Le “Pass contraception” avait provoqué de nombreuses réactions négatives lors de son lancement. Depuis, Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, a jugé cette mesure “inefficace, démagogique et totalitaire”.
Inefficace, car la « mentalité contraceptive » qui dissocie l’amour, la sexualité et la procréation, se ferme par là-même à l’accueil de la vie, raison pour laquelle la généralisation de la contraception ne fait nullement baisser le nombre d’avortements, comme le soulignait récemment un rapport de l’IGAS (Inspection Générale des Affaires Sociales) en date du 2 février 2010.
Démagogique, car cette propagande intensive en faveur de la contraception auprès des adolescents, favorise des rapports sexuels de plus en plus précoces ainsi qu’un certain vagabondage sexuel, dont la conséquence logique est précisément l’accroissement du nombre de grossesses non désirées.
Totalitaire enfin, car l’Etat et l’Education nationale s’arrogent abusivement le droit d’orienter la vie sexuelle des adolescents qui leur sont confiés, au détriment des parents, premiers responsables de l’éducation de leurs enfants, qui sont pour ainsi dire mis devant le fait accompli.
L’Association des Parents d’élèves dans l’Enseignement Libre (APEL) qualifie quant à elle le “Pass contraception” de “mauvaise réponse apportée à une question grave, celle de la meilleure façon de faire diminuer le nombre d’IVG pratiquées chez les mineures ». Ce dispositif nie selon elle “le rôle important que doivent jouer les parents dans l’information des jeunes concernant la sexualité. Il faut, au contraire, mieux former les parents pour qu’ils puissent très tôt, c’est-à-dire dès les années collège, établir une relation de confiance avec leurs enfants et aborder cette question délicate des relations sexuelles”.
“Plus que jamais, il faut aider les jeunes à comprendre que la relation sexuelle engage toutes les dimensions de leur personne et ne pas se contenter de leur apporter des solutions « techniques » à une question qui dépasse largement celle de la contraception” préconise l’APEL.