Dans un communiqué publié mercredi matin sur le site du ministère de l’Intérieur et des Cultes, Manuel Valls “tient à faire part de sa consternation face aux agissements des neuf membres du groupe Femen qui se sont introduites, (…) torse nu, dans la Cathédrale Notre-Dame de Paris”. “Ces agissements, commis au sein même d’un lieu de culte, sont contraires aux valeurs républicaines qui offrent – faut-il le rappeler –, à chacun, la possibilité de s’exprimer librement”, continue-t-il. Manuel Valls “condamne donc cette provocation inutile et témoigne de son soutien aux catholiques de France qui ont pu être offensés par ce geste grossier”.
Un de ses proches, le député PS de l’Essonne Carlos Da Silva a écrit sur Twitter : “Je condamne la provocation stupide des Femen. La laïcité suppose le respect et l’ouverture, pas l’injure.” Nouvelles de France a rapporté mardi le coup de gueule des sénateurs UDI et UMP de Paris Yves Pozzo di Borgo et Pierre Charon qui s’interrogeaient sur “une instrumentalisation par le Gouvernement”.
Sur Twitter, le député UMP des Alpes-Maritimes Lionnel Luca ironise : “On attend avec impatience les Femen à la mosquée de Paris vendredi juste pour le fun…” Bertrand Delanoë, le maire PS de Paris, “réprouve” quant à lui “un acte qui caricature le beau combat pour l’égalité femmes-hommes et choque inutilement de nombreux croyants”.
Pour Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du Gouvernement, l’action des Femen est « une provocation qui peut paraître assez inutile » dans la mesure où la France n’est pas un pays où les libertés publiques sont dans un état de danger tel, que de telles actions seraient nécessaires… Des propos hallucinants tenus mercredi, lors du compte-rendu devant la presse du conseil des ministres hebdomadaire.
Actions judiciaires. Mgr Patrick Jacquin, recteur et archiprêtre de Notre-Dame, a déclaré que deux plaintes avaient été déposées au commissariat du IVe arrondissement pour “profanation d’un espace cultuel” et pour “coups et blessures”. En effet, un des agents du service de sécurité a une épaule démise.
L’Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l’identité française et chrétienne de Bernard Antony indique dans un communiqué avoir “(chargé) ses avocats au Barreau de Paris de diligenter la procédure qui s’impose contre ces auteurs de la haine antichrétienne”. Elle réclame également la dissolution du groupuscule qu’elle a rebaptisé “Femhaines”.
Enfin, le Cercle des avocats libres de Me Frédéric Pichon, qui s’étonne que “les plaintes déposées par les familles contre les activistes Femen (soient) à ce jour toujours restées sans réponse” et note qu’“il y a à l’évidence une différence de traitement de la part des autorités politiques et judiciaires qui confine ici à la discrimination et au déni de justice”, “appelle à protester énergiquement mais pacifiquement devant le ministère de la justice pour dénoncer ce traitement manifestement méprisant à l’encontre des chrétiens et demander l’application de la loi”. Une date de rassemblement devrait être bientôt communiquée aux médias.
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