Il y a quelque chose de pourri… dans la République française

Il y a quelque chose de pourri au royaume de France, qui d’ailleurs est une république. On avait abordé le nouveau millénaire comme si la fin de l’histoire allait nous y accueillir. Les catastrophes et les guerres nous ont rapidement appris que l’histoire se contentait de continuer. Pourtant, avec l’ONU, et les autres machins mondiaux ou européens, les rencontres de Davos et les « G » à géométrie variable, on sentait que la mondialisation allait son chemin vers le bonheur planétaire. Certes, pour notre économie, il y a eu des déconvenues mais une humanité nouvelle semblait naître et s’avancer sur un tripode. Le marché pour les affaires, la démocratie pour la politique, et le Droit pour l’ensemble. On avait omis un détail : pour que tout ça fonctionne, il faut quelque chose d’essentiel, aux deux sens du mot essence, un principe et un carburant pour que ça tienne debout et que ça avance. En un mot, il fallait la confiance, il fallait que celui qui signe un contrat, dépose un bulletin dans l’urne, ou fait appel aux tribunaux ait foi dans le partenaire, l’élu ou le juge. Or, là encore, un élément est indispensable. C’est la morale, qui ne s’apprend pas à l’école ou au travail, encore moins en prison. Elle s’apprend dès le berceau, dans sa famille. Elle est là dès le début, car elle est indissociable de la mentalité dans laquelle on baigne. Si elle fait défaut et plus elle fait défaut, plus le tripode se casse la figure. La corruption, la démagogie ou les élections truquées, les dysfonctionnements de la justice se répandent et on peut chanter la démocratie et célébrer le droit sur tous les tons, ce ne sont plus que des attrape-nigauds, vides de sens.

“On aura mesuré à l’insistance de Taubira sur la noirceur du crime tout le respect qu’elle nourrit pour la présomption d’innocence dès lors qu’il s’agit d’un adversaire politique.”

Ces derniers jours ont apporté malheureusement un éclairage cruel à notre situation. Faire confiance est devenu un luxe inaccessible. Un an pratiquement après qu’un Ministre a menti, les yeux dans les yeux, en bloc et en détail aux Français et à leurs représentants, voici qu’un autre remet ça. L’arrogante Mme Taubira, au regard souverain et au verbe haut, a chu de son piédestal. Balbutiant, hésitant, bafouillant elle a tenté de dire qu’elle avait menti à l’insu de son plein gré, puisqu’elle avait été avertie très récemment de l’ouverture d’une information concernant Nicolas Sarkozy, mais pas vraiment des écoutes dont il était l’objet depuis un an, et encore moins de leur contenu. Le juge n’aurait lui-même pas informé le Parquet lors de leur déclenchement. Panique ou impudence ? Mme Taubira brandissait pour preuve des lettres qui démentaient ce qu’elle affirmait de façon péremptoire. Avec un aplomb retrouvé, la Garde des Sceaux, et le Premier Ministre, qui s’étaient, cette fois, entendus sur les éléments de langage, c’est à dire sur ce qu’il s’agit de faire croire aux imbéciles qui les écoutent, ont essayé de retourner le gant. Le retard de la remontée de l’information prouverait l’indépendance de la Justice. Ben voyons, un juge, que personne n’a élu, va mettre sous écoute un ancien Président de la République, et ni le Parquet, ni la Ministre, ni l’actuel locataire de l’Elysée ne seraient prévenus… Les soupçons porteraient sur des faits très graves, violation du secret de l’instruction et trafic d’influence. On aura mesuré à l’insistance de la dame sur la noirceur du crime tout le respect qu’elle nourrit pour la présomption d’innocence dès lors qu’il s’agit d’un adversaire politique. Les accusations infondées de l’opposition témoigneraient du vice qui est le sien et qu’elle projette sur une gauche incapable de ces turpitudes. Depuis vingt mois, nous sommes passés de la nuit à la lumière, et la droite ne s’en est pas aperçu. Les Français auront traduit : « Ne les croyez pas. Ils sont plus pourris que nous. »

“Lorsqu’un corps est gangrené, l’amputation d’un membre de suffit pas.”

Après les mécomptes de l’UMP, et la manoeuvre de Copé appelant les autres partis à la transparence pour se dédouaner, on a eu le choc de l’affaire Buisson, le voleur volé, enregistrant Sarkozy, trahissant sa confiance, mais peut-être parce qu’il ne lui faisait aucun crédit. Que la Garde des Sceaux qui, par son titre même symbolise la garantie de nos institutions, soit prise en flagrant délit de mensonge et de dissimulation, achève de peindre un paysage désolé, une république en ruines, une société où les politiciens sont suspectés de faire des affaires douteuses, où croire en la parole de quelqu’un devient une aventure téméraire et où la justice, érigée à tort en pouvoir dans les discours, est plus que jamais elle-même suspecte. Mme Taubira, ex-indépendantiste, auteur d’une loi partiale qui stigmatise notre histoire, d’une autre loi qui porte atteinte à l’institution familiale, doit évidemment démissionner d’un poste ministériel qui exige des personnalités d’une altitude morale exceptionnelle. Mais lorsqu’un corps est gangrené, l’amputation d’un membre de suffit pas.

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32 Comments

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  • flammande , 14 mars 2014 @ 17 h 31 min

    « Il y a quelque chose de pourri au royaume de France » oui, ses politiques, depuis des dizaines d’années qui ne pensent pas un instant à leur Peuple ou leur Nation mais à se goinfrer tout en nous remplaçant méthodiquement pour tenir la feuille de route des mondialistes dont la première étape fatale est l”U.E. : enlever les souverainetés, les frontières, les racines, l’Histoire, remplacer la population, substituer la démocratie au contrôle des lois européennes, islamiser le plus possible pour fédérer (dans un tout premier temps) les populations, etc… Lire d’urgence : le projet RIIVKIN !

  • Ankou , 15 mars 2014 @ 6 h 02 min

    N’oublions pas que ce sont les noirs eux-mêmes qui ont vendu leurs frères aux blancs négriers !
    Ce ne sont pas les blancs qui débarquaient sur les côtes d’Afrique qui allaient capture les noirs, ce sont EUX qui le faisaient et les vendaient aux négriers, mais ça, il ne faut pas le dire, le rappeler, leur dire : c’est VOUS les premiers négriers n’est pas politiquement correct, il est bien plus dans l’air du temps de se frapper la poitrine en érigeant des monuments de repentance d’avoir fait le commerce du bois d’ébène !
    Un tel commerce n’est « actuellement » pas pardonnable, n’oublions pas que nous jugeons des faits qui se sont passés il y a plusieurs siècles avec une idéologie actuelle. Personne ne peut dire comment nos actes seront jugés dans quelques générations.
    – « Il y a quelque chose de pourri au royaume de France » (même si nous remplaçons royaume par république)
    Comment en serait-il autrement pour un peuple régicide ? !

  • Sacha , 15 mars 2014 @ 9 h 09 min

    Bien d’accord avec l’article. Mais, n’est-ce pas, les coupables de forfaiture ne risquent rien sous ce régime. Il paraît que Taubira serait bien à sa place dans le gouvernement du sieur Hollande. Et c’est vrai : qui se ressemble s’assemble. Les malfrats avec les malfrats. Les tyrans avec les tyrans, les copains avec les coquins.

    Juste un agacement sémantique : ” elle a tenté de dire qu’elle avait menti à l’insu de son plein gré”. Soit elle a menti à son insu (oh non ! ), soit elle a menti contre son gré (non plus), soit elle a menti de plein gré (certes oui !), mais pas “à l’insu de son plein gré”. Je ne sais pas d’où provient cette sotte expression, peut-être d’un comique, mais elle semble passée dans les mœurs, dépouillée de toute ironie, et là, c’est agaçant !

  • Sacha , 15 mars 2014 @ 9 h 15 min

    Exact. Dans le golfe du Bénin, les tribus côtières allaient razzier des esclaves à l’intérieur des terres pour les vendre aux négriers. Exemple : les tribus Fanti de la région de l’actuelle Cape Coast qui ne se gênaient pas pour capturer des paysans Ashanti.

    Ajoutons que l’essentiel du trafic d’esclaves se faisait non par le commerce triangulaire avec les Blancs, mais par caravanes dans le désert, au profit d’acheteurs musulmans de la péninsule arabique. Ce trafic a été dénoncé dans l’entre-deux guerres, mais perdure, sous une forme camouflée.

    Alors Taubira peut toujours courir : nous ne nous flagellerons pas pour une culpabilité qui n’est pas la nôtre !

  • Libre , 15 mars 2014 @ 21 h 16 min

    Vivement le Roi…

  • zachée , 16 mars 2014 @ 3 h 32 min

    Vrai Gérard: Il est toujours temps d’y revenir….
    Mais, nous y sommes, en plein dedans, cela n’a jamais cessé…
    Les forces du mal contre les armées du Christ…
    Comment pourrait-on être dedans de façon plus concrète?
    Mais les armées du Christ qui s’indignent et qui piaillent, sont elles réellement en armure, en état de veille? sur le pied de guerre? prêtes au sacrifice?
    Où sont les saints? où sont les ascètes et les martyres? où sont les priants et ceux qui jeunent et qui s’abstiennent?
    La première œuvre de Jeanne d’arc n’a pas été de prendre la vie des impies, cela a été de donner la sienne de la donner au Christ et à ses frères humains, y compris à ceux qu’elle combattait au Nom de son Maître.
    Un peu usant, ce sempiternel refrain de ceux qui brandissent la violence au nom de leur paix et de leur sagesse; comme si l’important, l’unique vérité était terrestre et matérielle. Bien sûr Nous voulons tous la paix, la vérité, la compassion, l’amour fraternel… Mais quel prix sommes nous prêts à y mettre?
    La négation de l’autre? c’est très exactement souscrire aux invitations de l’adversaire.
    Courage aux hommes et aux femmes de bonne volonté.

  • Gisèle , 16 mars 2014 @ 22 h 43 min

    Fabius a dit que le référendum en Crimée était illégal

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