Front National : confier la culture à un militant homosexualiste, c’est rééditer les années Jack Lang

Marine Le Pen vient de commettre une grave erreur stratégique, si la nomination de Sébastien Chenu comme président du Collectif Culture du Rassemblement Bleu Marine est confirmée. Le pedigree du transfuge de l’UMP plaide en effet en faveur de la thèse maintenant courante d’une filière gay au sein du Front national et de ses partis affiliés. Cofondateur de Gaylib, Chenu s’est illustré par la publication d’une tribune favorable au mariage pour les couples homosexuels lorsqu’il était encore membre du parti de Nicolas Sarkozy et a été présenté par L’Express comme celui « qui gère les réseaux homos » de NKM durant la campagne municipale pour Paris. Que la politique française actuelle soit influencée par de puissantes coteries d’homosexuels, militants ou non d’ailleurs, qui ont tendance à se coopter les uns les autres comme le fait toute communauté, ou ce qui se considère comme telle, c’est un secret de Polichinelle. Secret seulement pour cette raison que personne n’ose le dire, apeurés que nous sommes par l’accusation d’homophobie, cette maladie introuvable. On attend encore l’enfant qui osera dire que le roi est nu. Le Front national n’échappe pas à cette règle, et l’on pourrait même dire qu’il est devenu l’avant-garde de cette mode. Il y a peu, l’on pouvait encore se moquer comme de sa première chemise que l’on dise d’untel qu’il en est. Cela ne revêtait nulle importance dans la conduite des affaires publiques. Mais la démocratie représentative a toujours été le jouet des groupes de pression, l’essentiel, ou le moindre mal, étant qu’elles parviennent à s’équilibrer et que l’Auvergnat ne domine le Corse, ni le protestant la féministe.

“Certes, les Français ont besoin de travail et de souveraineté. Mais une fois qu’on sera sorti de l’euro et de Schengen, on fait quoi ? On est qui, surtout ? Le Français ne se nourrit pas que de pain.”

Mais aujourd’hui que même la sempiternelle franc-maçonnerie bat de l’aile, que les cathos sont portés disparus, réduits à un Sens commun d’opérette, et surtout aujourd’hui que le grand combat anthropologique, celui qui décide de la France de demain, a pour objet la législation familiale et même jusqu’à la redéfinition de la sexuation de l’humain, il est plus qu’inquiétant que les LGBTistes tiennent le haut du pavé. Le Front national, on le sait, s’est dandiné depuis le début de ce qui est l’affaire Dreyfus de notre temps, la dénaturation du mariage, d’un pied sur l’autre. Pendant que Marine Le Pen, visiblement sous l’influence de Florian Philippot et de ses disciples qui ont la haute main sur presque tous les collectifs qu’a lancés le parti, assurant vouloir abroger la loi Taubira, demeurait pourtant la grande absente des Manifs pour tous, Marion Maréchal-Le Pen y battait le pavé courageusement, se heurtant et à la lâcheté des organisateurs de LMPT, tremblant que la petite-fille du diable puisse prononcer le moindre mot à la tribune où succédaient pourtant aux femmes voilées les rares députés socialistes hostiles à la loi et la cohorte serrée des élus UMP, et aux apparatchiks de son propre parti qui ne voyaient dans le changement de civilisation annoncé par le Garde des Sceaux elle-même qu’une diversion vis-à-vis des « vrais problèmes des Français ». Certes, les Français ont besoin de travail et de souveraineté. Mais une fois qu’on sera sorti de l’euro et de Schengen, on fait quoi ? On est qui, surtout ? Le Français ne se nourrit pas que de pain.

Ils se disent gaullistes, ou gaulliens, ils ne sont que chevènementistes. Car la France de de Gaulle, ce n’était pas le plein-emploi, le nucléaire et les usines Renault. C’était bien autre chose. Marine Le Pen a oublié la seule vraie leçon de Mai 68 : on n’est pas amoureux d’un taux de croissance. Et si la seule politique culturelle qu’envisage le Front national, c’est la réédition des années Jack Lang, car il faut bien entendu que ce soit un homosexuel qui dirige la culture, cliché éculé et presque « homophobe » à lui seul, alors son intégration dans le jeu morbide de la démocratie finissante est bien accomplie. Si c’est bien ledit Sébastien Chenu, fameuse « prise de guerre » comme ils disent, qui préside demain aux destinées culturelles du parti qui se vantait de faire exploser le système, alors il est bien certain que plus aucun catholique conscient, ni aucun militant de LMPT ne donnera jamais une voix à Marine Le Pen. Et entre ce nouveau Front et une UMP dont le président accorde que « ça ne coûte pas cher » de dire qu’il abrogera la loi Taubira, les hommes libres sont bien orphelins aujourd’hui.

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87 Comments

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  • HIBISCUS , 14 décembre 2014 @ 15 h 14 min

    ainsi que con bendit qui sévit au sénat européen

  • jejomau , 14 décembre 2014 @ 17 h 13 min

    Arrêtez avec votre homo ! On s’en fout tous ! ON NE VEUT PAS qu’on leur confie LA CULTURE !

    Vos homos actuels sont les LGBT qui prônent LA THEORIE DU GENRE et personne ne veut que son gosse se retrouve à l’Education Nationale “initiée” à l’homosexualisme…. C’est peut-être ce à quoi vous rêvez pour vos enfants : pas nous !

    M…..e à la fin !

  • jejomau , 14 décembre 2014 @ 17 h 15 min

    Gollnisch aurait dit : “Je suis sorti du BP avec l’affirmation que ns acceptions le ralliement de Chenu mais sans responsabilité ds la culture” (JDD)

    Nous devons tous faire pression pour cela ! Ils en feront ce qu’ils veulent de leur Sébastien mais qu’ils ne le mettent pas à la Culture !

    http://www.frontnational.com/contacter-le-front-national/

  • hermeneias , 14 décembre 2014 @ 17 h 30 min

    EUH Azerty

    “culturel” et république sont antinomiques

    la république étant une régression iconoclaste , c’est à dire destructrice et déconstructrice détruisant rageusement tout ce qu’elle ne comprend pas . Et elle ne comprend pas grand chose avec son front bas et buté .
    Comme le pourceau a qui on donne des perles et qui ne voit pas la différence qualitative avec des pierres , on en reste au quantitatif .

    Leur “assimilation” n’a donc aucun sens car c’est une assimilation à la république qui est une “table rase” culturelle , l’assimilation à rien , à une “nation” abstraite an-historique , “éternelle” , abstraite , quasi divine

  • hermeneias , 14 décembre 2014 @ 18 h 25 min

    Oui oui bon jejomau

    mais il semble bien qu’ils avaient bien l’intention , philipot-mariné , de le mettre à la culture …..

    C’est qu(il y a un sérieux problème…..Non ?

  • Azerty , 14 décembre 2014 @ 18 h 25 min

    Pour les Nat-Rép, il s’agit de les assimiler à la culture française, du moins à ce qu’il en reste, et pas seulement à la “République” et ses “valeurs”.
    Ils ne nient pas le fait culturel, quoique pour les plus mous d’entre eux être français se limite à l’adhésion “aux valeurs de la République”. Seulement, ils ne s’aperçoivent pas de la difficulté qu’il y a prétendre pouvoir assimiler autant de monde à une “culture” fatiguée, asséchée, terne, qui ne produit que “Plug Anal” et “femmes” à barbe.
    Ils nient comme Dussaussaye qu’il y ait un phénomène de remplacement de population et reconnaissent simplement un simple phénomène de basculement culturel, ce qui est vrai mais incomplet.
    Leur pensée manque de vigueur, de fermeté. Elle est trop sentimentale, alors qu’en ces temps il faut penser droitement et courageusement. Qu’est-ce qu’une culture, qu’est-ce qu’être Français, quelle est cette manière de sentir, de percevoir, d’écrire et de composer, de parler et de nouer des rapports avec l’autre ? Il s’est forgée par-delà les âges un être-français qui se cristallise dans les œuvres de nos grands artistes. (C’est l’occasion de dire comme Chateaubriand qu’un grand poète est plus important qu’un scientifique, que Virgile et Dante sont immortels et plus importants que Laplace)
    Je dis qu’il y a une façon française d’être au monde qui transparaît dans notre grande culture, ce que l’A.F appelait le “classicisme” (non pas un canon, une règle esthétique, mais un esprit) et qui disparaît peu à peu sous les assauts de la culture pop anglo-saxonne ce sida mental dont a parlé Pauwels qui entraîne l’affaiblissement de notre être, de l’immigration et l’africanisation des rapports sociaux contraire à la “civilité” française que Soral percevait encore quand il n’avait pas choisi la soumission à la racaille de banlieue.
    Bref, je rends bien évidemment la Révolution Française qui en profanant le Trône et l’Autel, l’Ame et le Coeur, et en libérant toutes les puissances de mort, responsable de ce désastre.
    Février 1936 fut l’occasion manquée. Il est peut être trop tard aujourd’hui, mais il faut continuer à espérer. Et le FN reste encore ce qu’il y a de moins pire, et c’est en tout cas le dernier lieu où il reste des gens éveillés qui se tiennent debout
    S’il y a des républicains qui croient à la République comme Péguy et Barrès y ont cru, je peux les suivre, car je sais qu’ils croient à une République sans le venin qui fait ce qu’elle est aujourd’hui.

  • PG , 14 décembre 2014 @ 19 h 04 min

    Quand on a fait comme si le premier tour n’existe pas, et attendu le second pour ne pas exprimer d’idées, on peut en effet voter blanc au second tour : mais au premier tour qu’a fait M. de Guillebon ?
    Le détachement supérieur et intellectuel, ce n’est pas d ela politique : c’est vouloir garder les mains propres sans avoir de mains, selon la formule de PEGUY.

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