Entretien avec Henry de Lesquen, président du Carrefour de l’Horloge, au sujet des premières rencontres du Carrefour de l’Horloge, sur le thème : “Patrie et libertés : penser autrement pour redresser la France”, samedi 16 janvier 2016, de 10 heures à 18 heures (accueil-café à 9 h 30), à la Maison de la Chimie, 28 rue Saint-Dominique, Paris 7e.
Le Club de l’Horloge devient le Carrefour de l’Horloge, qu’est-ce que cela change ?
Lorsqu’il a été créé en 1974 par une demi-douzaine d’anciens élèves de l’ENA, le Club de l’Horloge s’est donné pour mission de développer un corps de doctrine pour la droite tout entière. Il a largement atteint son but, puisqu’il a été la source des principaux débats qui ont structuré la pensée politique de la France contemporaine, tels que la préférence nationale, l’Europe des nations, la démocratie directe, la réinformation, la réémigration, la superclasse mondiale, la nécessité des exclusions légitimes, etc.. Quarante après, nous avons jugé nécessaire d’élargir notre mouvement et de renouveler ses modes d’action. En devenant un “carrefour”, il n’est plus un cénacle quelque peu élitiste, mais s’adresse à tous ceux qui mesurent l’importance des idées dans la vie publique. Et il a pris comme devise cette belle formule de la tradition indo-européenne : “Pensée, parole, action” pour que, grâce à Internet et aux réseaux sociaux, la pensée se transmette plus vite en paroles et que celles-ci se traduisent sans tarder en action.
Comptez-vous, comme de nombreux autre think tanks de droite aux USA, professionnaliser le Carrefour de l’Horloge (permanents, locaux, revue, etc.) ?
Rien n’est exclu dans ce domaine. Nos locaux, bien situés à Paris près de la gare Saint-Lazare, au 4 rue de Stockholm, nous suffisent actuellement. Pour disposer de moyens supplémentaires, il faudra que nous fassions des levées de fonds auprès des membres et sympathisants. Cependant, l’effort portera en priorité sur la diffusion de nos idées par Internet, ne serait-ce que pour mettre en ligne le trésor des travaux réalisés depuis quarante ans, dont une grande partie n’a pas été publiée, bien que nous ayons fait une trentaine d’ouvrages.
L’offre de conférence sur les thématiques de droite est importante sur Paris. En quoi le colloque que vous organisez prochainement se démarque-t-il de cette foultitude d’événements ?
Nous sommes par principe favorables à la concurrence ! Nous ne la craignons pas. Je dirai cependant, sans fausse modestie, que notre offre idéologique est d’une nature différente. Il n’y a qu’au Carrefour de l’Horloge que l’on trouve une pensée cohérente et réaliste, moderne et fidèle à la tradition, qui rompe avec le cosmopolitiquement correct et qui apporte une doctrine d’ensemble. Le titre de nos premières rencontres le disent bien : il faut “penser autrement pour redresser la France”, et pour cela, s’appuyer sur les deux piliers que sont la patrie et les libertés. Le cœur de doctrine, c’est ce que nous appelons le national-libéralisme, mais le Carrefour a pour vocation de réunir divers courants autour des grands principes. Les neuf intervenants de nos rencontres du samedi 16 janvier ont des personnalités et des approches fort diverses. Ensemble, elles ouvriront de belles perspectives pour la France de demain.
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