La seule question qui se pose est de savoir pourquoi les Français ne se révoltent pas, pourquoi ils tolèrent le pouvoir le plus lamentable qu’ils aient eu à subir depuis 1944 ? Voilà des décennies que leurs gouvernants et les médias, l’oligarchie en somme, les manipulent éhontément. Avant d’être élus, ils leur promettent la lune, et ne leur offrent ensuite que des lendemains désenchantés. Les Français étaient fatigués de Sarkozy, ils ont pris Hollande sans enthousiasme. Ecoeurés de Hollande, ils ont été dupés par un tour de passe-passe qui a assuré la continuité sinon du socialisme au moins des socialistes « tendance caviar » plus ou moins proches de DSK, rejoints par quelques carriéristes venus en apparence de la droite. Et depuis plus de trois ans, la France a accéléré un déclin et une décadence alors qu’on avait eu le cynisme de leur faire espérer un redressement, un nouveau monde.
Benalla, gilets jaunes, grèves, manifestations, retards et pénuries face à l’épidémie, boulettes méprisantes jetées aux Français par leur président, insuffisances criantes d’une majorité parlementaire sans expérience, sans racines et sans unité qui se fracasse sur la réalité, ministres d’une nullité humiliante pour notre pays et son histoire, et pendant ce temps, les actes terroristes camouflés en gestes de déséquilibrés, la mainmise de tribus délinquantes sur les quartiers dits sensibles se poursuivent…. Le bilan est à ce point désastreux qu’on a envie de crier : « la coupe est pleine ! » Maintenant, elle déborde : l’affaire Traoré, c’est le retour de Leonarda, à la puissance 10, l’humiliation d’un peuple et d’un Etat. Tandis que le « ministre » de l’Intérieur, avec une inconscience et une incompétence abyssales, ose prétendre que l’émotion l’emporte sur la loi, et s’interdit de faire appliquer celle-ci, la « garde des sceaux » se mêle d’une affaire judiciaire en cours et se fait snober par la famille de délinquants qu’elle invitait à la prestigieuse Chancellerie, semble-t-il à la demande du président de la république (!) Non seulement la « tribu » Traoré rappelle le droit au ministre de la justice, mais elle laisse entendre qu’elle accepterait l’Elysée… Cette famille, si l’on en croit nombre d’articles, depuis le décès d’Adama Traoré (17 procédures à son actif pour vols, trafic de stupéfiants, viol), c’est Yacouba Traoré : 3 ans ferme pour l’incendie d’un autobus et violences physiques, 18 mois de prison ferme, pour avoir passé à tabac un jeune homme qui avait porté plainte contre Adama, Samba Traoré : 4 ans ferme pour violences avec arme, Serene Traoré : 4 mois ferme pour outrage, intimidations, menaces et insultes sur personne dépositaire de l’Autorité publique, Bagui Traoré : 30 mois ferme pour extorsion sur des personnes vulnérables, tentative d’assassinat sur personne dépositaire de l’Autorité publique, Youssouf Traoré : 6 mois ferme pour trafic de drogue. Quant à Assa qui est à la manoeuvre dans le mouvement actuel : 4 plaintes pour diffamation et appel à des manifestations interdites en plein covid. On se rappelle avec quelle sévérité étaient traités les instigateurs des manifestations de gilets jaunes ! Quel effondrement intellectuel et moral peut-il conduire des ministres à dissoudre la loi, l’ordre, la raison dans le bain de l’émotion ? Qu’est-ce qu’un Etat de droit qu’on suspend parce qu’une partie marginale de la société se dit émue ? L’Etat doit incarner la raison. Lorsqu’il se soumet à une émotion, très peu spontanée et très loin ici de parcourir toute la société civile, il se disqualifie !
Consternés, ébahis, anéantis, les Français assistent à la déchirure d’un pays qu’on met cul par dessus tête, où la rigueur s’applique sans faille aux citoyens lambda, Français d’origine ou immigrés, mais où les malades qui les gouvernent offrent aux délinquants le privilège de la discrimination positive pour peu qu’ils appartiennent à une minorité visible ! De quoi sont-ils malades, nos gouvernants ? D’idéologie, peut-être, de cette idéologie de la nouvelle gauche qui a remplacé en France comme aux Etats-Unis les prolétaires, les ouvriers par l’addition des communautés minoritaires, et qui fait matraquer sans vergogne le petit peuple des gilets jaunes tandis qu’elle tance les policiers qui oseraient trop user de la force ou du verbe contre des loubards. Castaner ne porte pas plainte quand on insulte ou menace les policiers, mais il est prêt à sévir contre ces derniers. Il est prêt aussi à mettre un genou à terre, poussant jusqu’au crétinisme l’invasion insensée de notre pays par la folie américaine. Le racisme, c’est le mal, mais le racialisme, c’est-à-dire le racisme des minorités et de la gauche, c’est la vertu ! Et il y a des imbéciles qui se laissent berner ! Pour les distraits, il faut leur apprendre que, désormais, la couleur de peau, supposée objet de discriminations, donne droit à faire des rodéos sans casque ou à manifester à 20 000 pendant le confinement. C’est tout ce qui sépare le racialisme du racisme ! Ils ont le droit puisque les méchants blancs les discriminent… On peut aussi penser, comme Philippe de Villiers, que le mal dont souffrent nos gouvernants, c’est la peur, la pétoche, la panique devant l’explosion des banlieues armées, le soulèvement islamo-gauchiste associant tous ceux qui vomissent la France, sa société et sa civilisation, islamistes, minorités ethniques, antifas, black-blocs… L’Etat le plus cher du monde, théoriquement seul détenteur de la violence légitime, ce dont les gilets jaunes se sont aperçus, est impuissant. Il a peur de l’explosion. Il est terrorisé, et cette terreur ne fait qu’accentuer le risque.
Bien sûr, il reste une troisième hypothèse : ceux qui nous gouvernent espèrent peut-être renouveler en 2022 le coup de 2017, et font tout, selon la vieille tactique de Mitterrand, pour faire monter une opposition que la majorité ne souhaitera pas au pouvoir… A l’union de la droite de relever alors le défi !