Qui a tué Ségolène ? Le chercheur en sciences politiques Marc Crapez a sa petite idée. Sur Causeur.fr, il soutient que c’est “parce qu’elle était pronostiquée battue au second tour de la présidentielle face à Sarkozy“, “contrairement à Hollande et Aubry pronostiqués vainqueurs”. “Fatal”, comme d’avoir été, à l’image de Villiers ou Bayrou à un moment de leur vie politique “un excellent produit (…) [incarnant] la nouveauté”. Un créneau “porteur” mais jamais pour longtemps, “l’électeur sensible à la nouveauté [étant] versatile” par définition. Aubry dans la course, le fait d’être une femme n’avait plus rien d’inédit. Ajoutez à cela un “[manque] de lisibilité” ou plutôt, “un positionnement « chevènementiste » compliqué à concilier avec la logique binaire du PS” et surtout, l’apparition d’une véritable ségophobie au PS. Selon Marc Crapez, “Ségolène est soupçonnée de ne pas être socialiste et de ne pas respecter la discipline de parti. De ne pas être bonne camarade. De manquer de foi laïque. D’avoir trop d’ambition personnelle. D’être incontrôlable. Cette posture en décalage lui a valu d’être excommuniée.”
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