On apprend aujourd’hui que l’agression homophobe de Wilfried et de son camarade Olivier en avril dernier — agression qui avait été immédiatement imputée à la Manif pour tous à grand renfort de tam-tam médiatique, photos chocs à l’appui —, on apprend qu’elle était en vérité le fait de la diversitude, pour le dire avec les plus grandes précautions.
Le jour même où se révèle cette manipulation de plus — mode de gestion politique préféré d’une gôche divine par ailleurs en perdition —, on apprend également la “dissolution” de deux groupes d’extrême droite et d’une association, organisations dont la participation n’est en rien avérée dans les faits qui “justifient” cette décision. Je ne sais s’ils pourront bénéficier des soutiens juridiques adéquats à la remise en cause de ce nouvel accès d’autoritarisme d’un pouvoir de plus en plus inquiétant, mais il y aurait certainement matière à le faire.
Bien entendu, pas de réciprocité du côté des gentils “antifas”, qui pourtant se définissent comme proprement en guerre, et disent mener un combat qui se veut “jusqu’à la mort” s’il le faut… C’est qu’il sont du camp du Bien, eux, du côté de la Morale et de l’Humanisme ; quand ils cassent, agressent, interdisent, imposent, c’est pour la bonne cause, et par excès de Bonté… Ils se sentent donc pousser des ailes, leur statut de nervis bienpensants se trouvant consolidé, et leur pitoyable “légende” étant alimentée par le mensonge d’État.
Nicolas est enfin libre, dans les conditions que l’on sait, Esteban, lui, est toujours en prison, alors qu’il est établi qu’il s’est défendu, et qu’il n’a rien voulu de ce que qui s’est passé par la faute de l’agressivité de ses adversaires.
Si je salue le cran de Nicolas face à ses juges, quand bien même c’était brouillon, déraisonnable et inutile, si je ne saurais cautionner “Batskin” et ces groupuscules sombrement perdus, je ne peux pas ne pas remarquer qu’entre ces deux-là, Nicolas et Esteban, la différence de traitement et de soutien n’est pas sans rapport avec leur différence de classe sociale. Esteban, c’est un enfant du peuple paumé, qui subit de plein fouet la décomposition de son pays et y réagit comme il le peut, Nicolas, c’est le fils d’une petite bourgeoisie aisée et encore relativement protégée des catastrophes qui s’annoncent.
Il n’y aura d’avenir qu’avec l’un, l’autre, et bien d’autres encore, solidairement, à l’occasion d’un dépassement politique de leurs limites respectives.
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