Uber Files : Comment Uber s’est allié à Emmanuel Macron pour s’implanter en France (ENQUÊTE)

Vous vous souvenez de Uber Pop ? Le 3 juillet 2015, le service est supprimé par Uber : une victoire pour les taxis et le gouvernement. Mais la réalité est tout autre. Cette décision fait en fait partie d’un « deal », passé en toute discrétion avec le ministre de l’économie de l’époque : Emmanuel Macron.

Les « Uber Files », des milliers de documents internes obtenus par le quotidien britannique The Guardian, lèvent le voile sur la relation qu’ont entretenue la société californienne et l’actuel président de la République. Pendant au moins deux années, les dirigeants d’Uber échangent avec Emmanuel Macron et son cabinet et les rencontrent même, à de multiples reprises. La plupart du temps, ces entrevues sont confidentielles, tenues derrière les murs de Bercy ou dans des restaurants huppés. Grâce à elles, Uber finit par obtenir un assouplissement de la loi et à s’implanter en France.

Car dehors, l’entreprise de VTC déploie, depuis son arrivée en France en 2012, une véritable « stratégie du chaos ». Les plaintes, enquêtes et perquisitions à répétition importent peu : « La violence garantit le succès », assure Travis Kalanick, le charismatique et controversé fondateur de la plate-forme. Pour imposer leur service, les hauts responsables d’Uber savent tirer profit de l’opposition violente des taxis, n’hésitent pas à financer les frais engagés par ses conducteurs inquiétés par la justice et tentent, par de nombreux moyens, d’influencer la loi.

Une enquête du Monde en partenariat avec l’ICIJ, The Guardian et plusieurs rédactions internationales :

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