Z comme Zemmour. Éric Zemmour s’en prend ce lundi à François Hollande, le candidat du Parti socialiste, qui s’est engagé à demander au Parlement de supprimer le mot “race” de l’article 1er de la constitution de la République française (“Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion”). “En ces temps de disette financière, les promesses financières sont les plus faciles à satisfaire”. Et le chroniqueur réac’ d’ironiser sur “le mot race, l’affreux, l’horrible, l’indigne, à l’origine de tous les maux de l’outre-mer” comme le “chômage massif des jeunes”, “la délinquance”, “la sous-compétitivité de l’économie antillaise” ou encore de “sa dépendance chronique à l’assistanat de la métropole”.
“Un seul mot disparaîtra de la constitution et tous les problèmes s’envoleront”, s’amuse Zemmour. “Hollande, comme tous les responsables politiques de gauche, mais aussi de droite, vante sans arrêt la diversité. Mais la diversité de quoi ?” s’interroge l’éditorialiste et nous avec. “Cachez-moi ce mot que je ne saurais entendre…”
“Les scientifiques contemporains nous assurent que les races n’existent pas, que l’espèce humaine n’est qu’une. La belle découverte ! L’Ancien testament nous disait déjà la même chose : tous descendants d’Adam et Eve”. “C’est justement pour contredire le discours humaniste de l’Église que les scientifiques anticléricaux progressistes, bref, plutôt de gauche, ont à la fin du XIXe siècle, séparé l’Humanité entre les différentes races : classer, ordonner, séparer pour mieux connaître. Puis, peu à peu, la connaissance est devenue obsession, la science est devenue délire. On connaît la suite : les races prétendument supérieures se sont données pour mission d’exterminer les races inférieures” et “le mot race est dans le collimateur”. “Pourtant”, rappelle Zemmour, “dans le passé, on a massacré au nom de la religion, de la nation, de la liberté, de l’égalité et de la lutte des classes mais ces mots-là n’ont pas été ostracisés. Race a un traitement de faveur, ou plutôt de défaveur : il est devenu interdit de le prononcer sans susciter l’émoi des bien-pensants, comme le mot ‘sexe’ au XIXe siècle faisait hurler les bigotes.“
Et de s’interroger : “S’il n’y a plus de race, comment interdire les discriminations selon les races ? Il n’y aura plus de racistes puisqu’il n’y aura plus de races ! Les lois punissant les diffamations raciales, les incitations à la discrimination raciale n’auront plus de fondement juridique. Du chômage en perspective pour les associations anti-racistes… Un drame social de plus !”
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