Cette célèbre apostrophe d’un ancien ministre de l’intérieur tient de l’oxymore. Le lecteur peut s’étonner que, depuis cet été, elle ne soit pas revenue sur les lèvres.
Un peu comme le programme de l’UDF de 1990 ce thème a disparu des écrans radars : Fébriles devant les égorgements, les politiques auraient-ils eu le sifflet coupé ? C’est bien l’objectif d’un égorgement : faire taire un ennemi, et le regarder mourir lentement, les yeux dans les yeux, puis le décapiter. Subjugué, le spectateur est réduit à s’identifier à la victime de l’assassin. Un peu comme le mouton de l’Aïd. La proximité entre une vidéo d’un abattage halal et une vidéo d’un assassinat par l’état islamique est saisissante. Le même couteau de boucher. La même manière d’ouvrir la gorge en prolongeant l’agonie. Le même barbu en pyjama noir, avec tous les attributs de son état : oriflamme noir, proclamations et incantations.
Face à une telle campagne de terreur, il est temps de montrer que nous ne craignons pas. Même dans la décapitation, la France est supérieure au terrorisme. Monsieur Guillotin faisait la réclame en ces termes : « Avec ma machine, je vous fais sauter la tête en un clin d’œil, et vous ne souffrez point. » Cette machine a tranché tant de nobles têtes qui manquent aujourd’hui à la France avant de trouver un usage plus agréable en détachant celle des criminels… Un jour prochain les Français pourraient voter à nouveau son érection. Ainsi, les assassins de l’Etat islamique sur le retour auront droit à un procès équitable et une exécution publique. C’est plus respectueux des droits de l’homme qu’un égorgement au couteau de boucher filmé avec un iPhone. Dans cette attente rappelons à messieurs les mahométans de l’Etat islamique que la terreur est une période de l’histoire de France. Et qu’en France, comme disait Céline, les assassins ont leur prix Goncourt : la guillotine. Un jour prochain ils pourraient bien aller « demander l’heure à la fenêtre nationale » et ressentir « un souffle frais sur la nuque »…
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