart dans la médiacratie française.
En revanche, pour les hécatombes et les atrocités de la guerre civile des années 1990-2000 entre les islamistes et l’armée, la règle est l’omerta.
Rappelons qu’entre 1830 et 1962, nonobstant les pertes d’abord entraînées par la conquête et puis à partir de 1945 par la guerre dite de décolonisation, la population de l’Algérie passa d’environ deux millions et demi à plus de dix millions d’habitants.
Aujourd’hui elle compte environ 42 millions d’habitants. Ils devraient être 50 dans dix ans.
C’est ainsi que poussés par la misère ou par un nouveau conflit entre le régime et les islamistes, et ceux qui ne veulent plus du carcan de la charia, des millions d’Algériens pourraient encore venir demain gonfler les flots de l’immigration déjà considérable.
On pèse là combien il serait nécessaire pour la France d’en finir avec une culture de repentance masochiste sur son rôle pendant 132 ans en Algérie afin de ne plus accueillir des populations hostiles, affaiblissant toujours plus, dans un grand remplacement, les fondements de son identité.
*Bernard Antony est le Président de l’AGRIF.
4 Comments
Comments are closed.