Tribune libre
La récente mise au point de Nicolas Sarkozy a le mérite de clarifier les choses : le chef de l’État a fait un choix entre deux électorats incompatibles : les conservateurs et les gays. Attention, je ne dis pas qu’il n’est pas possible d’être homosexuel et conservateur ! Je dis que l’homosexualisme (les revendications autour du mariage, de l’adoption… mais aussi l’idéologie comme le gender) porté par les gays (c’est-à-dire les homosexuels militants) est incompatible avec les valeurs de la droite. C’est valable aux États-Unis comme en France. En effet, la droite est supposée défendre des valeurs de civilisation et d’enracinement comme la vie et le mariage, sans lesquelles la société se désagrège et l’individu devient vulnérable et malléable. La gauche, construite sur l’idéologie, en rêve, elle qui ne peut s’implanter durablement dans les cœurs et dans les esprits qu’à cette condition. La droite est également supposée rappeler à ceux qui veulent parodier le mariage et qui n’ont que le mot “égalité” à la bouche qu’ils disposent de la liberté de se marier et qu’ils ont ni plus ni moins le droit que les autres de se marier, par exemple, 1) avec un(e) mineur(e) 2) avec quelqu’un du même sexe.
Qu’on ne se méprenne pas, le choix de Nicolas Sarkozy est avant tout tactique. Entre les 22,5% d’homosexuels (ils représentent au total moins de 2% de la population française) déclarant être de droite et les 61% de catholiques “pratiquants” (ils représentent au total plus de 12% de la population française) qui ont l’intention de voter pour lui au second tour, tout homme politique étiqueté de droite a vite fait de choisir. Le choix inverse aurait été dévastateur et n’aurait pas manqué de pousser dans les bras du Front national de nombreux électeurs. Ceux qui manqueront peut-être à Marine Le Pen pour être présente au second tour et disqualifier le président sortant… D’ailleurs, Nicolas Sarkozy admet lui-même que son conservatisme n’est que de circonstance : dans Le Figaro Magazine de ce samedi, il justifie sa prise de position par “ces temps troublés où notre société a besoin de repères”. Ils seraient plus calmes, qu’aurait déclaré le Président ? À vrai dire, peu importe. Car, avec la déferlante migratoire, l’arrivée en force d’une nouvelle religion qui ne distingue pas le temporel et le spirituel sur le territoire national et l’abrutissement merdiatique ambiant, ils ne sont malheureusement pas prêt de l’être. Félicitons-nous donc avec Thierry Mariani, ministre des Transports et chef de file du Collectif parlementaire de la Droite populaire, de « ce retour aux valeurs » et regrettons avec le député UMP Christian Vanneste que la droite « ait fait tous ces clins d’oeil au lobby gay pendant le quinquennat… »
Nicolas Sarkozy doit être encouragé dans cette direction et ses amis comprendre que, sans des prises de position “pro-famille” (défense du mariage) et “pro-vie” (refus de l’euthanasie), certes encore très (beaucoup trop) timorées – mais ce n’est qu’un début, elle n’a aucune chance de l’emporter. Perdre les élections avec de telles prises de position (que les grands médias ne manquent pas de qualifier de “très à droite”) signifierait qu’elles sont en décalage avec les attentes de la population et inciterait l’UMP à se gauchiser davantage sur le plan sociétal. Cela, nous ne le souhaitons pour rien au monde. Pour le reste, c’est-à-dire la traduction de ces belles paroles en actes, c’est sur la société civile donc sur nous que nous devons compter. Se regrouper pour peser, mettre la pression sur nos élus et aux législatives éliminer la fausse droite (qui vote avec la gauche sur toutes les questions importantes) en faisant battre les députés UMP qui n’offrent pas de garanties suffisantes, voilà quelle doit être notre feuille de route. En votant intelligemment et en aidant “Nationalité, citoyenneté, identité en débat” sur la question de l’immigration, “Contribuables associés” sur celle de l’imposition, le “Collectif pour l’enfant” sur celle de la famille… Etc
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