Déchéance de nationalité = crime contre l’humanité ?

Depuis un mois, on ne parle presque plus que de ça. Sur les radios, les télés, c’est un défilé incessant. Tous les jours, l’un ou l’autre représentant du chœur des pleureuses patentées vient faire son petit tour et y va de son petit couplet pleurnichard, pieusement recueilli – il va sans dire ! – par nos empressés tendeurs de micros et nos zélés braqueurs de caméras.

On a bien sûr tous ceux de la gauche (ou presque), les socialistes, écologistes et autres gauchistes, les Cécile Duflot, Jean-Luc Mélenchon, Julien Drai et Cie, mais aussi certains de la prétendue droite, les Toubon, Devedjian, Kosciusko-Morizet ou Raffarin, lesquels veulent sans doute se dédouaner à bon compte et montrer que, eux aussi, ils possèdent un petit cœur sensible, qu’ils ont beau être de droite, ils n’en sont pas pour autant des brutes épaisses !

Pourtant malgré la complaisance des différents médias à relayer leurs discours larmoyants et pathétiques, la grande majorité des Français, s’il faut en croire les sondages, ne mordent pas du tout à leurs spécieuses argumentations. Il faut dire que celles-ci sont le plus souvent vraiment tirées par les cheveux et bien peu convaincantes. Allons donc y voir d’un peu plus près.

D’abord on ne peut que s’étonner de voir tous ces gens qui affichent ordinairement leur peu de souci de la nation, qui se veulent eux-mêmes cosmopolites et se proclament fièrement « citoyens du monde », qui nous traitent régulièrement, nous les patriotes, de « franchouillards » ridicules, se mettre tout d’un coup à attacher un si grand prix à la question de la nationalité et même au drapeau tricolore (ce torchon que, jusqu’ici, ils abandonnaient avec dédain aux fachos du FN !). Les voilà subitement devenus bien sourcilleux !

Ils nous disent : « Déchoir de la nationalité, ça va fabriquer des apatrides ! » Et alors, qu’est-ce qu’on en a à foutre, nous, qu’ils deviennent apatrides, ces salauds qui « viennent jusque dans nos bras égorger nos fils, nos compagnes » ? Et puis, en fait, apatrides, ils ne le seront pas vraiment puisqu’ils seront les « citoyens » fidèles de l’Etat islamique auquel ils ont fait complète allégeance. C’est leur choix, sachons donc démocratiquement le respecter !

Ceux que l’on a vus, dans des vidéos largement diffusées, brûler ostensiblement devant la caméra leur passeport français ont ainsi clairement montré qu’ils ne se voulaient plus français. Peu importe après tout que parmi eux, on puisse trouver aussi bien des binationaux d’ascendance étrangère ou des Français « de souche » convertis à l’Islam : pour nous le résultat est le même. Tous autant qu’ils sont, les « de branche » comme les « de souche », ils se sont exclus, d’eux-mêmes et de leur plein gré, de notre nation. Prenons-en simplement acte !

Ils nous disent encore : « Ça va créer des discriminations, une hiérarchie, des inégalités entre différentes catégories de citoyens. Il y aura d’un côté ceux que, sous prétexte qu’ils sont binationaux, l’on serait en droit de déchoir de la nationalité française et de l’autre ceux qui, parce qu’ils ne disposent que d’une seule nationalité, ne sont pas exposés à une telle déchéance. C’est profondément injuste ! »

Beau raisonnement ! Si « inégalité » il y a, celle-ci est en effet préalable à la déchéance, elle réside dans le fait même de la binationalité. Pourquoi en effet certains auraient-ils le droit de posséder deux, voire trois nationalités, alors que les autres, les pauvres, devraient se contenter d’une seule ? C’est cela qui est injuste et contre quoi ils devraient s’élever prioritairement, nos vaillants pourfendeurs de l’inégalité !

Ils nous disent aussi qu’avec la possibilité de déchoir de la nationalité française des gens qui l’avait acquise par leur naissance, ce que l’on remet en question, c’est le droit du sol (jus soli), lequel constituerait, selon eux, un principe fondamental de notre République, quelque chose d’absolument intangible et de sacré auquel nul ne pourra jamais être autorisé à porter la plus légère atteinte.

Et pourquoi donc ? Parce que, selon eux, ce droit sacrosaint ferait partie de la tradition millénaire de la France. Premièrement, cela est totalement faux, puisque ce droit n’apparait que très tardivement, à côté du droit du sang (jus sanguinis), dans une loi qui ne remonte pas plus haut que 1884. Deuxièmement, est-ce qu’ils se sont gênés, eux, pour décréter que le mariage, lequel pourtant, depuis des milliers d’années, associait exclusivement un homme et une femme, pourrait dorénavant concerner aussi des individus de même sexe ?

Ils disent enfin que ça ne servira à rien d’introduire dans la loi cette mesure de déchéance de nationalité, puisque une telle disposition ne concernera de toute façon qu’une toute petite poignée d’individus. Elle sera donc purement symbolique ! Alors, disent-ils, à quoi bon la voter si elle devait demeurer uniquement virtuelle et ne jamais avoir de conséquences pratiques ?

On pourrait leur répondre tout d’abord qu’il y a des symboles qu’il est très utile de mettre en avant et de proclamer avec éclat. Ainsi, comme le sentent bien tous les Français de bon sens, il est loin d’être inutile de proclamer que ceux qui n’hésitent pas à tuer les nôtres et se comportent en ennemis de la France, la France se donne en retour le droit légitime de les exclure sans état d’âme de la communauté nationale, même si ça devait légèrement défriser une poignée de soi-disant défenseurs des Droits de l’Homme.

J’ajoute que, pour ma part, je ne verrais aucun inconvénient à étendre cette déchéance de nationalité, non seulement à tous ceux, binationaux ou non, qui ont pris les armes contre la France mais également à tous ceux qui par leur comportement criminel ou simplement délictueux montrent qu’ils font un mauvais usage de l’hospitalité que, trop généreusement, notre pays leur a accordée. Cela reviendrait à revenir (ce qu’il faudra pourtant bien faire un jour) sur la calamiteuse suppression, décidée en 2003, de façon démagogique et totalement irresponsable, par Sarkozy, de ce que l’on appelait alors très improprement « la double peine ».

Que ceux qui veulent vivre en France, qu’ils commencent par se comporter comme des Français, respectueux de nos mœurs et de nos traditions, sinon qu’ils aillent vivre ailleurs. Ainsi pour les femmes en burqa : je ne me donnerai pas le ridicule de réclamer contre celles-ci la peine de mort mais je n’hésiterai pas cependant à suggérer qu’on les renvoie promener leurs sinistres burqas au pays des burqas, là où elles ne feront pas, comme chez nous, tache obscène dans le décor !

Au moment de conclure mon propos, je voudrais signaler aux naïfs à qui cela aurait pu échapper, que cette mesure de déchéance que s’apprête à faire voter contre son propre parti le Président Hollande (une mesure qu’il est allé chercher, ne l’oublions pas, dans le catalogue de mesures préconisées par le FN !), ne répond pas tant pour lui à un impératif de sauvegarde de la nation menacée qu’au souci bassement politicien de se procurer un nouveau positionnement sur le champ politique, un positionnement moins marqué à gauche.

Ce que qu’il escompte visiblement ainsi, c’est amorcer (tous les observateurs perspicaces l’ont bien noté) un « recentrage » politique habile, dans la perspective de l’élection présidentielle de 2017 où il caresse encore l’espoir de parvenir à accéder au second tour afin de pouvoir être, face à la candidate des patriotes (que tous les sondeurs déjà annoncent en tête au premier tour), le candidat « républicain » (traduisez le candidat de l’UMPS) qui sera victorieusement opposé à celle-ci.

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20 Comments

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  • jsg , 12 janvier 2016 @ 10 h 28 min

    Qui ça concerne cette double nationalite ? Les enfants mineurs nés en France de parents étrangers. Alors, s’ils optent à leur majorité Française comment peuvent-ils aussi conserver celle de leurs parents ?
    Bref, pour faire court, les bi-nationaux, ça ne devrait éxister qu’à quelques rares exceptions, et, de plus ça devrait etre connu de tous !… On aurait peut-etre des surprises

  • charles-de , 12 janvier 2016 @ 12 h 32 min

    Vous avez l’air de mélanger les choses : d’abord vous dites que l’enfant né en France de parents étrangers est français, puis qu’il opte à sa majorité… De deux choses l’une : ou il est né français et plus question d’option à la majorité, ou il n’est pas né français et il opte… En fait, la loi est la suivante : “Tout enfant né en France de parents étrangers PEUT DEMANDER la nationalité française à sa majorité.” Encore faut-il qu’il ait passé un certain nombre d’années en France !

  • maria , 12 janvier 2016 @ 13 h 42 min

    D’accord avec vous

  • JEAN , 12 janvier 2016 @ 16 h 06 min

    Mieux que la déchéance de nationalité, qui dans la pratique serait difficile à mettre en œuvre, le retour de la guillotine pour tous les terroristes.

  • Chevalier-de-.Moncaire , 12 janvier 2016 @ 17 h 49 min

    Bravo pour l’article de Mr Andre Pochet. 4 mots de la verite tres bien places. Des apatrides ces renegats ? Mais non mon Dieu. Des citoyens tres respectueux de leur patrie cherie l’ etat islamique, je pense que la question des nes sur le sol français de parents etrangers est une autre question.

  • jsg , 12 janvier 2016 @ 18 h 08 min

    J’ai peut-etre l’air mais pas les paroles qui sont claires.
    a)-Je demande qui ça concerne en premier !
    b)- en second je prends le cas d’enfants nés en France de parents étrangers, ceux-là opteront ou pas pour la nationalité française ? oui ou non ?
    Alors si ils optent, resteront-ils quand-meme avec la nationalité de leurs parents ?
    C’est une réponse que j’attends, et si vous ne mélangez pas les choses, éclairez-moi, et merci d’avance, ça en éclairera plus d’un.
    J’imagine que toute l’ambiguité de cette double nationalite (le + gros contingent vivant en France venant d’Algérie, prenez les chiffres c’est effarant), cette double nationalité ne leur est pas arrivée comme la grippe ? alors comment se sont fait inoculer cette ambiguité ? qui empoisonne toute la société.
    D’un ordre général comment peut-on etre à la fois de deux nationalités à la fois, hormis avoir une mentalité de parasite, de profiteur, qui ne se reconnait que dans ce qu’il peut retirer du sol ou il a posé ses gros panards.

  • jsg , 12 janvier 2016 @ 18 h 32 min

    Ah, oui, d’autant que tous ces crétins font référence à la Révolution comme le début de l’histoire de France…-(et.aussi.de la guillotine, mais ça ils en parlent moins)-, qui fut l’évènement de cette période démocratique…
    La guillotine étant un moyen lourd à mettre en place, ils pourraient demander à leurs amis djihadistes de leur expliquer le coté pratique de l’égorgement (voire les chrétiens de Libye entre-autres chrétiens martyrisés par ces connards) ; d’autant que les nids à islamistes semblent etre voisins des abattoirs halal.

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